Cet entretien avec Silvia Federici explore la notion de « communalité » liée aux luttes sud-américaines, qui se distingue de celle de « commun » déployée en Europe. La philosophe et militante féministe examine la place de l’État dans un projet de transformation sociale, et insiste sur la portée des mouvements sociaux en Amérique latine. La corporalité, ou « corps territoire », y constitue un enjeu majeur de ce qui doit être défendu contre les menées capitalistes et colonialistes. Entretien mené par Luis Martinez Andrade, à Paris le 3 mai 2018, et traduit par Thibaut Rouchon.
La peur juive dans l’irréalité sioniste et comment la dépasser
mis en ligne le 2 novembre 2025 – Em Cohen
Dans l’expérience de la main en caoutchouc [1], une main factice est posée sur une table à côté de la véritable main du sujet. Cette dernière est couverte de manière à ce qu’il ne puisse voir que la fausse main en caoutchouc et, à l’aide d’un pinceau, on caresse les deux mains à la même vitesse et au même endroit. Au fur et à mesure de l’expérience, le sujet en vient à considérer la fausse main comme la sienne.
Soudain, celui ou celle qui mène l’expérience saisit un marteau et frappe la main en caoutchouc. Bien que seule la fausse main ait été touchée, les gens réagissent généralement comme s’il s’agissait de leur propre main. Ils·elles sursautent, leur rythme cardiaque s’accélère, puis rient de soulagement lorsqu’ils·elles réalisent qu’ils·elles ont été dupé·es et que leur main est parfaitement intacte. Ayant été conditionné·es à penser dans la première partie de l’expérience que la main en caoutchouc était la leur, les participant·es en viennent à adopter une vision déformée de la réalité, au moins temporairement. Ils et elles redoutent ainsi un coup de marteau qui ne présente aucune menace réelle.
Sur la crise climatique, l’impérialisme et la libération de la Palestine
La dévastation à Gaza n’est pas seulement un génocide, mais aussi un écocide : la destruction délibérée de tout un tissu social et écologique. Des sols contaminés et des terres agricoles décimées à l’effondrement des réseaux hydrographiques et aux mers saturées de déchets, l’attaque israélienne révèle combien la violence coloniale est indissociable des atteintes à l’environnement. Reliant la lutte palestinienne à la lutte mondiale contre le capitalisme fossile et l’impérialisme, cette analyse soutient que la justice climatique est impossible sans la libération palestinienne.
15 octobre 1966 : Black Panther Party
En octobre 1966, Huey Newton et Bobby Seale fondent à Oakland, en Californie, le Black Panther Party, BPP, en s’appuyant sur les idées de Malcolm X et dans la ligne du Black Power. « Parce que les Noirs veulent maîtriser leur propre destin, ils font constamment l’objet de brutalités infligées par l’armée d’occupation, incarnée par la police. Il y a de grandes ressemblances entre l’armée d’occupation en Asie du Sud-Est et l’occupation de nos communautés par la police », écrit Newton en 1967.
Un hommage à la détermination et à la résistance + Défendre la Palestine et Gaza en Belgique
Cessez-le-feu à Gaza :
Un hommage à la détermination et à la résistance, un appel urgent à l’escalade internationale en faveur de la Palestine
La Belgique face à l’interception criminelle de la flottille Global Sumud »
Nous n’accepterons plus !
La Belgique face à l’interception criminelle de la flottille Global Sumud »
Nous, organisations, collectifs et citoyen·ne·s antiracistes et décoloniaux, adressons ce communiqué à la population belge, aux responsables politiques et aux institutions diplomatiques nationales. Nous nous exprimons aujourd’hui non pas comme des observateur·rice·s lointain·e·s mais comme des acteurs et actrices politiques solidaires des vies humaines menacées à Gaza, et des citoyen·ne·s belges présent·e·s sur la flottille Global Sumud. Ce qui se joue en mer aujourd’hui — l’interception, le harcèlement, la privation de secours humanitaire — n’est pas un simple épisode militaire : c’est l’illustration tragique d’une politique de blocus et de déni qui porte atteinte à la dignité, à la vie et au droit international.
SANS-PAPIERS : au croisement des logiques xénophobes et capitalistes – Youri Vertongen
Youri Lou Vertongen est docteur en Sciences politiques. Il a mené une longue recherche sur les mouvements sans-papiers à Bruxelles, en Belgique. Joël Girès de l’Observatoire des inégalités l’interviewe pour discuter de ses analyses et retracer l’histoire des politiques migratoires belges dans ce troisième épisode de Contrechamp.
Youri Vertongen explique à quel point la politique migratoire est structurée par une xénophobie d’État.
FRANTZ FANON, 100 ANS DE LUTTES : CE QU’IL NOUS APPREND À BRUXELLES PANTHÈRES
Ce que Frantz Fanon nous apprend à Bruxelles Panthères : pour une praxis décoloniale, radicale et populaire au cœur de la métropole européenne.
Frantz Fanon, 100 ans plus tard : armes pour nos luttes à Bruxelles Panthères
De la psychiatrie coloniale à la guérison politique collective : que ferait Fanon aujourd’hui à Bruxelles ?
« La honte. La honte et le mépris de moi-même. La nausée. Quand on m’aime, on me dit que c’est malgré ma couleur. Quand on me déteste, on ajoute que ce n’est pas à cause de ma couleur… Ici ou là, je suis prisonnier du cercle infernal. » Frantz Fanon, Peau noire, masques blancs. (1952)
Fanon est vivant, ici, dans nos colères, nos soins, nos combats
La mémoire volée : réponse à Jean-Pierre Filiu
Accuser Husseini de la Nakba et le Hamas de la destruction de Gaza, comme le fait Jean-Pierre Filiu, c’est effacer l’essentiel: la Nakba comme le génocide à Gaza ne sont pas l’œuvre des Palestiniens, mais l’aboutissement d’un projet colonial européen. Depuis un siècle, l’Europe trace les cartes, arme Israël, fabrique l’exil palestinien et exige des victimes qu’elles se déclarent coupables.