Diffusé en anglais, le 21 janvier, et charcuté-diabolisé par les médias mainstream francophones, voici, en français, l’intégralité du récit du Hamas concernant son opération militaire du 7 octobre. Ce document est traduit par Olivier Mukuna pour Investig’Action.
Entretien avec Amal Bentounsi du collectif Urgence notre police assassine.
« L’enfant qui n’est pas embrassé par le village, le brûlera pour en sentir la chaleur », dit un proverbe africain. Les jeunes noirs et arabes des quartiers de France sont-ils embrassés voire aimés ? La réponse semble négative dans les chef des Autorités comme dans une large partie de la population française. Une détestation et un mépris racistes croissant, annonciateur d’autres crimes policiers et d’autres révoltes… Depuis onze ans, Amal Bentounsi n’a cessé d’alerter sur la dangerosité des violences policières et dénoncé, dès 2017, le vote de la loi qui a « légalisé » l’exécution de Nahel. Entretien avec la fondatrice et porte-parole du collectif Urgence notre police assassine.
Lamine Bangoura : les errements négrophobes du Soir
Il aura fallu plus de deux ans et demi au journal Le Soir pour traiter de l’affaire Lamine Bangoura ! Bien après les journalistes néerlandophones du Krant Van West Vlanderen (KW) et du Morgen[1], (Laurens Kindt, Douglas De Coninck, Samira Atillah, Sam Feys, Hans Verbeke) ; et, selon le temps journalistique, une éternité (plus de 6 mois) après la prise de parole du père de Lamine, Jean-Pierre Bangoura, lors de la manifestation BLM du 7 juin 2020 à Bruxelles ; aux côtés, déjà, du footballeur Pelé Mboyo et d’autres acteurs culturels et militants.
Ce jour-là, parmi les 15.000 personnes présentes, celles et ceux qui écoutaient les nombreuses prises de paroles ont vécu comme une évidence qu’il fallait « faire quelque chose ». A la place d’un compte-rendu de ces déclarations, le traitement journalistique majoritaire se contentera d’une description indifférenciée d’un « sentiment de discrimination » vécu par « des Noirs ». Soit.
Neuf ans plus tard
Ces jours-ci, j’en vois beaucoup partager « la gifle », en mode La Fontaine, du cinéaste Patrice Leconte au raciste organique Eric Zemmour (France Télévisions, février 2010 -*). Pour ma part, je préfère deux punchlines, précédant cet épisode, lancées par un certain Tariq Ramadan, en septembre 2009 dans la même émission (**), au même cuistre d’extrême-droite :
Lusinga ou notre responsabilité décoloniale ( Vidéo )
Vidéo de la Rencontre avec le journaliste Michel Bouffioux,
Lusinga boycotté par les médias
Par Olivier Mukuna
Lusinga Iwa Ng’ombe. Si le nom de ce chef régional congolais revient dans l’actualité, 134 ans après son assassinat par le colon belge Emile Storms, c’est grâce au méticuleux travail d’enquête du journaliste (1). Artisan de ce journalisme utile et citoyen, mon confrère a exhumé l’un des épisodes criminels de « ce passé qui ne passe pas ». De cette mémoire coloniale à trous béants qui, au 21ème siècle, souffre toujours d’un manque de construction décoloniale.
Dans cette enquête, on apprend d’abord que le crâne du Roi Lusinga est conservé à l’Institut Royal des Sciences Naturelles de Belgique (IRSNB) ; que la direction de l’IRSNB se dit prête à restituer ces restes humains aux descendants du chef congolais assassiné ; qu’enfin Emile Storms, plutôt qu’un militaire belge à glorifier, était surtout un prédateur sanguinaire, un criminel de guerre, un boucher-collectionneur de têtes coupées de chefs congolais insoumis. Jusqu’à ramener 3 crânes royaux à son domicile de la chaussée d’Ixelles, artère entourant ce qui deviendra plus tard Matonge, le célèbre quartier africain de Bruxelles…
Macron, le négrophobe assumé
Olivier Mukuna·mardi 17 avril 2018
Beaucoup de choses à analyser et commenter suite à l’entretien, entre le général Macron et le duo Bourdin (BFMTV) – Plenel (Mediapart), qui a eu lieu ce 15 avril à Paris. Tellement de choses, sur chacun des thèmes abordés (1), que cela mériterait différents articles (si les journées n’avaient pas que 24 heures et que ces prods aux accents insolents avaient la moindre chance d’être rémunérées)…
Sur le fond journalistique, reconnaissons que le pari est réussi : ce fût l’entretien présidentiel le plus offensif depuis la naissance du genre sous l’ORTF de Charles de Gaulle. Exploit qui ne rajeunira personne mais délivre un bon point à l’actuel monarque quadragénaire, sélectionneur des 2 intervieweurs sexagénaires, reconnus pour ne pas passer les plats ou cirer les pompes des pouvoirs institués. Profil qui ne court pas les plateaux de radios-télés. Bref, complètement éclipsé le somnifère Pastis-Pernaut diffusé le 12 avril dernier sur TF1 !
Sur le fond sociopolitique, contrairement au duo 100% masculin et blanc comme aux «décryptages» des éditocrates masculins et féminines 100% blancs, plaçons le projecteur là où personne ne l’a mis. Soit sur cet extrait précis du discours d’Emmanuel Macron :
Affaires Ramadan et DSK : l’analyse médiatique interdite
Affaires Ramadan et DSK : l’analyse médiatique interdite Olivier Mukuna·lundi 6 novembre 2017 Les accusations de « viols, agressions sexuelles, violences et menaces de mort » portées contre Tariq Ramadan ne sont, pour l’heure, pas établies ni démontrées. La justice est saisie du dossier. Soit deux plaintes émanant de deux victimes présumées (l’une connue, Henda … Lire la suite
Dove-Unilever : Thomas, ferme-la !
Dove-Unilever : Thomas, ferme-la ! Olivier Mukuna·mardi 10 octobre 2017 Mon confrère Thomas Vampouille me fait penser à tous ces blancs bienheureux et ignares (comme au département com’ de Dove-Unilever), qui ne se sont, par exemple, jamais demandés pourquoi Michael Jackson avait changé de couleur de peau… Au-delà du titre paternaliste et d’apprenti-opticien de … Lire la suite
Interview d’Houria Bouteldja par Olivier Mukuna
Houria Bouteldja : “Je combats mon intégration” Olivier Mukuna·mercredi 5 juillet 2017 Ciblée par une virulente campagne médiatique (Le Monde, Le Figaro, Libération, Marianne, Valeurs Actuelles, etc.) l’accusant de « racisme », «d’homophobie » et «d’antiféminisme», Houria Bouteldja n’a pu répondre à ses détracteurs. Et pour cause : aucun média ne l’a sollicitée. Ecueil journalistique … Lire la suite