« Battement de coeur » Code Rouge #JusticePourMawda

Nous lançons avec le rappeur bruxellois Code Rouge, le comité justice et vérité pour Mawda et la Nouvelle Voie Anticoloniale un appel aux dons. Nous avons besoin de lever minimum 5.000 euros (idéalement 10 000 euros) pour permettre à la famille de rétribuer le travail des avocats.  #JusticePourMawda

https://www.leetchi.com/c/justicepourmawda

Un immense merci aux gens qui ont participé au clip, aux gens qui m’ont aidé à la réalisation (Big up à Amin Bendriss qui m’a aidé pour l’intro) et surtout un immense merci aux gens qui soutiendront cette campagne, aux personnes qui feront un don, aux personnes qui nous donneront la force de ne rien lâcher face à cette injustice et à aller jusqu’au bout pour soutenir la famille qui a vécu une tragédie. One Love, que Dieu vous garde

https://www.leetchi.com/c/justicepourmawda

Mawda, une enfant de 2 ans, fut assassinée par la police dans la nuit du mercredi 16 au jeudi 17 mai 2018,sur l’E42 à la hauteur de Nimy-Maisière près de Mons. Lorsque nous avons appris sa mort dans les jours qui ont suivi et durant tout le week-end, nous sommes nombreux à avoir été atteints par l’effroi, à avoir été littéralement sidérés mpar l’événement. A la sortie du commissariat, le jeudi matin, le père, la mère et le frère de Mawda reçoivent un ordre de quitter le territoire. On apprend alors que le corps de la petite Mawda sera enterré au « carré des indigents » du cimetière de Jolimont, c’est-à-dire dans la fosse commune où les corps sont enterrés sans noms, prénoms ni dates de naissance. Les parents de Mawda seront quant à eux expulsés d’abord vers l’Allemagne puis vers l’Irak. De son côté, Charles Michel tente de négocier directement l’exfiltration de la famille vers l’Angleterre. Il faut réagir rapidement et,dès la mardi 22 mai, nous faisons paraître une première carte blanche intitulée : « Il faut régulariser immédiatement la famille de la petite Mawda » (texte signé par de nombreux universitaires, militants et citoyens). Les avocats de la famille, Selma Benkhelifa et Olivier Stein, demandent que soit postposé l’enterrement et qu’une « enquête parlementaire indépendante » soit mise en place.

Nul ne sait comment terminera l’instruction mais ce que nous a appris l’affaire Mawda c’est que la justice n’est pas une « boîte noire » dont il s’agirait d’attendre sagement les jugements. Au contraire, la justice s’instaure par la force politique que nous sommes capables d’exercer sur l’instruction en cours afin de faire importer les éléments qui insistent pourtant. Il s’agit d’un travail politique de positionnement et d’interventions mais aussi d’un travail juridique. Dans une époque marquée par la désespérance et les crises d’espoir chimériques, nous avons besoin d’activer politiquement ce travail juridique de l’ombre qui, à coup de devoirs d’enquêtes complémentaires, de requêtes au tribunal du travail, etc. permet malgré tout de commencer à répondre à l’indigne des politiques de traque aux migrants et de gagner du temps sur la machine nécropolitique. Il s’agit d’un travail et d’un travail essentiel dont dépendent à la fois nos engagements et nos analyses. C’est pourquoi nous ne pouvons plus accepter que ce non ou mal rétribué sous le faux prétexte de l’engagement bénévole.

Nous avons besoin de le rétribuer justement du point de vue de sa valeur politique, pour que les avocats tiennent le coup et puissent continuer le travail jusqu’au bout. Car c’est eux qui continuent à travailler entre les moments de mobilisation et d’indignation. Nous savons que l’affaire Mawda prendra du temps. Nous savons qu’il faudra aller jusqu’à la Cour européenne des droits de l’homme après avoir épuisé tous les recours possibles en Belgique. Et nous savons que cela prendra une dizaine d’année. Nous avons besoin collectivement de faire importer ce travail en le rétribuant du point de vue de sa valeur politique. Solidairement « Le comité Justice et Vérité pour Mawda », Code Rouge et La Nouvelle Voie Anticoloniale

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