Bruxelles, la police raciste tue

En avril dernier, la police a tamponné à Paris trois gamins circulant en scooter sans casque. En Belgique, une affaire similaire avait provoqué en 2020 un très vif émoi : en plein confinement, au terme d’une course-poursuite dans les rues de Bruxelles, un véhicule de police avait percuté Adil, 19 ans, mort sur le coup. Les nouveaux éléments révélés par Blast, Le Soir et la RTBF sonnent comme un coup de tonnerre. Avant-hier, mardi 12 mai, la chambre du conseil devait décider des suites à donner à l’affaire, sur laquelle le parquet préfère fermer les yeux. Décision reportée. Il y a quelques jours, devant la juge d’instruction, une collègue du policier au volant de la Corsa banalisée qui a fait barrage au scooter s’est épanchée sur son racisme pathologique : « J’en ai sorti un de la rue », s’est vanté l’inspecteur principal après le choc fatal. Autre révélation, un courrier dont la hiérarchie a eu connaissance circulait en interne pour dénoncer les mêmes faits.

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L’illustration politique de Manu Scordia

Manu Scordia est un dessinateur engagé, issue d’une famille militante, qui traque toutes les injustices avec ses crayons et ses feutres : « Je vois le dessin comme un outil et un médium de sensibilisation politique ». BD, illus pour la presse associative ou affiches pour des activistes, sa palette est large mais suit un fil rouge : « Mon travail s’axe autour de la dénonciation du racisme d’État, ce racisme structurel dans la continuité des dominations coloniales et des pillages du sud ». Il prépare d’ailleurs actuellement une BD qui revient sur l’affaire Mawda dont il avait déjà signé le portait devenu iconique au cours de la mobilisation. Mais point de place à la résignation : « Dans mes dessins, on retrouve souvent l’idée de ces systèmes implacables, de ces dominations qui nous écrasent, et qui nous rendent, nous individu, assez démunis. Et en même temps, je mets toujours en avant, l’espoir et la possibilité d’une résistance par la lutte collective. »

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Morts à la frontières entre la France, la Belgique et l’Angleterre.

 #Mawda, un petit point sur la carte. Mettre fin à cette machine de mort sur nos routes, autoroutes, dans les ports, le long des voies de chemins de fer, dans la Manche, by any means necessary, par les moyens d’une commission d’enquête parlementaire ou par d’autres moyens. Nous demandons aux parlementaires de bien regarder cette carte en face, transmise par Frances Timberlake, de mesurer l’urgence et de prendre leurs responsabilités.

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Mawda : nous avons besoin d’une commission d’enquête aux compétences élargies

Vendredi 12 février 2021, lors du rendu du jugement dans la partie de l’affaire liée à l’« incident de tir », le tribunal de Mons a clairement reconnu les limites de sa saisine par rapport au cas du meurtre de Mawda.

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Commission d’ enquête Parlementaire pour Mawda

Le rendu du jugement pour ce qui concerne le volet relatif à « l’incident de tir » aura lieu le vendredi 12 février prochain à Mons. Le procès des politiques gouvernementales qui ont rendu possible ce meurtre d’Etat (Mawda a été tuée dans le cadre d’une opération #Medusa) a été solidement verrouillé tant du point de vue de la recherche des infractions et des poursuites (rôle du parquet de Mons) que du point de vue de l’instruction qui en a découlé.

En l’absence d’un procès d’Assises ainsi que par les tentatives d’inculpation de faux coupables poursuivis comme co-auteurs du meurtre (les kurdes irakiens) et l’inculpation d’un acteur policier en bout de chaîne, c’est toute la machine policière, judicaire et politique de traque aux migrants qui se trouve sans comptes à rendre, c’est-à-dire déresponsabilisée.

Nous avons de fortes craintes qu’à l’issue du 12 février prochain, médiatiquement et du point de vue des déclarations politiques, on ne referme la boîte noire des opérations Medusa.

Nous plaidons avec insistance pour l’établissement d’une commission d’enquête parlementaire pour que soit déplié toute cette chaine de commandements et de responsabilités, acteurs par acteurs, qui remonte depuis le policier qui a tué Mawda, jusqu’aux ministres de l’intérieur qui ont mis en place, entretenu et renforcé ce cadre opérationnel, en passant par les acteurs judicaires et policiers qui ont tenté de camoufler le meurtre en « accident ».

C’est pourquoi nous publions dans l’#urgence un premier extrait d’un entretien de recherche plus long qui a eu lieu au lendemain des audiences des 23 et 24 novembre 2020 avec le journaliste Michel #Bouffioux.

L’important travail d’investigation réalisé par le journaliste Michel Bouffioux pour Paris Match constitue pour le Comité des données cruciales qui lui permettent d’articuler son activisme sur une solide dynamique d’enquête. C’est donc en tout logique avec lui qui nous avons tenté d’apporter des premiers éléments de réflexion pour la mise en place de cette commission.

