La matrice coloniale de la frontière maroco-espagnole : Ceuta & Melilla

Massacre raciste à la frontière de Melilla

par Elsa Tyszler

Le 24 juin 2022, des ressortissant·e·s d’Afrique centrale, de l’Ouest et de l’Est ont tenté de franchir les barrières de l’enclave espagnole de Melilla[1]. La violence de la répression opérée par les garde-frontières espagnols et marocains en charge d’empêcher ces entrées a provoqué la mort d’au moins 37 personnes et plus de 300 blessés[2]

Ce massacre est une nouvelle manifestation de la guerre qui est menée aux migrant·e·s racisé·e·s noir·e·s depuis trois décennies aux frontières maroco-espagnoles, où l’Europe – et en particulier ici l’Espagne – délègue aux autorités marocaines la fonction de repousser les personnes cherchant à migrer et accorde pour cette défense de la frontière européenne un véritable permis de tuer. 

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suite à l’assassinat de Patrice Lumumba

Intervention du Dr. El Mehdi Ben Aboud المهدي بن عبود ambassadeur du Maroc au Conseil de sécurité (20 fév1961) suite à l’assassinat de Patrice Lumumba

L’assassinat du Premier Ministre, M. Lumumba, et de ses collègues a, pour nous, une signification inquiétante déjà partiellement décrite dans notre dernière intervention (935ème séance) ; elle démasque les criminels, établit les responsabilités de la crise au Congo et attire l’attention des gens de bonne foi sur les perspectives sombres de l’avenir, à la fois immédiat et lointain. La crise congolaise s’étend du territoire du Congo au cadre de l’Organisation des Nations-Unies. Elle devient ainsi une crise complexe ; ses graves répercussions, plus que probables sur le continent africain, sont aujourd’hui admises par tous les observateurs objectifs.

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Binationaux : Danger ! La Belgique ne vous protégera pas à l’étranger

par Luk Vervaet

Une nouvelle de l’Agence Belga nous apprend que début août, Saïd El Amraoui, un Belgo-Marocain de 32 ans, né à Merksplas (Anvers), parti en vacances au Maroc, a été arrêté par la police marocaine à la frontière et enfermé en prison. Les raisons de son arrestation sont inconnues. Dans le passé, Saïd avait été accusé d’être un recruteur des jeunes pour partir en Syrie. Ce qu’il a toujours nié. Par la suite, la justice belge l’a acquitté de cette accusation. Comme dans nombre d’autres affaires concernant des citoyens Belgo-Marocains, le Maroc s’est-il octroyé le droit de faire sa propre justice ? Quoi qu’il en soit, notre service public fédéral des Affaires étrangères a déclaré à l’agence Belga « qu’ils ne sont pas au courant qu’un présumé terroriste belgo-marocain a été appréhendé au Maroc ce mois-ci ».

Deux mois plus tôt, en juin 2018, un autre jeune Belgo-Marocain, Wafi Kajoua, qui lui est en Belgique depuis ses trois ans, est arrêté à la frontière de Melilla et le Maroc, quand il voulait se diriger à Nador. Activiste sur les réseaux sociaux pour le mouvement Hirak au Maroc, il sera poursuivi « pour atteinte à la sureté de l’État, incitation à la rébellion et atteinte à l’intégrité territoriale du royaume », rien que ça, et incarcéré à la prison de Nador. Fin juin, il a été condamné à un an de prison. Quant à la réponse des Affaires étrangères belges, le site Rifonline écrit : « Le ministre des Affaires étrangères belge n’a pas souhaité réagir à l’arrestation de l’activiste belgo-marocain Wafi Kajoua à Nador, au Maroc. En réponse à un mail adressé par Rifonline au ministère des Affaires étrangères belge sur les conditions de détention de Wafi Kajoua, le porte-parole adjoint Matthieu Brander a répondu que son département ne pouvait pas se prononcer sur des cas individuels : « Nous ne pouvons pas, par principe, communiquer sur des cas individuels ».

