L’année 2024 fut celle du centenaire de la naissance du guinéen et cap-verdien Amilcar Cabral, un des penseurs encore trop méconnus des processus et des luttes de libération nationale. L’année 2025 sera celle des centenaires de la naissance de l’afro-états-unien Malcolm X (19 mai), du congolais Patrice Lumumba (2 juillet) et du martiniquais et algérien[1] Frantz Fanon (20 juillet). Ces quatre anniversaires surviennent dans une séquence historique où de la Kanaky à la Palestine, en passant par le Sahara occidental, la Polynésie, Mayotte, les Bermudes, Porto-Rico, les Iles Vierges, etc., la question de la colonisation directe reste posée. Ils se déroulent surtout dans une phase du système impérialiste mondial qui voit se déployer de nouveaux processus de colonisation. De la Libye à la Syrie, du Soudan à la République Démocratique du Congo, la balkanisation et le chaos, sont impulsés comme stratégie du maintien du lien de dépendance total c’est-à-dire de la colonisation sous de nouveaux masques.
Kimpa Vita, une femme prophétique
Aujourd’hui encore, elle est considérée comme l’une des premières révolutionnaires anticoloniales d’Afrique. Après avoir lu l’histoire de Kimpa Vita, vous n’oublierez jamais son nom, son engagement envers son peuple et son courage sans faille.
Kimpa Vita n’était qu’une adolescente lorsqu’elle a commencé à défier les pouvoirs qui dirigeaient son monde.
Patrice Émery Lumumba (1925-1961) : Honneur et Respect
Patrice Emery Lumumba (né le 2 juillet 1925) aura été une étoile filante dans le ciel de l’Afrique à peine indépendante. Élu Premier ministre en 1960, destitué quatre mois plus tard, il est assassiné le 17 janvier 1961, suite à un complot mêlant la puissance coloniale belge, la CIA et les services secrets français. Ce que toutes ces puissances ne lui pardonnaient pas, c’était de vouloir rompre avec le colonialisme qui, au Congo, fut particulièrement féroce. Patrice Lumumba a scellé son destin le jour même de l’Indépendance, par son discours, non prévu. En disant la vérité du colonialisme, il se condamnait à mort.
Nadia Geerts / CAL / WBE vs Mouhad Reghif / Bruxelles Panthères
COMMUNIQUÉ – Bruxelles Panthères Le 25 juin 2025, la justice belge a décidé de renvoyer notre frère Mouhad Reghif devant le tribunal correctionnel pour… avoir écrit : « J’emmerde tout ce qui est suprématie blanche ». Pendant ce temps-là, la veille, la même chambre des mises en accusation blanchit quatre policiers impliqués dans la mort de Mehdi Bouda, … Lire la suite
Interpellation citoyenne devant le Conseil communal d’Anderlecht + Communiqué
Interpellation citoyenne devant le Conseil communal d’Anderlecht
Un drapeau ne suffit pas : nous exigeons des actes politiques pour la Palestine
Présentée par Nordine Saidi, habitant d’Anderlecht, au nom de signataires et habitant·es engagé·es pour la justice en Palestine.
Monsieur le Bourgmestre,
Mesdames et Messieurs les membres du Collège communal,
Mesdames et Messieurs les Conseiller·es,
Cher public,
Le 19 mai 2025, la maison communale d’Anderlecht a hissé le drapeau palestinien.
Nous l’avons vu. Et nous avons voulu y répondre par un geste politique fort : remercier, soutenir, encourager.
Oui, au départ, nous avions déposé cette interpellation citoyenne pour exprimer notre reconnaissance. Car, dans ce contexte d’étouffement de la parole palestinienne, de censure, de criminalisation de la solidarité, ce geste avait une portée immense.
Dans la Belgique blanche, la justice humilie les morts Noir, Arabe, Rrom, Musulmane ou Sans-Papiers.
Fabian, 11 ans, fauché par la police : pour une émotion collective qui lutte contre l’oubli des autres morts
Fabian, 11 ans, fauché par la police : pour une émotion collective qui lutte contre l’oubli des autres morts
Samedi 02 juin 2025, à Bruxelles. Un enfant de 11 ans, Fabian, meurt percuté par une voiture de police alors qu’il se trouve sur sa trottinette. Les circonstances exactes restent floues, mais l’événement a bouleversé une partie importante de la population. Une émotion forte s’est exprimée dans les médias, sur les réseaux sociaux, dans les familles, dans la rue.
Et cette émotion est légitime. Elle est nécessaire. Un enfant meurt, et rien ne devrait jamais banaliser cela.
Notre morale est notre révolution. Extrait d’un recueil de textes de George Habash
Nous publions un extrait du livre Rien n’est plus précieux que la liberté, récemment paru aux éditions Premiers matins de novembre. Il s’agit d’un recueil de textes et d’entretiens avec George Habash, l’un des fondateurs du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), une organisation anticolonialiste, marxiste et révolutionnaire.
L’extrait publié ici est un discours qui a été prononcé par George Habash à l’Hôtel international de Jordanie d’Amman, le 12 juin 1970, à 5 heures du matin. Habash s’adressait aux otages retenus lors du quadruple détournement d’avions mené par le FPLP face aux attaques du régime jordanien contre la révolution palestinienne.
Ce discours fut d’abord publié par le Département d’information du FPLP, sous ce titre.
De Saint-Gilles à Gaza : défendre la Palestine face à la machine de diffamation
De Saint-Gilles à Gaza : défendre la Palestine face à la machine de diffamation
Dès lors que des voix critiques — celles qui sortent du cadre dominant, qui proposent d’autres récits — prennent la parole, elles sont aussitôt muselées, criminalisées.
Police: une infraction routière ne peut justifier une condamnation à mort
05·06·25
Yassine Boubout est juriste, militant et expert en affaires policières.
Un enfant de 11 ans a perdu la vie après avoir été percuté par un véhicule de police pendant une course poursuite. Un nouvel exemple tragique d’escalade d’une situation banale – dans ce cas-ci, une suspicion d’infraction au code de la route – vers une issue mortelle. Cet incident n’est malheureusement pas un cas isolé.
Il y a de quoi se poser des questions sur la proportionnalité des poursuites menées par la police belge : jusqu’où peut aller la police pour mettre fin à une simple violation du code de la route ? Devons-nous, en tant que société, accepter qu’une infraction routière engendre la mort d’un enfant ?