Pour une nouvelle orientation de la Commission « Vérité et Réconciliation »

En vue de préparer la commission parlementaire « vérité et réconciliation », une note a été demandée au Musée de Tervuren. Cette note pose un nombre important de problèmes éthiques, politiques, épistémologiques et est marquée par un certain nombre de manquements.

Critiques à propos de la composition et des missions du groupe d’experts pour la Commission de la « Vérité et de la Réconciliation » proposées par le MRAC et les A.E.

A Monsieur Patrick Dewael, Président de la Chambre des Représentants,

Aux différents membres de Conférence des résidents,

ainsi qu’aux parlementaires

 

Mesdames et Messieurs,

Nous nous permettons de vous faire part de nos vives inquiétudes, analyses et recommandations quant à la mise en place d’une commission Vérité et Réconciliation sur le base de la note du Musée Royal d’Afrique Centrale (MRAC) et des Archives de l’Etat. Nous avons estimé nécessaire de vous faire part des différents problèmes que soulèvent la composition et les missions du groupe d’experts.

Le rôle problématique du Musée royal de l’Afrique centrale

La Note du MRAC et des AE propose de « clarifier complètement l’impact que l’Etat belge et les autorités belges, au sens large, ont eu sur l’Etat indépendant du Congo et sur le passé colonial de la Belgique » (p.1). Vu le rôle et l’impact que le Musée de Tervuren a eu dans la diffusion de théories colonialistes et racistes, dans la production de clichés et préjugés raciaux à l’égard des populations du Congo, du Rwanda et du Burundi, dans la production des sciences coloniales, dans la re-colonisation après 1960 du Congo, du Rwanda et du Burundi sous le sceau de la politique scientifique dite de « coopération au développement » ; vu l’impossibilité éprouvée du Musée à se décoloniser à partir de controverses engagées par les experts mandatés par le Comraf lors de la rénovation ; vu l’inaction du Musée dans la restitution des artefacts pillés depuis au moins les années 1960 ; vu la plainte pénale déposée auprès du Procureur du roi pour « recel » et « blanchiment » dans le cas du masque Luba (effigie du Musée), vu la catastrophe tant épistémologique que muséographique de la nouvelle exposition de référence, le poids des experts et des réseaux du MRAC ainsi que le lead que cette institution entend prendre sont inquiétants. En tant qu’institution publique fédérale, le MRAC peut et doit être considéré, pour les travaux de la commission, comme un centre d’archives et de documentations. Par ailleurs, comme le demande le texte adopté par la Chambre des Représentants, le 10 juin 2020 (DOC 55 1334/001) – un des objectifs de la commission est de « connaître l’implication des différentes institutions belges dans la colonisation du Congo, du Rwanda et du Burundi » – le Musée doit donc faire l’objet – plus qu’en être l’agent – de réflexions sur son impact en tant qu’institution coloniale. Par ailleurs, les archives coloniales présentes à Tervuren devraient faire l’objet d’un inventaire[1], d’une numérisation et d’une mise en ligne publique. Le MRAC ne peut donc assurer un tel rôle de leadership dans la réflexion préparatoire. Il n’est pas non plus question qu’il assure un rôle dans le recrutement des experts ni dans le secrétariat du groupe de travail. On constate d’ailleurs que dans sa présentation, le Musée sur-joue son expertise en invisibilisant les champs de recherches des différentes universités belges. Le Musée de Tervuren fait l’objet d’une critique internationale constante depuis des années. Plus récemment, des travaux en sciences sociales se sont penchés sur la politique post-coloniale du MRAC au regard de son propre héritage colonial et de la manière dont cela affecte et formate la production de ses expertises scientifiques et de sa muséographie (Muteba Luntumbue, 2015 ; Muteba Luntumbue, 2018; Bevernage and Mesdaght, 2019, Mathys et al, 2019 ; Clette-Gakuba, 2020 ; Demart, 2020). S’il fallait revenir sur les expositions telles « Mémoire du Congo » on devrait plutôt parler d’un racisme épistémique (Grosfoguel et Cohen, 2012) à l’encontre de savoirs afro-descendants qui se sont trouvés réduits à l’état d’objets, voire ethnicisés, pour être ensuite mis en une sombre équivalence avec les « points de vue » des anciens coloniaux et de leurs descendants. Autrement dit, les expertises associatives et militantes afrodescendantes qui sont mobilisées pour aider le Musée à se décoloniser se voient subsumées sous l’expertise blanche paternaliste mais également coloniale. L’expertise du Musée sur les diasporas est en ce sens culturaliste, voire taxidermiste. Elle est critiquée par les chercheurs en sciences sociales (cf. note 1 supra) en cela qu’elle accumule des connaissances à la manière positiviste de l’encyclopédie qui interdit de déployer des perspectives épistémiques à partir des problèmes, des questions, des pratiques, des épreuves et des savoirs que mettent en œuvre les diasporas africaines en Belgique. Dans sa note, le MRAC n’associe d’ailleurs pas les chercheurs en sciences sociales, alors qu’il s’agit bien de penser la colonisation et ses effets à date contemporaine à travers le racisme et les discriminations (Demart, Schoumaker, Godin, Adam, 2017). Enfin, le fait que le Musée puisse se présenter comme jouant « un rôle pionnier en tant que musée, également au niveau international » (p. 7) sur la restitution, alors que depuis 1960 il s’est plutôt illustré par son inaction, voire par une politique active de « non-restitution » (Van Beurden, 2015 ; Clette-Gakuba et Vander Elst, 2019) questionne la place de leadership qu’entend jouer le MRAC dans la composition et l’orientation de cette commission. Au moment où les échecs de la commission Lumumba sont en train d’être mis à jour dans le débat public, politique et juridique, il serait dommageable pour la Belgique, de donner à voir au niveau international, les mêmes erreurs basées sur des conflits d’intérêts entre les experts nommés et les enjeux politico-stratégiques hérités de la colonisation.

