Un hommage à la détermination et à la résistance + Défendre la Palestine et Gaza en Belgique

Cessez-le-feu à Gaza :

Un hommage à la détermination et à la résistance, un appel urgent à l’escalade internationale en faveur de la Palestine

Note préliminaire : La déclaration qui suit a été publiée le 9 octobre 2025, plusieurs heures avant l’entrée en vigueur du cessez-le-feu annoncé, à 17 heures, heure de Palestine. Nous appelons à la plus grande vigilance, à une préparation à l’action et à une disposition à répondre en toutes occasions, en particulier du fait que l’occupation et ses sponsors sont déjà engagés dans des manœuvres dilatoires et de déni – visant surtout le mouvement des prisonniers palestiniens – avant même que le cessez-le-feu n’ait commencé, et nous en sommes à un moment où il vaut mieux passer à l’escalade que de faire preuve de complaisance. Nous invitons instamment tout le monde à descendre dans la rue pour organiser les masses et passer à l’action directe, et ce, au vu des sacrifices de la population de Gaza, de la bravoure de la résistance, de la détermination des prisonniers et pour la libération de la Palestine.

Samidoun, le Réseau de solidarité avec les prisonniers palestiniens, salue le peuple palestinien de Gaza, déterminé, toujours présent et inflexible, et son héroïque et inébranlable résistance après deux ans de génocide, lors de la concrétisation d’un cessez-le-feu arraché à l’emprise des sionistes et des impérialistes et qui lui a été imposé uniquement via la valeur et les sacrifices du peuple et de ses combattants sur le terrain et sous les décombres. Nous saluons le peuple palestinien de toute la Palestine occupée et de partout en exil et dans la diaspora, les prisonniers dans les cachots de l’occupation et qui souffrent de la torture sous toutes ses formes, l’héroïque résistance libanaise, le brave et très déterminé peuple yéménite et ses forces armées, et toutes les forces de la résistance dans la région et en particulier en Iran et en Irak.

Malgré la terreur, la dévastation et la destruction, le génocide, les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité perpétrés par le régime sioniste et ses sponsors impérialistes et ses partisans, ils ont été incapables de concrétiser le moindre de leurs objectifs militaires annoncés. Ils ont été incapables de libérer de force les prisonniers aux mains de la résistance et incapables de détruire ou d’éradiquer les forces de la résistance. Ils ont été incapable de déraciner le peuple palestinien de sa terre ni de parachever leur nakba en cours : tout cela, parce qu’ils ont couru sur les rochers du peuple et de sa résistance.

En cette occasion, nous insistons en disant qu’il est du devoir du mouvement international de soutien à la libération palestinienne, qui s’est immensément développé en raison de cette même détermination, de l’héroïsme et des sacrifices des Palestiniens à Gaza, de ne pas se tenir à l’écart ni de réduire son activité ni non plus de laisser les célébrations déborder notre clarté de vision et notre sentiment d’urgence. C’est le moment de passer à l’escalade, d’intensifier et de cimenter l’isolement international d’« Israël » au niveau populaire et au niveau officiel, de multiplier les actions directes visant la machine de guerre impérialiste-sioniste et ses profiteurs de guerre, de réclamer des comptes à tous ceux qui sont responsables du génocide et ce, via tous les moyens et mécanismes, et de hausser notre niveau de responsabilité afin de faire face aux nécessités de l’instant.

Le peuple palestinien et sa résistance ont concrétisé ce cessez-le-feu via le sang, la sacrifice, l’héroïsme et leur refus de se faire déraciner de la terre de Palestine. Ils traitent avec des contreparties et garants absolument indignes de confiance, qui, le 18 mars, ont déjà rompu un cessez-le-feu similaire centré sur les mêmes questions fondamentales – le retrait des forces d’occupation, la fin de l’agression, l’entrée de l’aide et l’échange des prisonniers –, après avoir unilatéralement bloqué l’aide et lancé un génocide par affamement le 2 mars. Chaque jour, l’entité sioniste, pleinement soutenue par les États-Unis, viole son cessez-le-feu avec le Liban ; elle tient en prison 16 Libanais, organise des assassinats quotidiens et des attaques de drones qui ont ravi les vies de centaines de martyrs et ont continué de détruire des villages, d’attaquer les gens et leur terre au cours de 4 600 violations séparées. La nature de l’ennemi qu’ils doivent affronter est bien connue de tous les Palestiniens, Arabes et habitants de la région.

