La négation du génocide à Gaza dans les études sur l’Holocauste

L’universitaire Raz Segal relate l’étrange expérience d’avoir été accusé d’antisémitisme, alors qu’il est lui-même juif et spécialiste de l’Holocauste ainsi que d’autres génocides, pour avoir commis le crime impardonnable de s’opposer à la guerre génocidaire menée par l’État colonial d’Israël contre les Palestinien-nes de Gaza.

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Lettre à Ursula Von Der Leyen concernant sa déclaration publiée à l’occasion du 75ème anniversaire de la création de l’État d’Israël

Par ECCP, le 8 mai 2023

Lettre de l’ECCP à Ursula von der Leyen concernant sa déclaration publiée à l’occasion du 75ème anniversaire de la création de l’État d’Israël.

Chère Madame von der Leyen,

Une coalition de 42 organisations européennes, nous vous écrivons pour exprimer notre profonde préoccupation et, pour tout dire, notre colère, concernant votre déclaration publiée à l’occasion du 75e anniversaire de la création de l’État d’Israël.

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L’avenir de la Nakba

Par Joseph Massad

La conquête sioniste de la Palestine, qui a commencé de façon aléatoire au début des années 1880 et s’est intensifiée après le tournant du siècle pour atteindre son apogée lors de l’invasion et de l’occupation du pays par les Britanniques, avant la fin de la première guerre mondiale, a été le moment inaugural de ce qui allait être connu sous le nom de Nakba – la Catastrophe.
Tandis que le terme « Nakba » était utilisé par l’intellectuel syrien Constantine Zureik pout décrire ce qui arrivait aux Palestiniens en août 1948 (quand il écrivit et publia son classique Ma’na al-Nakba – Le sens de la Nakba), d’autres emploient des mots comme karitha (désastre), tel l’officier militaire jordanien et gouverneur de Jérusalem Est Abdoulah al-Tall dans son livre de 1959 Karithat Filastin (Le désastre de la Palestine) ou ma’saa (tragédie) comme le fit l’intellectuel nationaliste anticolonial palestinien Mouhammad Izzat Darwaza dans son livre de 1959 Ma’sat Filastin (La tragédie de la Palestine).
« Nakba » devint néanmoins la référence la plus adéquate et la plus utilisée pour décrire les douleurs que les Palestiniens ont endurées. Dans son immense historiographie qui comporte de nombreux volumes sur les événements de 1947-1952, publiée pour la première fois en 1956, le journaliste anticolonial palestinien Arid al-Arif, qui fut plus tard maire de Jérusalem Est, a insisté sur le recours à ce terme dans son titre.
Al-Arif commence en s’interrogeant : « Comment puis-je appeler cela autrement qu’une catastrophe ? Parce que nous avons été « catastrophisés », nous les Arabes en général et les Palestiniens en particulier… notre patrie nous a été volée, nous avons été chassés de nos foyers et nous avons perdu un nombre énorme de nos enfants et de nos aimés ; et en plus de tout cela, notre dignité a été frappée au cœur ».

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