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Meurtre de Mawda, 2 ans: en Belgique, un procès révélateur de la déshumanisation des migrants

Par Nejma Brahim ( Mediapart ) 26 novembre 2020

Le procès de l’affaire Mawda, du nom de cette fillette kurde tuée par balle lors d’une course-poursuite entre la police belge et un camion transportant des migrants en mai 2018, s’est tenu lundi et mardi à Mons. Un drame symptomatique des chasses à l’homme que subissent les exilés.

Mons (Belgique).– Durant deux longues journées d’audience lundi 23 et mardi 24 novembre, un agent de la police de la route belge était jugé pour homicide involontaire dans l’affaire Mawda. La fillette kurde avait été tuée par balle lors d’une course-poursuite impliquant la police et un camion transportant des migrants, dans la nuit du 16 au 17 mai 2018. Le policier avait d’abord omis de préciser qu’il avait utilisé son arme à feu, créant de nombreuses zones d’ombre au début du dossier. Deux passeurs présumés étaient par ailleurs poursuivis pour « entrave méchante à la circulation avec la circonstance aggravante de décès » et « rébellion armée ».

Après un résumé des faits mardi, l’avocat général, Ingrid Godart, a requis un an de prison avec sursis assorti d’une amende à l’encontre du policier ayant tiré le coup de feu. La défense a plaidé l’acquittement. Le procureur du roi, Christian Henry, a quant à lui requis dix ans d’emprisonnement pour l’un des passeurs qui était en état de récidive (il avait été condamné pour des faits similaires en 2016 par le tribunal correctionnel de Dunkerque) et sept ans de prison pour le second.

Lundi matin, devant le tribunal de première instance du Hainaut (division de Mons), des slogans se font entendre. Ils retentissent à plusieurs dizaines de mètres à la ronde : « Justice, Mawda ! Justice, Mawda ! », scandent les membres de plusieurs comités de soutien de la famille de l’enfant.

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Semaine Mawda

Le procès Mawda aura lieu le 23 et 24 novembre 2020 à Mons.
⭕️L’enjeu de ce procès est la question de l’impunité des violences comises par les policiers.
⭕️Le Parquet poursuit le chauffeur présumé de la camionnette et un passeur présumé pour entrave méchante à la circulation ayant entrainé la mort et le policier pour homicide involontaire, alors qu’il a volontairement tiré vers une camionnette remplie de migrants.
⭕️Tout dans le dossier montre que l’État belge cherche à minimiser la faute du policier et à occulter sa responsabilité dans l’organisation des opérations Medusa, tout en faisant porter la responsabilité du drame sur les parents et les passeurs.
➡️Face à un tel déséquilibre entre les droits des parties, il est souhaitable que des observateurs de la société civile soient présents pour garantir aux parents un procès par une justice impartiale et indépendante.

événement Facebook :  Semaine Mawda 

Programme du Week-end #JusticePourMawda : 20, 21, 22 novembre. « Mettre fin aux violences racistes d’Etat »
Au vu de la situation sanitaire actuelle, tous les événements seront on line.

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Affaire Mawda : procès les 23 et 24 novembre 2020

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06.08.2020 – Affaire Mawda : procès les 23 et 24 novembre 2020

Jeudi 6 août, Mons. Devant le Tribunal une vingtaine de personnes en soutien aux parents présents se sont rassemblées pour assister à la séance introductive du procès de trois hommes impliqués dans la mort de la petite Mawda, dont le policier tireur. Il est poursuivi pour « homicide involontaire« .

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Mawda, meurtre d’Etat : première audience publique (tribunal de Mons)

Le 6 août, toutes et tous à Mons : première audience publique. Merci de diffuser un maximum dans vos réseaux. C’est aussi très important que les associations diffusent et signent l’appel. On doit être nombreux devant le tribunal de Mons !!!

Tribunal Mons

Rue De Nimy 28, 7000 Mons, Région wallonne, Belgique

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« Battement de coeur » Code Rouge #JusticePourMawda

Nous lançons avec le rappeur bruxellois Code Rouge, le comité justice et vérité pour Mawda et la Nouvelle Voie Anticoloniale un appel aux dons. Nous avons besoin de lever minimum 5.000 euros (idéalement 10 000 euros) pour permettre à la famille de rétribuer le travail des avocats.  #JusticePourMawda

https://www.leetchi.com/c/justicepourmawda

Un immense merci aux gens qui ont participé au clip, aux gens qui m’ont aidé à la réalisation (Big up à Amin Bendriss qui m’a aidé pour l’intro) et surtout un immense merci aux gens qui soutiendront cette campagne, aux personnes qui feront un don, aux personnes qui nous donneront la force de ne rien lâcher face à cette injustice et à aller jusqu’au bout pour soutenir la famille qui a vécu une tragédie. One Love, que Dieu vous garde

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