Ouagadougou du 26 au 28 juillet 2022
Thomas SANKARA et le refus du remboursement de la dette extérieure des Etats africains : Vision légitime ou responsabilité inassumée ? Cas du Burkina Faso.
Résumé :
Cette contribution renforce l’actualité sur le bien fondé du refus du remboursement de la dette africaine à partir de l’appel historique de Thomas Sankara, le 29 juillet 1987 à Addis-Abeba, invitant ses pairs chefs d’États à constituer un front uni contre le remboursement de celle-ci. La résurrection d’un tel débat intervient dans un contexte où 12 pays africains sont à haut risque de surendettement et 9 pays en suspension de paiement, mais ce sont des pays loin d’être ceux auxquels l’on pourrait penser.
Les débats ont permis, dans le cadre de cette recherche, de mettre en lumière toutes les formes d’exploitation, d’accords économiques, de pillage des ressources naturelles, de fuite de capitaux dont l’Afrique est victime. La fuite des capitaux la maintient dans un déficit budgétaire structurel dont la conséquence est le recours à l’endettement continue. Pourquoi devrait-elle utiliser des sommes importantes chaque année pour assurer le service d’une dette illégitime et illégale hypothéquant ainsi son développement économique et social ?
Summary/Abstract :
This contribution reinforces the topicality of the refusal of the repayment of the African debt from the historic call of Thomas Sankara on July 29, 1987 in Addis Ababa, inviting his fellow heads of state to form a united front against the repayment of the latter. The resurrection of such a debate comes in a context where 12 African countries are at high risk of debt distress and 9 countries are in suspension of payment, but these are far from being the countries one might think.
The debates have allowed us to highlight all the forms of exploitation, economic agreements, plundering of natural resources and capital flight of which Africa is a victim. The flight of capital maintains it in a structural budget deficit whose consequence is the recourse to continuous indebtedness. Why should it use large sums of money each year to service an illegitimate and illegal debt, thus mortgaging its economic and social development ?