Massacre raciste à la frontière de Melilla
par Elsa Tyszler
Le 24 juin 2022, des ressortissant·e·s d’Afrique centrale, de l’Ouest et de l’Est ont tenté de franchir les barrières de l’enclave espagnole de Melilla[1]. La violence de la répression opérée par les garde-frontières espagnols et marocains en charge d’empêcher ces entrées a provoqué la mort d’au moins 37 personnes et plus de 300 blessés[2].
Ce massacre est une nouvelle manifestation de la guerre qui est menée aux migrant·e·s racisé·e·s noir·e·s depuis trois décennies aux frontières maroco-espagnoles, où l’Europe – et en particulier ici l’Espagne – délègue aux autorités marocaines la fonction de repousser les personnes cherchant à migrer et accorde pour cette défense de la frontière européenne un véritable permis de tuer.