Instruire les crimes coloniaux

« (…) la Conférence des Présidents (de la Chambre des Représentants) : l’intention n’est pas de créer une commission vérité au sens sud-africain » (p. 1) : la philosophie des concepts de « vérité » et de « réconciliation » n’est définie nulle part positivement, mais négativement. En excluant d’emblée la jurisprudence de la commission « Vérité et Réconciliation » (présidée de 1995 à 1998 par Desmond Tutu à la suite du régime d’apartheid en Afrique du Sud) on comprend qu’il ne s’agira pas de juger les crimes coloniaux. C’est ce qui explique probablement que les notions de « crime contre l’humanité » ou de « crime de guerre » ne sont pas prises en compte dans la note préparatoire. Ceci explique peut-être également la surreprésentation d’historiens (« des experts belges (historiens) », p. 1, « Le MRAC et les AE proposent de nommer un groupe permanent limité (…) d’experts principalement historiens (…) » p. 3) et l’absence totale de juristes, de pénalistes, de professeurs de droit pouvant apporter une expertise en droit pénal international. En l’absence d’une perspective juridique d’instruction des crimes coloniaux, jusque dans leurs conséquences actuelles (recel, blanchiment, etc.), on comprend difficilement comment impliquer des victimes, ni comment constituer une politique de réparation juridique et financière (p. 1), ni comment établir les « responsabilités précises des autorités et des administrations belges » (p.3). La note indique donc qu’il ne s’agit pas de prendre cette voie juridique mais de « réfléchir à la manière dont nous traitons notre passé colonial et d’essayer d’en tirer des leçons » (p. 1). Il s’agit là d’une perspective extrêmement peu précise et à partir de laquelle il est difficile d’envisager une réconciliation dont l’effet serait de restaurer des relations brisées par le colonialisme. Relations qui ont d’emblée été marquées par la violence et la spoliation. La question éthique doit être posée dans cette politique de réconciliation et de réparation, de même que les crimes coloniaux qui doivent être jugés lorsque le droit le prévoit.

