Le rendu du jugement pour ce qui concerne le volet relatif à « l’incident de tir » aura lieu le vendredi 12 février prochain à Mons. Le procès des politiques gouvernementales qui ont rendu possible ce meurtre d’Etat (Mawda a été tuée dans le cadre d’une opération #Medusa) a été solidement verrouillé tant du point de vue de la recherche des infractions et des poursuites (rôle du parquet de Mons) que du point de vue de l’instruction qui en a découlé.
En l’absence d’un procès d’Assises ainsi que par les tentatives d’inculpation de faux coupables poursuivis comme co-auteurs du meurtre (les kurdes irakiens) et l’inculpation d’un acteur policier en bout de chaîne, c’est toute la machine policière, judicaire et politique de traque aux migrants qui se trouve sans comptes à rendre, c’est-à-dire déresponsabilisée.
Nous avons de fortes craintes qu’à l’issue du 12 février prochain, médiatiquement et du point de vue des déclarations politiques, on ne referme la boîte noire des opérations Medusa.
Nous plaidons avec insistance pour l’établissement d’une commission d’enquête parlementaire pour que soit déplié toute cette chaine de commandements et de responsabilités, acteurs par acteurs, qui remonte depuis le policier qui a tué Mawda, jusqu’aux ministres de l’intérieur qui ont mis en place, entretenu et renforcé ce cadre opérationnel, en passant par les acteurs judicaires et policiers qui ont tenté de camoufler le meurtre en « accident ».
C’est pourquoi nous publions dans l’#urgence un premier extrait d’un entretien de recherche plus long qui a eu lieu au lendemain des audiences des 23 et 24 novembre 2020 avec le journaliste Michel #Bouffioux.
L’important travail d’investigation réalisé par le journaliste Michel Bouffioux pour Paris Match constitue pour le Comité des données cruciales qui lui permettent d’articuler son activisme sur une solide dynamique d’enquête. C’est donc en tout logique avec lui qui nous avons tenté d’apporter des premiers éléments de réflexion pour la mise en place de cette commission.