Samidoun défend la libération des prisonniers politiques palestiniens. L’organisation doit faire face à toute une répression émanant des gouvernements occidentaux : Ainsi, elle est interdite en Allemagne et le cabinet de Dick Schoof (Premier ministre des Pays-Bas depuis le 2 juillet 2024, NdT) entend bien faire pareil aux Pays-Bas. Samidoun soutient l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023 et la situe dans le contexte de plusieurs décennies d’oppression et d’expulsion, ce qui lui vaut de se voir exposée à de nombreuses critiques. Qu’est-ce que Samidoun et que défend l’organisation ? Jacobin s’est entretenu avec son coordinateur européen, Mohammed Khatib.
Le mouvement des prisonniers palestiniens pleure le martyr et dirigeant Yahya Sinwar
Le 18 octobre 2024, le mouvement des prisonniers palestiniens a fait une déclaration en l’honneur du martyr Yahya Sinwar, le dirigeant du mouvement palestinien et ancien prisonnier libéré. Ci-dessous, nous republions ce communiqué.
Ixelles – Megiddo : histoire des villages éradiqués pendant la Nakba et informations sur la prison coloniale
Discours de clôture Yessa Belkhodja à la marche du 21 avril contre l’islamophobie et la protection des enfants
« Notre malheur collectif, c’est que nous avons désormais des esprits habitués »
« Le monde observe la dégringolade du “pays des droits de l’homme” avec stupéfaction. Ce pays que nous chérissons, la France, et que nous voulons laisser à nos enfants, nous trahit et trahit son passé. Je parle ici en tant que maman de quartiers, en tant qu’initiatrice du collectif de défense des jeunes du Mantois ». Discours de clôture de Yessa Belkhodja, lors de la marche du 21 avril 2024.
Témoignage de la réponse israélienne à Guantanamo
Témoignage de la réponse israélienne à Guantanamo
Violences, humiliations, surpopulation effroyable, cellules froides et stériles, entraves pendant des jours. Un Palestinien qui a passé trois mois en détention administrative israélienne pendant la guerre de Gaza décrit son expérience à la prison d’Ofer.
Un symposium de trois jours a exploré l’histoire et la portée de l’incarcération de masse aux Etats-Unis
A l’occasion de l’inauguration de l’exposition des archives de MUMIA qu’elle a acquises, la célèbre université de Brown a organisé un symposium sur l’incarcération de masse aux Etats-Unis avec notamment la participation de la célèbre militante universitaire Angela Davis, de Johanna Fernandez (professeure d’histoire américaine au Baruch College de New York et porte-parole de Mumia) et de Nicole Gonzalez Van Cleve (professeure agrégée de sociologie à Brown).
MUMIA fut un intervenant surprise par téléphone depuis la prison de Mahanoy.
La collection de ses écrits et d’autres documents met en lumière l’impact de la prison sur les personnes incarcérées et leurs proches.
Quelques 5,4 millions de personnes vivent sous la surveillance du système pénal aux Etats-Unis, dont 1,8 million se trouvent en prison et le reste vit en liberté conditionnelle, d’après le Bureau des statistiques de la justice. Le taux d’incarcération place les Etats-Unis au premier rang mondial. Il est environ cinq fois supérieur à celui de la France et de l’Italie, et huit fois à celui de l’Allemagne, d’après la base de données World Prison Brief. La population carcérale est dominée par les minorités ethniques, les pauvres, les immigrés et les toxicomanes.
A propos de la maltraitance des personnes âgées en prison
Article signé Mumia pour Prison Radio
Tout récemment, au plus fort de la crise dévastatrice du Covid-19, une agence américaine de soins de santé a annoncé une série de projets et de programmes conçus pour soulager la souffrance humaine et plaider en faveur de l’abolition des systèmes d’incarcération de masse. L’American Public Health Association, connue sous le nom d’APHA, observant le nombre effroyable de décès dans les prisons, est déterminée à ce que l’âge de l’abolition soit arrivé et a appelé à la libération des personnes âgées encore incarcérées.
L’un des aléas de l’incarcération de masse est l’explosion du nombre de personnes âgées dans la population carcérale. Aujourd’hui, des hommes septuagénaires et octogénaires roulent en fauteuil, marchent avec des déambulateurs ou même se promènent à l’aide de cannes. Ils ont une foule de problèmes de santé : diabète très répandu, attaques cardiaques, cancers …
Souffrant déjà de l’isolement, de douleurs articulaires et de fragilités naturelles de la vieillesse, l’APHA a avancé l’idée novatrice que les personnes âgées dans les prisons sont victimes « d’abus et de maltraitance ». En conséquence, l’APHA a exhorté leur libération de toutes les prisons d’État, de Comté, fédérales et territoriales.
Septembre 2023
P. Gelderloos – Comment la non-violence protège l’État – Chapitre 2 (traduction française)
CHAPITRE 2 : LA NON-VIOLENCE EST RACISTE
Je ne cherche pas à faire assaut d’insultes, et ce n’est qu’après mûre réflexion que j’utilise l’épithète « raciste ». Dans le contexte contemporain, la non-violence est en soi une posture de privilégiés. Outre que le pacifiste lambda est assez clairement un Blanc de la classe moyenne, le pacifisme comme idéologie émane d’un contexte privilégié. Il ignore que la violence est déjà là ; que la violence est inévitable, car elle fait structurellement partie intégrante de la hiérarchie sociale actuelle ; et que ce sont les personnes de couleur qui sont les plus touchées par cette violence. Le pacifisme présuppose que les Blancs qui ont grandi dans des banlieues pavillonnaires, et en obtenant satisfaction de tous leurs besoins de base, peuvent conseiller aux personnes opprimées, dont un grand nombre sont des personnes de couleur, de subir patiemment une violence indiciblement plus grande que celle qu’ils ont connue eux-mêmes, jusqu’au jour où le Grand Père Blanc (2) se laissera émouvoir par les exigences du mouvement, à moins que ce ne soit celui où les non-violents parviendront à la légendaire « masse critique ».
Entretien avec Amal Bentounsi du collectif Urgence notre police assassine.
« L’enfant qui n’est pas embrassé par le village, le brûlera pour en sentir la chaleur », dit un proverbe africain. Les jeunes noirs et arabes des quartiers de France sont-ils embrassés voire aimés ? La réponse semble négative dans les chef des Autorités comme dans une large partie de la population française. Une détestation et un mépris racistes croissant, annonciateur d’autres crimes policiers et d’autres révoltes… Depuis onze ans, Amal Bentounsi n’a cessé d’alerter sur la dangerosité des violences policières et dénoncé, dès 2017, le vote de la loi qui a « légalisé » l’exécution de Nahel. Entretien avec la fondatrice et porte-parole du collectif Urgence notre police assassine.
L’Etat racial intégral : en finir avec la collaboration de race
Cette intervention a été présentée par Houria Bouteldja une première fois à l’université de Yale (Etats-Unis), le 6 avril 2023 et une deuxième fois, le 18 mai 2023, à Montréal dans le cadre de la « Grande Transition », conférence internationale organisée par Historical Materialism. Elle est proposée ici dans sa dernière version.