Au matin du lundi 29 juillet, la ville de Southport, au nord-ouest de l’Angleterre, est frappée d’une tragédie aux conséquences aussi considérables qu’imprévisibles. Un adolescent âgé de 17 ans, armé d’un couteau, s’introduit dans un cours de danse pour enfants consacré aux chansons de la pop star Taylor Swift. Le jeune garçon passe à l’attaque : il prend la vie de trois petites filles, âgées respectivement de six, sept et neuf ans, en blesse huit autres, ainsi que deux adultes cherchant à s’interposer. Dépêchée sur les lieux, la police parvient à interpeler le meurtrier.
Ses motivations sont obscures et la cruauté de son acte le rend impénétrable. Lorsque les médias s’emparent de l’affaire, son identité est, elle aussi, inconnue. Or l’espace public a horreur du vide et c’est bientôt la rumeur qui vient répondre aux interrogations des citoyens. Peu après l’arrestation, les autorités ont fait savoir qu’elles écartaient le « motif terroriste » (c’est-à-dire islamique). Pourtant, certains groupes politisés sèment le doute. La chaine YouTube Channel3Now lâche un nom : « Ali Al-Shakati », qui serait un immigré musulman de fraîche date, de toute évidence un terroriste islamiste.