Ils doivent s’appuyer sur les promesses des États-Unis d’imposer l’accord de cessez-le-feu – les États-Unis qui ont codirigé le génocide et ont fourni pour des milliards de dollars d’armement contre le peuple palestinien – et sur la conformité de l’entité sioniste, une entité génocidaire qui ne cherche que la destruction et le vol de la Palestine. Ces parties ont à maintes reprises violé leurs engagements et accords et on ne peut leur faire confiance. En effet, des représentants du Hamas et de la résistance unifiée ont déjà insisté auprès des médiateurs – l’Égypte, le Qatar et la Turquie – afin qu’ils exercent des pressions sur l’occupation du fait que celle-ci tente de modifier les délais et ses responsabilités dans le cadre du cessez-le-feu avant même qu’il n’entre en vigueur. Mahmoud Mardawi a déclaré : « Il semble que Netanyahou cherche à faire sauter l’accord de cessez-le-feu avant sa mise en application, en rétractant les listes de prisonniers, dans une tentative en vue de saboter les accords. Cette démarche révèle ses intentions à propos des autres questions relatives au retrait, à la reconstruction et à l’ouverture des passages dans les deux directions. »

L’écrivain palestinien Yassin Izz el-Din a dit : « Trump a promis à Netanyahou de lever l’isolement d’Israël et d”amener le monde à aimer de nouveau Israël’, pour reprendre ses termes. Nous devons faire en sorte que cela n’arrive pas et continuer de le combattre partout dans le monde, car Gaza est toujours assiégée et menacée de trahison, Israël continue d’attaquer la Cisjordanie, le Liban et la Syrie, la mosquée Al-Aqsa est violée et profanée jour et nuit et le droit au retour des réfugiés chez eux tient toujours et il leur est refusé par l’occupant. »

Par conséquent, il est de notre responsabilité de passer à l’escalade, de nous organiser et d’isoler Israël – afin de servir de garants populaires de la fin de l’agression et de la colonisation de la Palestine, de contrecarrer les plans de l’impérialisme et du sionisme qui cherchent à imposer la soumission au peuple palestinien, et de soutenir la résistance palestinienne et ses représentants dans leurs efforts unis en vue de protéger la cause palestinienne et le retour, la libération et l’autodétermination de la Palestine. Le futur de Gaza – « le lendemain » – est un futur essentiellement palestinien, qui doit être décidé et déterminé par le peuple palestinien, et non par l’occupant génocidaire sioniste ni par ses seigneurs impérialistes, de Donald Trump à Tony Blair.

Ce n’est que la première étape du cessez-le-feu, sur tous les plans, et son lancement a déjà été retardé de quatre heures afin que le criminel de guerre Netanyahou puisse obtenir l’appui officiel de son « cabinet » fasciste et génocidaire. Nous insistons sur l’urgence de la vigilance internationale et du soutien en vue à la fois d’assurer l’application du cessez-le-feu et de bloquer toutes les tentatives du régime d’occupation sioniste et de ses partisans et directeurs impérialistes de poursuivre le génocide et de saper les droits palestiniens. Il est urgent que se poursuivent et s’intensifient tous les efforts visant à imposer une responsabilisation juridique, politique, populaire et directe aux génocidaires, avec une dénonciation totale de tous les responsables des horribles crimes de guerre et crimes contre l’humanité visant le peuple palestinien, et tout particulièrement à Gaza. Il est urgent également de défendre les Palestiniens en Cisjordanie, dont la terre et les existences sont ciblées par les hordes de colons paramilitaires et par les soldats de l’occupation, dans toute la Palestine et partout en exil et dans la diaspora.