Dans un article paru dans le magazine Knack du 17 juin, on peut lire que des Comités de soutien ont essayé de faire intervenir le ministère des Affaires belge pour mettre la pression sur le Maroc pour libérer Wafi Kajoua : « Des comités de soutien pour le Hirak, tels que Mohcine Fikri Belgique et ANZUF, ont mis la Belgique au courant et le premier s’est assis autour de la table avec des responsables du Ministère. Ces derniers auraient déclaré avoir pris des mesures pour aider Kajoua. Les affaires étrangères ont dit aussi qu’ils ne peuvent pas intervenir dans la souveraineté du Maroc. « Mais je pense que si la Belgique met la pression sur la question, le Maroc écoutera », déclare Mustafa Ouarghi de l’ANZUF. « En janvier déjà, j’avais envoyé une lettre au Premier ministre, au ministère de la Justice et des Affaires étrangères au sujet de mon souhait de voyager au Maroc et de ma crainte que j’y sois arrêté. Je n’ai pas reçu de réponse. Je trouve que ça ne va pas. Nous sommes des citoyens belges, nous payons des impôts, nous avons le droit d’obtenir des réponses. » Maintenant, il attend encore une réponse à sa dernière lettre à propos de Kajoua. « Si la Belgique respecte ses citoyens, elle doit essayer de le libérer ».

Qu’est-ce qui se cache vraiment derrière le silence de nos autorités ? Derrière leurs déclarations sur « la souveraineté du Maroc » ou derrière des déclarations telles que « nous ne sommes pas au courant », « nous ne pouvons pas nous prononcer sur des cas individuels » ?  

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Déclaration finale du séminaire maghrébin

Déclaration finale du séminaire maghrébin « Accords de ‘libre-échange’ et souveraineté alimentaire »

19 décembre par ATTAC/CADTM Maroc

Les 15, 16 et 17 décembre 2017, ATTAC Maroc, membre du réseau mondial pour l’abolition des dette illégitimes CADTM, a organisé un séminaire Maghrébin sur les accords de libre change, l’agriculture et la souveraineté Alimentaire sous le slogan : Non aux accords coloniaux, pour la défense du droit souverain des peuples sur leurs systèmes agricoles, alimentaires et environnementaux. Le séminaire s’est tenu à Agadir, au Maroc, avec la participation de militant-e-s d’Égypte, de Tunisie, d’Algérie et du Maroc.

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Déclaration finale du Séminaire « Femmes, dettes et microcrédit »

Déclaration finale du Séminaire « Femmes, dettes et microcrédit »

tenu à Bamako du 15 au 19 novembre 2017

20 novembre par CADTM international

Nous, femmes du réseau CADTM Afrique, venues du Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Gabon, Guinée Conakry, Mali, Maroc, Niger, République démocratique du Congo, République du Congo, Sénégal, Togo, ainsi que d’Argentine, nous sommes réunies pour la 3e session de notre séminaire « Femmes, dettes et microcrédit » à Bamako au Mali, du 15 au 19 novembre 2017.

 

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De quoi Ali Aarrass est-il le nom ?

Beaucoup se demandent comment aider Ali Aarrass ! Je propose à tous ceux qui veulent faire quelque chose pour lui, de signer cette pétition, de confirmer leur signature via leur boite émail et de la partager ensuite. Si chacun parmi tous ceux qui l’ont déjà signée la partageaient à leur tour avec ne fut ce … Lire la suite

Nous voulons vous remercier pour votre participation au Meeting: Contre l’état d’urgence, l’islamophobie et la poursuite de la guerre

Merci à tous les participants et intervenants ! Nous voulons vous remercier pour votre participation au Meeting: Contre l’état d’urgence, l’islamophobie et la poursuite de la guerre, le 13 décembre dernier à Bruxelles. Nous avons eu le plaisir d’accueillir plus de 150 participants tout au long de la journée pour écouter les 16 intervenants, belges … Lire la suite

FREE ALI AARRASS NOW

Pour être tenu au courant du Sit in pour Ali Aarrass devant l’Ambassade du Maroc Ali Aarrass est à son 63ème jour de grève de la faim, il est injustement accusé de terrorisme au Maroc sans la moindre preuve contre lui, torturé depuis 7 ans… L’Etat belge ne fait rien malgré les décisions des tribunaux … Lire la suite

Appel à la libération d’un belge, torturé et innocent

Appel à la libération d’un belge, torturé et innocent Aujourd’hui, 1er avril 2015, la Belgique fête un triste anniversaire et il ne s’agit, malheureusement pas, d’un poisson d’avril. Le 1er avril 2008, il fut arrêté et emprisonné : cela fait sept ans. Et depuis quatre ans, un de nos concitoyens est enfermé, au Maroc, dans d’horribles … Lire la suite