L’histoire coloniale belge émaille la vie quotidienne des Bruxellois : dans le métro, les parcs bruxellois, les musées, mais aussi plus simplement au supermarché ou sur la table.
À l’heure de l’imminente réouverture du musée royal d’Afrique centrale, ce dossier propose une lecture de Bruxelles, ancienne capitale coloniale, parsemée de lieux, de places, de statues, de symboles, de souvenirs et de pratiques qui renvoient à ce passé congolais et le mêlent à notre quotidien. Mais de quel Congo parle-t-on ? Quel est notre rapport à ces traces ? Acceptons-nous de les regarder ? Comment les aborder dans une ville qui vante par ailleurs son cosmopolitisme ?
Accompagnez-nous pour une balade à travers la ville et son histoire, mettant en lumière une partie de l’héritage colonial et sa continuité dans notre quotidien de bruxellois. Un premier arrêt au goût chocolat-banane étrangement amer est suivi d’une visite dans les limbes de la réouverture du musée de Tervuren (créé par le roi bâtisseur en personne) pour déboucher sur un panorama cartographique des lieux nommés d’après d’illustres missionnaires et colons zélés.
En présence de ces témoignages monumentaux et statuaires qui trônent dans l’espace public, nous nous poserons la question de leur décolonisation (im)possible, pour enfin nous retrouver dans une conférence qui s’est tenue il y a près d’un siècle et prendre un souffle d’inspiration pour les luttes qui restent à mener.
Bruxelles en mouvements n°297 – Novembre-décembre 2018