Osama Hamdan, un dirigeant du Hamas, le mouvement islamique de résistance, a déclaré que l’échange de prisonniers n’aurait lieu qu’après la fin de l’agression et la fin des vols de drones et de la surveillance de l’occupation au-dessus de Gaza. Il a dit que 250 Palestiniens frappés de condamnations à vie ainsi que 1 750 Palestiniens enlevés de Gaza seront libérés par la résistance dans cette nouvelle étape de l’échange. Les noms de prisonniers devant être libérés seront publiés d’abord par le Bureau médiatique Asra Media Office, et Samidoun fournira des rapports complets, avec traductions et détails sur l’échange de prisonniers dès que ces informations seront disponibles.

Nous insistons : Il restera des milliers de Palestiniens emprisonnés dans les chambres de torture de l’occupation, soumis à des violences physiques, psychologiques et sexuelles, à des tortures et à des traitements inhumains, à l’affamement, au refus délibéré de soins médicaux et à un lent assassinat. En même temps que nous intensifions notre lutte contre le génocide, nous devons également intensifier notre lutte pour la libération de tous les prisonniers palestiniens des geôles sionistes, ainsi que les prisonniers de la cause palestinienne enfermés dans les prisons impérialistes et réactionnaires du monde entier.

Samidoun, le Réseau de solidarité avec les prisonniers palestiniens, invite instamment tous les partisans de la Palestine à organiser des rassemblements et des accueils publics, même à un niveau symbolique, des prisonniers palestiniens libérés et des héros de la résistance au moment de leur libération – en même temps et dans le cadre des mobilisations et manifestations de masse en cours pour Gaza et pour toute la Palestine, qui doivent continuer de toute urgence de remplir les rues des villes et capitales du monde. C’est maintenant le moment de commémorer leur libération et, pour le mouvement mondial pour la Palestine, de tenir compte des sacrifices et du rôle central des prisonniers dans la résistance et au sein du mouvement de libération nationale dans son ensemble.

Comme l’a dit l’écrivain palestinien Ali Abu Rezeq : « La joie est incomplète, cette fois-ci ; ce n’est pas comme la joie de la trêve précédente. Notre peuple éprouve une grande angoisse douloureuse et sans précédent, car c’est un ennemi plus insolent, plus répugnant et plus méprisable qu’ils l’imaginaient et que nous l’imaginions (…) Chaque larme de joie qui coule d’un œil est accueillie par une larme de tristesse de l’autre œil. Par conséquent, nous croyons que al lutte politique mondiale doit commencer et s’intensifier après le cessez-le-feu, et non avant. Une coupole populaire mondiale doit être constituée pour faire cesser la guerre et soutenir le peuple de Gaza avec des secours, psychologiquement, matériellement et au niveau humain. Chaque être libre doit ressentir qu’il porte sur les épaules une dette envers Gaza et son peuple, une dette qui ne sera levée que par le départ et la disparition complète de la présente occupation. »

Chaque chose menée à bien – et chaque vie sauvée par le cessez-le-feu – n’a été accomplie que via la détermination des masses et l’éclat et l’héroïsme de la résistance armée. Ce sont les sacrifices des martyrs, les plus de 67 000 personnes dont les noms sont connus, les près de 10 000 qui restent toujours manquants, et les centaines de milliers d’autres dont les existences ont été fauchées ou le seront encore en raison du siège, de l’affamement forcé et de l’agression génocidaire impérialiste-sioniste contre les soins de santé, l’hygiène t tous les aspects de la vie qui font de ce cessez-le-feu une réalité, et non pas les génocidaires impérialistes qui cherchent à améliorer leur imago mondiale ni les régimes réactionnaires arabes qui ont été complices des crimes contre le peuple palestinien. Ce sont aussi les martyrs parmi les dirigeants, de Yahya Sinwar, Ismaïl Haniyeh et Mohammed Deif, à Sayyed Hassan Nasrallah et Sayyed Hashem Safieddine, à Ahmed al-Rawhi et Mohammed Saeed Izadi, dont la voie continue d’éclairer la route vers l’avant, non seulement vers le cessez-le-feu, mais aussi vers la victoire et la libération.