Une expertise critique universitaire, artistique et activiste

« (…) la recherche universitaire sur la relation entre ce passé (colonial) et le racisme, la xénophobie et l’intolérance (…) » : pour traiter rigoureusement cette question, la commission doit se doter d’une expertise en sciences sociales qui prend appui sur la Critical Race Theory et les Black Studies ainsi que sur le champ des études post- et dé-coloniales dont l’apport majeur est précisément de restituer les continuités historiques, sociales, politiques, économiques, écologiques entre colonisation et racismes et discriminations post-coloniales à travers les concepts de « colonialité du pouvoir/savoir », de « racisme systémique », de « racisme environnemental», de « rapport de domination de race, de classe, de genre et d’âge », de « privilège de la blanchité », de « racialisation et hiérarchisation» de « suprématisme » et de « néoimpérialisme », de « néo-colonialisme », de « violence policière », etc. La problématisation du lien entre passé colonial et racisme contemporain en Belgique n’a jamais été le champ de recherche des historiens belges, elle est le produit de la praxis politique menée par les collectifs afro-descendants en Belgique, de quelques chercheur.euses statutairement marginalisés, et de chercheurs étrangers. Il suffit de voir la place qu’occupe aujourd’hui dans le champ de la recherche universitaire la Critical Race Theory et les Black Studies ainsi que le champ des études post- et dé-coloniales pour comprendre où se situent les blocages et les freins à une décolonisation effective des savoirs. Il n’y a à ce jour en Belgique, en 2020, aucun département de recherche dédié à ces questions, ni aucun chercheur nommé pour travailler à ces questions. Ceci n’est pas le cas chez nos voisins européens. Dans l’annexe « expertise scientifique » il n’est d’ailleurs fait mention d’aucun apport d’expertises ni en sociologie, ni en anthropologie, ni en sciences politiques et de l’éducation. Les chercheurs qui possèdent une telle expertise comme Nicole Grégoire (anthropologue, ULB) et Véronique CletteGakuba (sociologue, ULB) ne sont pas convoquées à ce titre mais au titre d’« expertise d’opinion » en tant que « voix africaine ». Parmi d’autres effacements, notons qu’aucun des membres de la diapora africaine ayant participé via le Comraf et le G6, pendant plusieurs années, au processus de rénovation du Musée n’est même mentionné dans la note du MRAC et des AE. Ce racisme épistémique entre les scientifiques du Musée qui posséderaient « La Science », Le « Savoir » (Blanc, ou plutôt blanchi) et les « Africains » (de la diaspora et du continent) qui posséderaient le « vécu », les « témoignages » rend impossible l’établissement d’un plan de problématisation et une décolonisation des expertises issues de la colonisation. Cette colonialité du savoir, issue de l’expertise scientifique coloniale belge en Afrique centrale, s’inscrit dans un système de prédation des savoirs de type extractiviste (Mbembe, 2013 ; Demart, 2020) : les connaissances produites par les sujets blancs occidentaux se nourrissent des connaissances produites par les sujets racialisés non occidentaux en même temps qu’elles participent à les disqualifier (Clette-Gakuba, 2020). On retrouve cette hiérarchie coloniale des expertises dans l’avant-projet pour l’exposition de référence (Parcours/stations, avant-projet, Niek Kortekaas et équipe projet, 12/11/14) : le Musée « montre les objets et les thèmes non seulement sous l’angle scientifique ou occidental, mais aussi du point de vue des témoins privilégiés issus de la communauté africaine (le « vécu »). En outre les historiens eux-mêmes, dans une carte blanche signée par une cinquantaine de chercheurs, ont appelé à ne pas instrumentaliser l’histoire au profit de controverses qui n’ont plus lieu d’être.

Ouvrir une politique des réparations à travers une qualification juridique des faits

Pour « établir les faits » (p. 2) : la note parle à plusieurs reprises de « faits commis au cours du passé colonial belge » (p. 4) sans prendre la peine de définir la nature de ces faits ou de préciser que la commission sera effectivement mandatée pour établir la qualification juridique de ces faits. A côté de l’absence[2] d’une perspective juridique sur les crimes coloniaux, on doit aussi remarquer qu’il n’est fait aucunement mention d’une perspective de type économique de réparation qui soit en mesure de traiter de la question du travail forcé, de l’exploitation économique, du contentieux matériel ( transfert de capitaux à l’indépendance du Congo, dette coloniale, dette post-coloniale, sociétés à chartes, patrimoines et capitaux coloniaux, lettres de porteur, etc.), des spoliations, de l’accaparement des terres, du vol et des enclosures, de l’établissement de propriétés coloniales, du pillage des ressources (plantes, minerais, etc.), des régimes de ségrégation, d’apartheid et des processus de racialisation. Ce second biais – le passage de la vérité historique à la réconciliation, dans l’abstraction de toute dimension économique – entraîne une conception de la réparation réduite à des actions qui sont principalement symboliques « telles que l’enlèvement de statues (…) l’offre d’une reconnaissance et d’excuses publiques, la construction de monuments pour les congolais et les victimes de la colonisation, (etc.) » (p. 4). Sans expertises juridiques et économiques, l’on voit mal « dans quelle mesure les victimes peuvent être impliquées dans la recherche et les conséquences financières » (p. 4). Rappelons qu’en la matière, la commission Rwanda (1997), qui avait sonné comme l’un des rappels contemporains des effets de la colonisation belge, et les excuses de l’ancien Premier ministre Guy Verhofstadt (2000), n’ont pas été suivies de réparation.

