L’unanimisme autour de la célébration de la mort du leader noir revient à l’ensevelir une seconde fois. Lui, qui à la fin de sa vie, dénonçait un système économique injuste et pas seulement un Sud ségrégationniste.
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La liberté, la justice et l'égalité, par tous les moyens nécessaires ! Malcolm X
L’unanimisme autour de la célébration de la mort du leader noir revient à l’ensevelir une seconde fois. Lui, qui à la fin de sa vie, dénonçait un système économique injuste et pas seulement un Sud ségrégationniste.
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» Racisme structurel, parallèle avec le traitement colonial des populations indigènes, hiérarchisation, races sociales, racialisme et appel à un antiracisme politique!!!
Me croyant sur le site de Bruxelles Panthères, du PIR ou d’un autre membre du réseaux décolonial, je me suis frotté les yeux, j’ai vérifié plusieurs fois et je me suis même pincé.
Mais ceci est bien un communiqué du MRAX. Le plus clairvoyant et le plus courageux que j’ai jamais eu l’occasion de lire de leur part. Bravo. Bienvenu.e.s au club. Et bon courage pour la tempête de merde que vous allez vous prendre.
Puisque tout arrive, rêvons un peu et espérons, un jour, le même type de courage de la part du CCIB. »
Mouhad Reghif Membre de Bruxelles Panthères
Le nouveau livre de Ludo De Witte dévoile une vérité longtemps occultée sur les crimes de la Belgique et des Etats-Unis qui ont permis, après l’assassinat atroce de Patrice Lumumba (premier ministre élu), d’installer la dictature personnelle de Joseph Mobutu. Tabou ? Apparemment, cinquante ans plus tard, certains milieux belges ne digèrent toujours pas la critique du (néo)colonialisme ! De Witte répond ici au récent article de Marie-France Cros dans le quotidien belge La Libre qui tente d’excuser la Belgique.
Préface de l’édition en espagnol du livre de Houria Bouteldja « Les Blancs, les Juifs et Nous : Vers une politique de l’Amour Révolutionnaire » (Akal, Barcelone, 2017)
« Écoute, Blanc ! », ici tu trouveras les clés de ta propre décolonisation et de ta libération du piège dans lequel t’a pris la civilisation capitaliste, impérialiste, patriarcale, occidentalocentrée, christianocentrée, moderne, coloniale, et l’auteure de ce livre te fait une proposition « amoureuse » indispensable (si tu veux vraiment sortir des guerres et de l’enfer où nous nous trouvons). Bien qu’il s’agisse d’un texte écrit dans le contexte français, il présente des leçons implacables pour les espaces métropolitains impérialistes ou pour les espaces périphériques néocolonialistes où la suprématie blanche s’est matérialisée. Si la modernité occidentale comme projet civilisationnel produit des privilèges pour les Blancs métropolitains –tandis qu’elle génère en même temps des génocides, des épistémicides, des écocides et de la mort pour le reste des vies (humaines et non humaines) sur la planète-, Houria Bouteldja se demande : « (…) qu’offrir aux Blancs en échange de leur déclin et des guerres qu’il annonce ? Une seule réponse : la paix, un seul moyen : l’amour révolutionnaire. Les lignes qui suivent ne sont qu’une énième tentative –sûrement désespérée- de susciter cet espoir ».
Le cas du parc Duden / parc de Forest
Martin Vander Elst.
Samedi 13 Janvier 2018
Un buste de Léopold II qui se trouvait dans le parc Duden à Forest a été déboulonné dans la nuit de mercredi 10 à jeudi 11 janvier par un collectif anti-colonial. Il faut dire que les statues de Léopold II représentent un des points de cristallisation des enjeux mémoriels sur le passé colonial de la Belgique (Ceuppens, « Les monuments publics coloniaux, lieux de mémoires contestés », 2008). En effet, les massacres commis sous le règne de Léopold II par l’intermédiaire des forces de l’Association Internationale Africaine puis par celles de l’État Indépendant du Congo constituent la face la plus obscure de la colonisation belge au Congo. À Bruxelles, plus particulièrement, bien des noms de rues, de places ou de boulevards sont consacrés à des agents de Léopold II au Congo qui sont connus pour leurs crimes contre l’humanité. Qu’autant de monuments soient consacrés à la gloire des soldats et des militaires indique à quel niveau de profondeur gît, dans notre inconscient collectif, mais aussi dans l’espace public, l’accoutumance aux massacres (Mbembe, « Que faire des statues et monuments coloniaux ? », 2006).
2017 a enfin forcé une discussion parmi les femmes blanches sur nos rôles dans les systèmes d’oppression. Ce sont notamment les femmes blanches qui ont mis Trump à la maison blanche, et la figure d’Hilary Clinton a posé la question de nos alliances et de nos priorités. Nous sommes les femmes de Macron, nous accompagnons les pires criminels du monde jusque dans leur lit. Nous sommes « Becky with the good hair », l’accès à nos corps représentant pour beaucoup une ascension sociale. Nous sommes sionistes et impérialistes. Représentées par un trope d’innocence et de vulnérabilité dans les productions culturelles qui nous sont destinées, nous sommes en fait des parties intégrales de la machinerie raciste et sexiste, qui non seulement la font tourner, mais adoucissons son image. Nous travaillons pour les hommes blancs de manière à libérer leur temps, le temps dont ils ont besoin pour opprimer, dominer; nous les élevons, nous les soutenons. Nous interagissons avec eux dans des jeux complexes qui cooptent et objectivent des femmes et des hommes de couleur. Nous bénéficions de l’oppression raciste et coloniale de manière directe.
Ou comment la République ne peut plus nous souffrir
19 décembre 2017
« En se solidarisant avec le Viêt-Minh, les intellectuels vietnamiens faisaient preuve d’une ingratitude monstrueuse. En fait, tous avaient pris la même attitude, et personne n’a eu la curiosité de se demander comment il a pu exister une race qui ait produit tant de monstres à la fois. » — Trần Đức Thảo
Un document oublié dans un fonds d’archives révèle que, le 12 juillet 1960, l’entourage du gouvernement belge pousse pour établir une sorte de protectorat militaire sur l’ancienne colonie et recourir à des assassinats contre des leaders politiques congolais. Cette note est le point de départ d’une enquête aux conclusions interpellantes.
Monsieur le Premier Ministre, les fautes commises par votre secrétaire d’Etat, Théo Francken, sont à ce point nombreuses et graves que la poursuite d’un projet commun est inenvisageable.