Dans sa rubrique hebdomadaire « Il était une fois » l’Humanité Magazine (ex- Humanité Dimanche) revient sur la terrible répression dont a été victime cette communauté afro-américaine. A l’instar des Black Panthers, cette communauté contestataire mais non violente a été la cible de la police et des autorités politiques de la ville de Philadelphie durant plusieurs décennies. Mumia Abu-Jamal fut l’un des rares journalistes à avoir fait entendre la voix du Move. Depuis sa condamnation à mort en 1982, le Move et ses militants ont contribué à sa survie et aujourd’hui encore mènent le combat pour sa libération. Rappelons aussi à cette occasion l’engagement du Collectif français Libérons Mumia aux côtés des militants du Move emprisonnés, combat qui a abouti à leur libération.
« L’assassinat de Rwagasore est presque un copié-collé de celui de Lumumba »
35 ans après son assassinat, Thomas Sankara reste une source d’inspiration
Eric Toussaint interviewé par Anna Katumwa
Anna Katumwa (17 ans, étudiante à l’Athénée de Chênée – Liège) a réalisé l’interview pour un travail de fin d’année scolaire.
Dans cette interview, Éric Toussaint passe en revue les apports de Thomas Sankara qui a présidé le Burkina Faso de 1983 à 1987.
Eric Toussaint évoque la volonté de Thomas Sankara de favoriser l’émancipation des femmes, de lutter contre les dettes injustes et de mettre en place un modèle de développement endogène.
Les massacres racistes et l’impunité doivent cesser aux frontières maroco-espagnoles !
Un nouveau charnier aux barrières-frontières de Melilla :
les massacres racistes et l’impunité doivent cesser aux frontières maroco-espagnoles !
Communiqué Migreurop
Le 22 juin 2022, la Commission européenne se félicitait des progrès réalisés autour du Pacte sur l’asile et la migration, nouvel instrument sécuritaire, et les États membres de l’Union européenne (UE) se mettaient d’accord sur l’importance des camps et du tri expéditif à toutes les frontières [1]. Deux jours plus tard, un nouveau massacre raciste, d’une ampleur sans précédent, a eu lieu à la frontière maroco-espagnole, une étape supplémentaire dans la guerre aux migrant·e·s menée depuis des décennies par l’UE, ses États membres et ses partenaires.
Pourquoi le Sud global post-colonial est-il source d’immigration et de réfugiés ?
Aussi bien dans le passé comme actuellement, les gens migrent à la recherche d’opportunités économiques, de moyens de subsistance et de sécurité pour eux-mêmes et leur famille. La recherche d’opportunités économiques loin de chez soi est le principal moteur de l’immigration et des déplacements d’une partie du monde à l’autre. Les immigrants vers l’Europe et les États-Unis cherchent des opportunités économiques loin de chez eux en raison de l’effondrement et de la fragmentation totale des économies post-coloniales du Sud et de l’effondrement des ordres politiques et sociaux qui ont conduit à l’insécurité. La raison de ce phénomène est une question essentielle qui n’est pas souvent posée ou à laquelle on ne répond pas.
Comment le colonialisme a façonné le monde postcolonial contemporain ?
Prof. Hatem Bazian
Les lignes de faille qui existent dans les États postcoloniaux ont une longue histoire derrière eux et sont présentes dans le monde entier. Certains pourraient affirmer que nous ne pouvons pas accuser le Nord global de les avoir initiées ou créées en premier lieu. Cependant, le Nord global colonial est devenu maître dans le jeu du « diviser pour mieux régner » et rien n’a été jugé sacré dans le cadre de l’approche coloniale « la fin justifie les moyens », y compris l’être humain et sa relation à Dieu. Soyons clairs : le lien entre les discours coloniaux et le racisme est ontologique, chacun étant la progéniture de l’autre comme un monstre à deux têtes partageant un cœur et un corps défigurés.
Louisa Yousfi présente RESTER BARBARE à Bruxelles
La rencontre est co-organisée et co-animée avec la Librairie Météores.
Le boycott de l’Afrique du Sud : quelles leçons pour la lutte contre l’apartheid en Israël ?
Le système d’apartheid envers les Palestiniens ne pourra prendre fin que grâce aux mobilisations politiques et citoyennes internationales.
Le récent rapport d’Amnesty International (AI) accusant Israël de pratiquer l’apartheid a frappé l’opinion publique du monde entier. La raison en est que cette organisation de 10 millions de membres est connue pour son sérieux et sa prudence, et que ce rapport est le résultat de quatre années d’enquête. Outre AI, bien d’autres organisations ont dénoncé les crimes d’apartheid et de persécution de l’État d’Israël envers la population palestinienne, notamment Human Rights Watch, les organisations israéliennes B’Tselem et Yesh Din, et le rapporteur spécial des Nations Unies Michael Lynk. Sans compter de nombreuses personnalités israéliennes, dont deux anciens ambassadeurs d’Israël en Afrique du Sud qui expliquent, en juin 2021, que la mise en place de l’apartheid en Israël a été inspirée par celle de l’Afrique du Sud à l’occasion d’une visite d’Ariel Sharon dans ce pays dans les années 1980.
Entretien avec Louisa Yousfi autour de Rester barbare.
Louisa Yousfi : « Plus je me gavais de culture légitime, plus je ressentais une impuissance à écrire » (Rester Barbare)
Autant le dire tout de suite : avec Rester barbare, Louisa Yousfi livre un texte important. Essai littéraire, manifeste politique du décolonial, force de l’écriture devant un monde qui s’effondre, réflexion sur l’intégration et l’assimilation, Rester barbare sonde l’irréductible d’une parole que l’Occident voudrait faire taire. De Mohammed Dib à PNL, de la littérature au rap, Louisa Yousfi pose la barbarie comme puissance esthétique et politique positive contre la rhétorique macroniste, lepéniste et zemmouriste de l’ensauvagement. Une nouvelle voie se dessine pour qui écrit : elle est ici. Autant de nouvelles perspectives sur lesquelles Diacritik a souhaité interroger avec Louisa Yousfi le temps d’un grand entretien.
Retour sur le procès de l’assassinat de Thomas Sankara et de ses compagnons
par Bruno Jaffré
Le procès de l’assassinat de Thomas Sankara et de ses compagnons s’est terminé par un lourd verdict pour les principaux accusés. Un procès à bien des égards exemplaire compte tenu des nombreux obstacles pour en éviter la tenue. Mais l’affaire n’est pas terminée. L’enquête sur le volet international se poursuit qui va se heurter en France au secret défense
- Un procès quasi exemplaire, une première
- Des difficultés dues à de nombreuses manœuvres pour l’empêcher ou le retarder
- Un procès historique
- Un début de justice mais beaucoup reste à faire
- Un procès pour l’histoire
- L’affaire « Sankara et compagnons » n’est pas terminée