Mettre fin aux mécanismes de censure, la place centrale des victimes

« Ce groupe d’experts ne comprend pas de personnes d’origine africaine qui sont membres de groupe d’action ou qui parlent au nom des communautés belgo-africaines dans l’opinion publique » (p. 6) : il s’agit ici d’une censure qui s’inscrit dans la continuité de la politique de rénovation du Musée où ce sont des experts scientifiques attachés au différentes disciplines du Musée qui ont défini le choix d’objets et le type de problématisation tandis que les collectifs afrodescendants, les groupes historiquement lésés, ne sont convoqués que dans un second temps, « une fois en possession de la note du groupe d’experts, donne la parole à ces personnes (issue des diasporas congolaises, rwandaise et burundaise). Le groupe d’experts et le MRAC peuvent, si cela est souhaité, dresser la liste des associations et des personnes qui peuvent être invitées par la Commission Vérité et Réconciliation (…) » (p. 6). Ce parti pris est intolérable et témoigne d’une carence éthique au regard des responsabilités historiques et des perspectives réparatrices et de réconciliation. Les écrits académiques et internationaux n’ont pas manqué de critiquer le processus de rénovation du musée pour ces raisons (Bevernage and Mesdaght, 2019 ; Mathys , Luyckfasseel, Van Beurden and Tansia, 2019)[3]. Une fois de plus, la Belgique va être au cœur des critiques internationales qui depuis le début du XXème siècle, l’épinglent comme le pire des colonisateurs. Au regard de la jurisprudence internationale, les anciens colonisés et leurs descendants d’ascendance burundaise, congolaise, rwandaise, en tant que principales victimes du colonialisme, jusque dans ses conséquences actuelles racisme, discrimination, subalternisation, etc.), doivent constituer le cœur de cette commission depuis le départ, tant du point de vue de la méthodologie, de la problématisation que des champs investigués.

Pour une nouvelle orientation des travaux préparatoires

Par cette note, le Musée de Tervuren a établi de manière tout à fait obscure un agenda de recherche sans que les universités ne soient consultées ou invitées, elles aussi, à soumettre une proposition de Commission. Il en va d’un manque de transparence qui porte fortement atteinte à la bonne gouvernance et à la gestion du Bien Public. Les critères de désignation des « experts » sont absents alors qu’ils devraient faire l’objet d’une politique de transparence et de rigueur. Ne mettant absolument l’accent ni sur la question des réparations, ni sur celle de la réconciliation, la note du MRAC et des AE propose un modèle de commission parlementaire fermée sur elle-même, n’engageant rien d’autre que des discussions controversées sur le passé colonial. L’importance sociétale des réparations, des justices mémorielles et de la réconciliation, pourtant censée être au cœur de cette commission, en devient quasi-absente. Prendre au sérieux la question de la réconciliation (les continuités postcoloniales, les enjeux de réparation, de racisme et de négrophobie) suppose de pouvoir bénéficier de l’éclairage des disciplines capables de faire les liens (les traductions) avec le passé colonial ; les disciplines telles que la sociologie, l’anthropologie, la psychologie, les sciences politiques, l’administration publique, l’économie politique (avec l’aide des Postcolonial Studies, des Black Studies, des Critical Race Studies, cf. supra). Cela suppose également que les groupes et les communautés lésées burundaise, congolaise et rwandaise occupent une place centrale dans la structuration de la commission. Ceci suppose un statut leur conférant la possibilité d’orienter les discussions et les décisions au même titre que les experts. Enfin, pour que la réconciliation fasse l’objet d’une appropriation au niveau sociétal, il convient d’ouvrir le plus possible la commission sur la société civile. Il y a là, un enjeu éthique à ce que le travail de la commission tout comme l’ensemble du processus de vérité et de justice se tienne dans un contexte de transparence. Ainsi devrait être établi la possibilité qu’un large panel d’acteurs soit à même de participer à ce processus. Le travail de la commission devra pouvoir trouver diverses formes de prolongement dans les universités, dans les centres et les institutions culturelles, dans les écoles (dès l’école primaire, voire maternelle), cela de façon à faire vivre le processus de réconciliation à l’échelle globale de la société belge.

