Trois familles de détenus publient ce jeudi une lettre ouverte à quatre jours de l’expiration d’un préavis de grève déposé par les agents pénitentiaires, mécontents de leur condition de travail et des propositions du gouvernement fédéral quant à leur avenir. Les familles demandent notamment qu’aucune grève ne soit menée lors des périodes de fêtes de fin d’année.
Selon ces familles, le problème ne vient pas d’un manque de personnel dans les prisons. “Les agents, pour un certain nombre d’entre eux, n’en n’ont que faire du métier qu’ils exercent. Ceux qui se plaignent d’être traités comme des porte-clés le sont à juste titre“, estiment-elles. Elles dénoncent des absences qui ne sont pas justifiées et affirment que la pression s’intensifie sur les personnes qui poursuivent le travail dans les prisons.
“L’utilisation des grèves a outrance durant les périodes les plus sensibles pour les familles, doit cesser ! Comment voulez vous expliquer a un enfant qu’il ne verra pas son parent pour Noël, parce que la Tec fait grève… et que les agents choisissent de se tourner les pouces ce jour là ? Il n’est plus question de pouvoir mais de vouloir”, affirment les auteures de la lettre ouverte.
Ces familles restent toutefois anonymes, affirmant qu’elles subissent “des menaces” dès qu’elles dénoncent “les dysfonctionnements du systèmes et ceux qui génèrent et couvrent ces dysfonctionnements”.
Voici leur lettre ouverte complète :