Il est temps de revendiquer un futur autre que celui qu’on nous impose

La violence qui déchire nos quartiers n’est pas un simple accident, ni un mal de société dont il suffirait de « réprimer » les symptômes. Ce n’est pas une question triviale de « sécurité », comme veulent nous le faire croire les autorités locales et nationales. Ce que nous vivons est bien plus grave : c’est une guerre raciale, une guerre contre les Arabes, les Noirs et les jeunes migrants. Une guerre contre la drogue, qui est avant tout une guerre contre nos corps, contre nos vies.
La récente fusillade à Clemenceau, comme tant d’autres avant elle, ne fait que révéler la brutalité d’un système qui condamne la jeunesse des quartiers populaires à l’échec, à la répression et à la mort. Et quand les jeunes réagissent, quand la frustration se transforme en violence, ils sont traités comme des criminels, des ennemis à abattre. Mais qui sont les vrais criminels ? Ceux qui vendent de la drogue ? Ou ceux qui, depuis des décennies, ont abandonné nos quartiers, les privant de toute perspective d’avenir, et utilisent la « guerre à la drogue » comme prétexte pour mener une guerre raciste, ciblant en priorité les Arabes, les Noirs et les migrants ?

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La campagne pour ramener Mumia à la maison

Une récente visite en prison du prisonnier politique Jamil Al-Amin par l’écrivain Arun Kundnani a révélé une situation déchirante de négligence médicale malveillante de la part des responsables de la prison du Bureau fédéral des prisons de l’Arizona. Voici ce qu’Arun Kundnani a rapporté sur l’état de santé du frère Al-Amin et un dépliant d’appel à l’action à la fin :

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Dark Gothic MAGA : Elon Musk, la néoréaction et l’esthétique du cyberfascisme

Norman Ajari

Le 20 janvier 2025, lors de la cérémonie d’investiture de Donald Trump à la présidence des États-Unis, le multimilliardaire Elon Musk a sidéré le monde en ponctuant son discours décousu et hébété de deux saluts fascistes pleins de franchise et de détermination. Musk n’est pas seulement un homme d’affaires et un politicien : il travaille activement à devenir une figure de la culture populaire, un personnage, voire une icône. Ce sieg heil survient après des mois de tentatives peu subtiles de séduire les gamers aussi bien que les jeunes néofascistes de l’alt-right. Quelle est la signification culturelle et historique de son geste ?

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Theo Francken et Georges-Louis Bouchez : deux jumeaux politiques au service d’un projet raciste et suprémaciste.

La casquette « Make Flanders Great Again » portée par Theo Francken n’est pas un simple clin d’œil provocateur au trumpisme. C’est une déclaration de guerre contre les Noirs, Arabes, Musulmans, Rroms, migrants et sans-papiers. Ce slogan importé des États-Unis, où il a servi à réactiver les pires instincts de la suprématie blanche, devient sous les mains de Francken un outil de marketing politique visant à séduire un électorat blanc nostalgique d’une Flandre imaginaire, épurée de toute altérité. Mais cette entreprise raciale n’est pas l’apanage de la N-VA. Son jumeau francophone, Georges-Louis Bouchez, porte, sous le masque du libéralisme républicain, un programme similaire : défendre une Belgique blanche, capitaliste et impitoyable envers les populations racisées.
Francken et Bouchez : nationalisme flamand et pseudo-universalisme libéral.

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La négrophobie et l’islamophobie constituent ensemble les piliers fondamentaux du racisme d’État en Belgique.

En Belgique, il est tout simplement incohérent, hypocrite, et fondamentalement impossible de se revendiquer antiraciste ou de prétendre adopter une posture décoloniale sans mener une lutte frontale et radicale contre la négrophobie.

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Il faut le dire : le MR est une passerelle idéologique vers l’extrême droite.

La suprématie blanche est présente partout, des marges des groupuscules fascistes aux fauteuils confortables des salons politiques. Ce cancer, qu’on croyait contenu, est devenu métastase. La Belgique, avec son histoire coloniale barbare et jamais assumée, ne pouvait y échapper. Alors que les élites continuent de détourner le regard, les idées racistes s’installent dans le langage quotidien du pouvoir. Et Georges-Louis Bouchez, avec le Mouvement Réformateur qu’il a droitisé jusqu’à la moelle, en est un des artisans les plus zélés.

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L’importance de l’esclavage dans l’Atlantique pour l’économie des Pays-Bas au XVIIIe siècle

Par Pepijn Brandon & Ulbe Bosma, traduit par Jean-Philippe Riby
2 octobre 2019  6 min. temps de lecture  Le passé colonial

Pendant longtemps, les historiens néerlandais ont considéré a priori que l’importance de l’esclavage dans l’Atlantique pour l’économie des Pays-Bas avait été marginale. Dans un article publié le 26 juin 2019 dans la revue d’histoire économique et sociale néerlando-flamande TSEG / Low Countries Journal of Social and Economic History, les auteurs montrent que cette supposition est erronée.

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Souffrance Indigène, Blanche compassion

EVERY WHITEY LOVES LOJKINE
Souffrance Indigène, Blanche compassion

Ces dernières semaines, le dernier film de Boris Lojkine, « L’Histoire de Souleymane », a suscité bien des éloges. Le spectateur accompagne le quotidien éreintant de Souleymane, un jeune Guinéen sans papiers vivant à Paris : il livre des repas à vélo, prépare un entretien crucial avec l’OFPRA (Office français de protection des réfugiés et apatrides), maintient difficilement le contact avec sa mère et son amoureuse restées en Guinée. Il partage également de très rares et brefs moments de complicité avec d’autres livreurs sans papiers.

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Au moins 89 personnes sont mortes cette année en voulant traverser la Manche. Des tentatives de plus en plus risquées, aggravées par la répression policière.

1er janvier 2025 Épisode n° 11

Les épisodes

Photo Édouard Bride/Hans Lucas Édité par Lucile Sourdès-Cadiou

À chaque plage son cadavre recraché par la Manche. Ces dernières semaines se sont multipliées sur la Côte d’Opale les alertes relatives à la découverte d’une dépouille rejetée par la mer. Le 21 décembre, un corps, entier mais en état de grande décomposition, a été trouvé par un riverain sur la plage de Wimereux, dans le Pas-de-Calais, non loin de l’école de voile. Un mois plus tôt, c’est un promeneur qui en repérait un autre, méconnaissable après un long séjour dans l’eau, sur la plage de Quend, au nord de la baie de Somme. Le même scénario s’est reproduit à de nombreuses reprises dans le Pas-de-Calais dernièrement : le 12 novembre à Wissant, le 17 novembre à Marck, deux fois à Calais les 6 et 14 novembre, ainsi qu’à Sangatte, au pied des falaises ivoires du cap Blanc-Nez, les 2 et 14 novembre. Si on ajoute les quatre corps repêchés au large de Calais les 5 et 6 novembre, celui retrouvé le 8 décembre en mer à hauteur d’Escalles et, enfin, la dépouille récupérée à proximité du port de Douvres, côté britannique, le 5 décembre, ce sont en tout quatorze cadavres qui ont été rendus par la Manche, la plupart dans un état de décomposition avancée, depuis début novembre. La majorité des corps retrouvés sont liés à des naufrages de « small boats » tentant de rejoindre l’Angleterre, en particulier un, survenu le 23 octobre et dont le bilan humain officiel, qui faisait état de trois morts, a été largement sous-estimé.

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