Monsieur le Président, mesdames et messieurs les parlementaires, au vu de ces éléments, nous vous demandons en tant que personnes responsables de la mise en œuvre et du suivi de la commission « Vérité et Réconciliation » d’orienter dans une toute autre direction les travaux préparatoires. Le Parlement ne peut se permettre, dans le contexte de 2020, un nouvel échec comme l’a été la commission Lumumba et, plus récemment, la rénovation du Musée de Tervuren. En effet, des rapports de l’ONU sur la négrophobie endémique en Belgique (dont le rapport définitif est à venir), aux lettre de l’UNESCO pour mettre fin aux Blackfaces, en passant par l’injonction du président du Parlement européen de mettre fin aux brutalités policières racistes, le Parlement belge sera attendu sur son tournant décolonial. La jeunesse rassemblée à partir de l’appel Black Lives Matter (plus de 15.000 personnes à Bruxelles en période de confinement) ne comprendrait pas que ses aspirations les plus légitimes ne soient pas rencontrées. Il revient donc au Parlement de prendre ses responsabilités politiques. C’est une occasion unique pour la Belgique d’initier au niveau européen, une politique de décolonisation et de réparation dans ce contexte actuel qui, rappelons-le, est aussi celui de la Décennie des personnes d’ascendance africaine décrétée par l’ONU (2015-24), Décennie qui a tardivement été lancée en Belgique en 2019 et qui n’a débouchée à ce jour sur aucune politique spécifique.

 

Réferences

– Bevernage B. & Mestdagh E. (2019) “The elephant in the room. How the AfricaMuseum has (not) shed its colonial ‘curse’”. In: CINEL (A.). Jelena Juresa: Aphasia. Argos, Centre for Art and Media, Brussels, May 2019.

– Clette-Gakuba V. (2020). “An attempt at Black Political Subjectivation in a White Institution: The Case of the Royal Museum for Central Africa in Belgium », in Grzinic, Marina et al., Opposing Colonialism, Antisemitism and Turbo-Nationalism, Cambridge Scholar Publishing.

– Clette-Gakuba V. & Vander Elst M. (2019). “Politique de non-restitution au Musée de Tervuren ”, Atelier de la pensée collective, diffusion Radio Panik : http://www.radiopanik.org/emissions/apc/politique-de-non-restitution-au-musee-detervuren

– Demart, S. (2020). Resisting Extraction Politics: Afro-Belgian Claims, Women’s Activism, and the Royal Museum for Central Africa. In Von Oswald M. & Tinius J. (Eds.), Across Anthropology:

Troubling Colonial Legacies, Museums, and the Curatorial (pp. 142-173). Leuven (Belgium): Leuven University Press. doi:10.2307/j.ctv125jqxp.13

– Demart, S., Schoumaker B., Godin M. & Adam I.. (2017). Des citoyens aux racines africaines : un portrait des Belgo-Congolais, Belgo-Rwandais et Belgo-Burundais. Bruxelles: Fondation Roi Baudouin. https://www.kbs-frb.be/fr/Activities/Publications/2017/20171121_CF

– Mathys G. (UGent), Luyckfasseel M. (UGent), Van Beurden S. and Tansia T. (2019). Renovating the AfricaMuseum : an anthology of (missed) opportunities? Africa Is A Country.

– Mathys G. (UGent) Luyckfasseel M. (UGent) Van Beurden S. and Tansia T. (2019). Renovating the AfricaMuseum : an anthology of (missed) opportunities? Africa Is A Country.

– Muteba Luntumbue T. (2015).  Renovation au Musée de Tervuren: Questions, Défis et Perspectives in Relire les Modernités Africaines, L’Art Même.

