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“Pourquoi nous, maman ?” Lettre d’une mère après un contrôle policier humiliant au Parc Roi Baudouin
Nous, Bruxelles Panthères, voulons exprimer toute notre solidarité envers la famille dans ce moment difficile.
Nous sommes aux côtés de toutes les victimes de ces injustices et nous continuerons à nous battre pour une société plus juste et égalitaire.
Aucune famille ne devrait avoir à poser la question « Pourquoi nous ? » dans un parc, à l’école, ou ailleurs. Nous devons ensemble changer les choses pour que nos enfants puissent vivre dans un monde où ils n’ont pas à avoir peur simplement à cause de leur couleur de peau ou de leur origine.
Nous vous encourageons à ne pas hésiter à nous signaler toute situation similaire. Bruxelles Panthères est là pour écouter, soutenir, et agir. Nous continuerons à sensibiliser, à éduquer et à lutter pour que ce genre de traitement cesse.
Avec tout notre soutien,
Bruxelles Panthères
Contre-enquête numérique sur la mort de Mehdi Bouda,
Contre-enquête numérique sur la mort de Mehdi Bouda, percuté par une voiture de police à Bruxelles
Aujourd’hui, Retrace publie, en collaboration avec Le Vif, une reconstitution des faits ayant entraîné la mort de Mehdi. Cinq jours avant l’audience devant la Chambre des mises en accusation, cette contre-enquête vidéo montre que, loin d’un « malheureux accident de circulation », ce drame est la conséquence d’une série de décisions et de comportements policiers. À voir ici et à partager
Le 1er avril, le Comité Justice pour Mehdi appelle à un rassemblement devant le Palais de justice de Bruxelles à 16h30, juste après l’audience. Partageons au maximum avant le 1er avril!
#JusticePourMehdi
Bruxelles 15 Mars 2025 Contre les violences Policières
« Si on bouge pas, les policiers continueront de tuer à tout bout d’champ »: à Bruxelles, 1500 personnes marchent contre les violences policières
La police est « une institution qui ôte la vie à des dizaines de personnes chez nous, des Arabes, des noirs, des pauvres ». C’est avec ce message dur que plus d’un millier de militants ont exigé à Bruxelles la fin des violences policières, ce 15 mars. Plusieurs familles de victimes étaient de la manifestation.
Résister à la frénésie militariste
La Belgique, l’OTAN et la course aveugle à l’armement
Depuis plusieurs décennies, le consensus atlantiste pousse la Défense belge à s’engager dans une course effrénée aux nouveaux outils militaires. Au détriment de la diplomatie, du respect du droit international et du contrôle des armements.
L’accord de la nouvelle coalition Arizona confirme : il y aura bien une augmentation des dépenses prévues pour les forces armées. Le budget de la Défense devrait s’élever à 2 % du PIB en 2029 et passer à 2,5 % d’ici 2034 – jusqu’ici, seul 1,3 % y était consacré. L’accord prévoit également le recrutement de milliers de militaires et l’achat d’équipements.
Les objectifs qui se trouvent dans cet accord s’expliquent moins par la situation internationale que par le consensus atlantiste qui prévaut au sein des partis de droite – et qui reçoit régulièrement le soutien des socialistes. Un consensus qui a notamment joué un rôle central dans la politique interventionniste de la Belgique ces dernières années et qui constitue encore la matrice du militarisme ambiant.
LE SEPTIEME ART DE L’EMPIRE
« Emilia Perez », le film de Jacques Audiard, se porte bien : récompensé au printemps dernier au festival de Cannes, en janvier aux Golden Globes, en février aux Césars et en mars aux Oscars. Encensé par la critique et ayant rencontré un certain succès commercial, la production française a pourtant fait l’objet d’une importante contestation populaire au Mexique. Celle-ci est bien résumée dans un récent article du journal Mediapart, qui regroupe différentes analyses pointant le l’européocentrisme, voire le racisme du film.
La Porte du Crack : une fable contemporaine
Il était une fois, dans la prospère « Cité des Étoiles », un événement sur le point de troubler l’ordre d’un lieu pourtant habitué à dominer les tumultes du monde. Ce quartier, stratégiquement enchâssé entre des banques et des vitrines de luxe, avait de tout temps incarné le triomphe de la rationalité et de l’opulence. Pourtant, une dissonance insidieuse s’était mise à vibrer, distillant un malaise diffus dans cet univers pacifié. L’épicentre de cette perturbation ? Une poignée de vagabonds ou « sans-chez-soi », comme les appelaient les derniers rêveurs, avait osé arpenter les rues de ce sanctuaire capitaliste. Ces âmes en errance, dont les chiens paraissaient plus humains que bien des hommes en cravate, traînaient derrière elles des sacs plastiques gonflés de leurs maigres trésors : des objets dépareillés, fragments d’existences échouées ou outils bancals de survie. Leurs formes de vie, fragiles ou impérieuses, leurs pas, hésitants ou obstinés, représentaient une énigme pour tous ceux qui les apercevaient : une rupture dans l’esthétique du lieu, sorte de rumeur silencieuse dans le concert harmonieux de la prospérité.
SOULEYMANE, 19 ANS, TUÉ MÉTRO CLÉMENCEAU
par Claude Semal

J’écris souvent dans l’Asympto à hue et à dia, « à sauts et à gambades », selon mes propres disponibilités et selon les sollicitations de l’actualité.
Je ne savais pas, en me levant ce matin, que j’écrirais aujourd’hui sur ce jeune Bruxellois de dix-neuf ans, Souleymane Sow, tué d’une balle dans le dos et dans le cœur, à Anderlecht, devant la station de métro Clémenceau, à cent mètres de chez lui.
Ni qu’à 13 heures, je mettrais pour la première fois de ma vie les pieds dans une mosquée, après m’être déchaussé, pour assister à une cérémonie funéraire qui lui rendrait hommage.
Or voilà qu’à 9h30, je reçois un message d’alerte dans une boucle WhatsApp, qui annonçait une conférence de presse de sa famille « pendant l’heure du midi ».
Le message était accompagné de cette poignante « Lettre à Souleymane ».