Le faux procès fait à Judith Butler
Condamner la philosophe queer pour avoir déclaré que le 7 octobre «était un acte de résistance armée» relève de la malhonnêteté intellectuelle. C’est taire sa condamnation des atrocités du Hamas, son engagement pour la paix et son soutien à la coexistence des Israéliens et Palestiniens, rappelle un collectif d’universitaires dans une tribune publiée le 14 mars dans Libération.
Gaza : Le ghetto de Varsovie du XXIe siècle
Ramón Grosfoguel décortique les récits – pseudo-juridiques et pseudo-sacrés – qui ont été utilisés pour justifier à la fois la formation d’Israël et le génocide qu’il entreprend actuellement. Il est temps, affirme-t-il, de se réapproprier ces deux récits.
Le nettoyage ethnique génocidaire de la Palestine comporte de multiples dimensions qui sont souvent mal comprises. En raison de l’urgence de la situation, notre priorité se concentre sur l’activisme contre le génocide perpétré par l’État d’Israël à l’encontre du peuple palestinien. C’est compréhensible et très important. Cependant, nous devons également comprendre les multiples dimensions qui sont en jeu dans la lutte pour la libération de la Palestine et l’histoire derrière ce génocide afin d’avoir une politique de libération réaliste. Nous ne pouvons pas compter sur les auteurs du génocide palestinien pour mettre fin au nettoyage ethnique du territoire.
Tribune de soutien à Abdel
Abdel, poursuivi pour son soutien à la résistance palestinienne
Participant le 4 novembre 2023 à Montpellier à une manifestation organisée en soutien à la lutte du peuple palestinien, victime de bombardements génocidaires par l’État israélien, Abdel, militant de longue date de la lutte contre le racisme et le colonialisme, est invité à s’exprimer.
Quand Einstein appelait « fascistes » ceux qui gouvernent Israël depuis 44 ans…
Netanyahou et son gouvernement sont en train de faire tout leur possible pour confirmer pleinement ce que Einstein avait déjà constaté et dénoncé publiquement en 1948 : que Menahem Begin et ses amis du Likoud, dont Netanyahou est l’héritier idéologique et le fidèle continuateur de leur politique, sont des « fascistes », des « racistes », des « criminels » et des « terroristes » qui vont inéluctablement conduire Israël à la « catastrophe finale ».
Nous n’avons pas le moindre doute que s’il était en vie, Einstein serait aujourd’hui en première ligne des manifestations de soutien aux Palestiniens de Gaza, au coude à coude avec les admirables jeunes juifs et juives de If Not Now, dont il serait très fier. Et qu’il serait d’accord avec un autre grand juif, le seul dirigeant de l’insurrection du Ghetto de Varsovie qui a survécu, le quo-fondateur du légendaire syndicat ouvrier polonais Solidarnosc Marek Edelman quand celui-ci établissait un parallèle entre l’insurrection du ghetto de Varsovie et le combat des Palestiniens.
France-Israël-Palestine : au nom du Beau, défaire les cinq nœuds
« Soit on croit à l’innocence des humains, et j’ai conscience que quand on grandit à Gaza il est difficile de croire à l’innocence des humains, car croire à l’innocence c’est d’une certaine manière croire à la beauté. Et quand on est complètement privé de n’importe quelle forme de beauté, c’est compliqué d’y croire. C’est comme croire à un phénomène surnaturel. Si vous n’avez jamais vu l’arc en ciel, c’est compliqué d’y croire. Et le fait qu’on ait privé les Gazaouis de n’importe quelle forme de beauté, dans le sens profond du mot, qui est le goût de la vie, oui, ça nous rend absolument aussi responsable de ce qui s’est passé ». Nadav Lapid, cinéaste israélien[1].
« Dénoncer et pointer du doigt la violence des opprimé·es et des colonisé·es n’est pas seulement immoral, c’est aussi raciste ». Hamza Hamouchene[2]
Le Hamas une organisation terroriste ? Voici ce que dit le droit
Par Christophe Oberlin
Pour les historiens la Palestine existe depuis plus de 3000 ans, pour les juristes l’Etat moderne de Palestine depuis un siècle. Avec des frontières reconnues, un système judiciaire propre, des passeports palestiniens, des timbres et une monnaie palestinienne. Un Etat de Palestine qui passait des accords internationaux avec les pays environnants, y compris la puissance mandataire le Royaume-Uni.
P. Gelderloos – Comment la non-violence protège l’État – Chapitre 2 (traduction française)
CHAPITRE 2 : LA NON-VIOLENCE EST RACISTE
Je ne cherche pas à faire assaut d’insultes, et ce n’est qu’après mûre réflexion que j’utilise l’épithète « raciste ». Dans le contexte contemporain, la non-violence est en soi une posture de privilégiés. Outre que le pacifiste lambda est assez clairement un Blanc de la classe moyenne, le pacifisme comme idéologie émane d’un contexte privilégié. Il ignore que la violence est déjà là ; que la violence est inévitable, car elle fait structurellement partie intégrante de la hiérarchie sociale actuelle ; et que ce sont les personnes de couleur qui sont les plus touchées par cette violence. Le pacifisme présuppose que les Blancs qui ont grandi dans des banlieues pavillonnaires, et en obtenant satisfaction de tous leurs besoins de base, peuvent conseiller aux personnes opprimées, dont un grand nombre sont des personnes de couleur, de subir patiemment une violence indiciblement plus grande que celle qu’ils ont connue eux-mêmes, jusqu’au jour où le Grand Père Blanc (2) se laissera émouvoir par les exigences du mouvement, à moins que ce ne soit celui où les non-violents parviendront à la légendaire « masse critique ».