– Muteba Luntumbue T. (2018). Tervuren: du muse empaillé au muse des illusions in Bruxelles ville congolaise, Bruxelles  en Mouvements, n° 297.

– Van Beurden, Sarah. (2015). Restitution or Cooperation? Competing Visions of Post-Colonial Cultural Development in Africa (Global Cooperation Research Papers 12).

 

Premiers Signataires

 

Martin Vander Elst, anthropologue, UCLouvain

Véronique Clette-Gakuba, sociologue, ULB

Eline Mestadgh, historienne, Ugent

David Jamar, sociologue, UMONS

Olivia U. Rutazibwa, politologue, University of Portsmouth

Sarah Demart, sociologue, USL-B

Jean Muteba Rahier, professor of Anthropology and African & African Diaspora Studies, Florida International University.

Nadia Yala Kisukidi, philosophe, Université Paris 8 Vincennes St Denis

André Lye Yoka, Professeur Émérite de l’Enseignement supérieur et universitaire, Directeur Général de l’INA (Kinshasa, RD-Congo)

Olivia U. Rutazibwa, politologue, University of Portsmouth

Françoise Vergès, politologue, militante féministe antiraciste et décoloniale, présidente de Décoloniser les arts

Folàshadé M. Ajayi, politologue, VUB

Mimbu Kilol, professeur UCC-UPN, Etudes postcoloniales

Macaire Maninba Mane, historien et recteur de l’université de Mazenod à Kinshasa

Isabelle Stengers, philosophe, ULB

Laura Nsengyiumva, KASK-UGent

Libérat Mtibashirakandi, PhD ULB

Nicole Grégoire, anthropologue, ULB

Alexis Bemba Bondo Mukele, politologue, enseignant-chercheur SPA, UPN/RDC

Clara Affun-Adegbulu, Public Health Researcher, ITM

Aymar Nyenyezi Bisoka, politologue, UGent

Saloua Berdai Chaouni, gérontologue, VUB

Idesbald Goddeeris, historien, KULeuven

Emma-Lee Amponsah, cultural media studies, Ugent

Laurent Gaissad, socio-anthropologue, ULB

Marte Van Hassel, arts de la scène, ULB

Grégory Cormann, co-directeur du Centre de recherches en philosophie politique MAP, ULiège

Marie Godin, sociologue, University of Oxford

Benedikte Zitouni, sociologue, USL-B

Elsa Roland, sciences de l’éducation, ULB

Jacinthe Mazzocchetti, anthropologue, UCL

Olivia Gieskes, anthropologue, University of Edinburgh

Theo Cosaert, anthropologue, Institute of Tropical Medicine Antwerp

Joachim Ben Yakoub , politologue, Ugent

Sibo Kanobana, sociolinguiste, Ugent

Antoine Janvier, Enseignant-chercheur en philosophie, ULiège

Quentin Pasetti, Assistant dans les services des sciences politiques, UMons

Jean-Luc Nsengiyumva, chercheur en Sociologie, Université Saint-Louis

Soumaya Majdoub, Urban studies, VUB

Carol Sacré, anthropologue, UCL

___________________________________________________________________________________________________________________

[1] Par exemple Hugues Wenkin (2017) a retrouvé, dans un fond d’archives du Musée de Tervuren non encore inventorié, des documents impliquant le gouvernement belge de l’époque (1960) dans la mise en place d’une sorte de protectorat belge sur l’ancienne colonie

[2] « N’instrumentalisez pas les historiens dans le débat sur le passé, Le Soir, 16 juin 2016, colonial »: https://plus.lesoir.be/307401/article/2020-06-16/carte-blanche-ninstrumentalisez-pas-leshistoriens-dans-le-debat-sur-le-passe

[3] Voir: Arnaud Lismond-Mertes. Interview B. Wastiau (Meg): « Tervuren reste un lieu de fausses mémoires ». Ensemble!, quadrimestriel, n°99, mai 2019. 39-46, http://www.asbl-csce.be/journal/Ensemble99.pdf. Voir aussi: https://www.levif.be/actualite/belgique/restitution-du-patrimoine-africain-appel-pour-unprocessus-de-colonial/article-opinion-1120145.html

Spread the love

Laisser un commentaire