Pendant longtemps, les historiens néerlandais ont considéré a priori que l’importance de l’esclavage dans l’Atlantique pour l’économie des Pays-Bas avait été marginale. Dans un article publié le 26 juin 2019 dans la revue d’histoire économique et sociale néerlando-flamande TSEG / Low Countries Journal of Social and Economic History, les auteurs montrent que cette supposition est erronée.
On ne dit pas « Notre-Dame », on dit « Leur-Dame » Patrimoines de l’humanité et impérialisme
En début d’automne, l’aviation israélienne dévastait un souk vieux de 400 ans dans la ville de Nabatiyé dont l’histoire remonte aux ères ottomane et mamelouke. Qui l’a su ?
Un peu plus tard, vers novembre, des frappes israéliennes ont détruit un mur entier de la citadelle de Toron, une forteresse bâtie au XIIème siècle au temps des croisés dans le sud Liban. Etonnant. Même la mémoire chrétienne n’est pas épargnée. La chrétienté arabe plus exactement dont on prétend se soucier quand elle est supposée menacée par les hordes musulmanes environnantes mais jamais quand elle l’est, de fait, par les Européens. En effet, combien d’églises, de monastères, de vitraux ont été détruits en Irak, Syrie, Palestine, Liban par les expéditions punitives américaines, israéliennes mais aussi françaises ? Qui a pleuré l’église de Saint Porphyre à Gaza détruite en 2023 par une frappe israélienne ? Qui a pleuré la destruction de la grande mosquée de Gaza, construite à partir d’une église du temps des croisés, elle-même construite sur un lieu saint proto chrétien, faisant de ce site un lieu d’une intense densité spirituelle au moins deux fois millénaire, puisque sous l’islam, le christianisme croisé, sous le christianisme croisé, le christianisme originel, et sous le christianisme originel, les traces d’un temple d’une religion antique. Tout cela sur le site d’un Gaza, uniquement assimilé à une terre de dévastation, jamais à une terre d’histoire.
Soudan et Palestine : ce que la convergence des luttes nous apprend de la politique, des médias et des organisations
« Nous abandonnons la Palestine dès lors que nous ne saisissons pas les conséquences de l’isolement qui nous est imposé par le système capitaliste financier mondial et tribal du mouvement sioniste, lui-même étant le résultat de notre appropriation du langage de ce système sans créer et développer un langage qui nous soit propre, et qui nous permette d’affronter nos ennemis locaux et internationaux. »
Khadija Safwat, autrice et chercheuse soudanaise, 2016
Au cours des mois qui ont suivi le 7 octobre 2023, on a assisté à une profonde prise de conscience à l’échelle mondiale des souffrances endurées par le peuple palestinien. Cette évolution a été rendue possible notamment grâce aux réseaux sociaux, qui diffusent des informations qui n’étaient jusqu’alors pas relayées par les médias traditionnels, particulièrement dans les pays du Nord. En conséquence, des manifestations de soutien à la Palestine ont eu lieu dans le monde entier, accompagnées de débats et d’échanges sur internet et ailleurs, au cours desquels un soutien sans précédent a été exprimé en faveur de la cause palestinienne.
Frontex célèbre 20 ans de violations des droits en toute impunité
L’agence européenne de garde-côtes et garde-frontières a 20 ans ce 26 octobre 2024 [1]. Un bien triste anniversaire que celui d’une agence largement mise en cause depuis des décennies dans des violations des droits directes ou indirectes des personnes en migration [2]. Une agence qui a pour objectif de « protéger » les frontières européennes au mépris de la vie et de la sécurité des personnes qui tentent de les franchir. Une agence qui est le symbole d’un régime frontalier mortifère et l’étendard de politiques migratoires répressives et ultrasécuritaires, qui ont largement démontré leurs conséquences dramatiques.
Rendre les Juifs à l’Histoire ou la fin de l’innocence
Avec l’aimable autorisation des éditions La Fabrique, nous publions l’introduction d’une contribution d’Houria Bouteldja intitulée « Rendre les Juifs à l’histoire ou la fin de l’innocence » dont vous trouverez le texte complet dans le livre collectif « Contre l’antisémitisme et ses instrumentalisations » qui sort le 18 octobre 2024. Vous y trouverez également les contributions importantes et indispensables d’Ariella Aïsha Azoulay, Maxime Benatouil, Sebastian Budgen, Judith Butler, Leandros Fischer, Naomi Klein, Frédéric Lordon et Françoise Vergès.
Positions des pays africains et solidarité avec la Palestine, des années 1940 au génocide à Gaza par Israël
En réaction à l’opération Tufan Al-Aqsa lancée le 7 octobre 2023, et à l’escalade des attaques génocidaires menées par Israël contre les Palestinien·nes de Gaza dans les jours et les mois qui ont suivi, de nombreux pays africains, particulièrement subsahariens, ont pris position en faveur de la Palestine. En témoignent un soutien marqué sur tout le continent pour la cause palestinienne, et la condamnation des crimes commis par Israël dans la bande de Gaza. Ce soutien reflète un changement d’attitude à l’égard de la Palestine sur le continent africain. Au cours des cinquante dernières années, l’évolution des conjonctures a remodelé les différentes positions africaines sur la question palestinienne, notamment en raison de l’érosion des principes historiques de l’unité africaine, autrefois enracinés dans les mouvements révolutionnaires de libération et dans la solidarité Sud-Sud. En parallèle, Israël est parvenu à établir des relations diplomatiques avec 44 pays africains, ce qui a complexifié le maintien d’une position africaine unifiée autour de la Palestine.
Un oubli historique: le commerce «belge» des esclaves
Un oubli historique: le commerce «belge» des esclaves
L’implication des grandes puissances européennes dans le commerce des esclaves est un fait connu. En revanche, on ignore souvent que les Pays-Bas méridionaux ont eux aussi activement participé à la traite. Dans les dernières décennies du XVIIIe siècle, de nombreux navires appareillaient du port d’Ostende pour les côtes d’Afrique centrale et occidentale afin d’y échanger leurs cargaisons de marchandises contre des êtres humains. Les personnes réduites en esclavage embarquées dans les navires ostendais se comptent sans doute par milliers. Mais il reste à mener une étude approfondie pour apprécier l’ampleur exacte du phénomène, explique l’historien Stan Pannier. Les recherches qu’il effectue auprès du Vlaams Instituut voor de Zee (VLIZ, Institut flamand de la mer) visent à faire la lumière sur cette période.
Guerre de Gaza : Pourquoi les États arabes ne se sont-ils pas joints à la plainte déposée par l’Afrique du Sud contre Israël devant la CIJ ?
20 January 2024 09:25 GMT | Last update: 7 hours 20 mins ago
La plainte historique de l’Afrique du Sud contre Israël a soulevé un débat dans le monde arabe sur les raisons pour lesquelles les États arabes ne se sont pas associés à cette action ou n’ont pas déposé une plainte similaire devant la CIJ pour protéger les Palestiniens.
Le Christ dans les décombres. Une liturgie de la Lamentation
Lors d’une réunion de prière tenue dans l’église luthérienne de Noël à Bethléem et transmise en temps réel, le révérend Dr. Munther Isaac a prononcé un message de Noël critiquant les complices des bombardements actuels de Gaza par Israël et adressant au peuple palestinien des paroles d’encouragement.