Pour notre mouvement internationale, ce n’est pas le moment de se reposer. C’est le moment pour nous de passer à l’escalade et de faire comprendre clairement que nous allons devenir un bastion solide de soutien à la résistance alors qu’elle poursuit la lutte, puisque nous nous dressons pour rien de moins que le plein accomplissement des buts et aspirations du peuple palestinien, de l’isolement international et du démantèlement complets du sionisme et de l’entité sioniste, de la responsabilisation et de la justice révolutionnaire à l’encontre des criminels de guerre et de la défaite de l’impérialisme en Palestine et dans toute la région.

Du fleuve à la mer, la Palestine sera libre !

Précédente déclaration de Samidoun suite au cessez-le-feu de janvier : Gaza: La résistance vit, les portes des prisons s’ouvrent – Sur la voie de la libération et du retour / Samidoun: Réseau de solidarité avec les prisonniers palestriniens

Défendre la Palestine et Gaza en Belgique : hommage à Mahmoud et appel à la libération des prisonniers

Alors que la population de Gaza continue de subir un génocide, les réfugiés palestiniens de Gaza en Belgique font face à une attaque presque sans précédent contre leur droit d’asile, leur vie et leurs libertés. À la suite d’une série d’arrestations, au moins six Palestiniens de Gaza ont été enlevés et transférés dans des centres fermés, tandis qu’un septième, Mahmoud Ezzat Farag Allah, a choisi de mettre fin à ses jours pour échapper au contrôle de l’État belge. Ces Gazaouis sont pris pour cible en raison de leur rôle au sein du mouvement de solidarité belge, qui organise quotidiennement depuis plus de deux ans des manifestations devant la Bourse de Bruxelles, dans le centre historique.

Le 7 octobre 2025, Mahmoud Ezzat Farag Allah a utilisé sa vie comme dernière arme pour protester contre l’injustice : il s’est suicidé dans l’un des centres fermés pour détenus de l’immigration. Arrêté trois mois auparavant, il venait en même temps d’apprendre le décès de sa mère, survenu au milieu du génocide sioniste qui continue à Gaza, Palestine. Samidoun pleure Mahmoud, honore son martyre et son acte de Résistance, et dénonce la violence d’État, le colonialisme et la suprématie blanche infligés à lui, à ses camarades et à tous les peuples opprimés.

De nombreux jeunes Palestiniens de Gaza, organisateurs aguerris des manifestations quotidiennes, restent emprisonnés dans les centres fermés :

  • Anas Seyam, actuellement en grève de la faim
  • Fathi Al-Hamss
  • Hamouda Albayyouk
  • Hussameddine Al-Ras, actuellement en grève de la faim
  • Ali Abu Taha
  • Mahmoud Abu Hudayed

Les manifestations à la Bourse sont devenues, au-delà des cris d’indignation contre le génocide et pour la libération de la Palestine, des espaces pour appeler à la libération de ces camarades et frères emprisonnés, ainsi que pour pleurer la perte de Mahmoud. La manifestation du soir du 8 octobre a ainsi servi de mémorial pour Mahmoud et pour tous les martyrs de Palestine.

En réponse à la détérioration des conditions dans les centres de détention et au martyre de Mahmoud, deux jeunes détenus, Anas et Hussam, ont entamé une grève de la faim. Anas écrit : « Je suis détenu depuis 34 jours parce que je défends ma cause palestinienne ». Ils protestent également contre l’arrestation d’encore plus de Palestiniens en Belgique au cours des derniers jours ; des rapports indiquent que dans les heures qui ont suivi le décès de Mahmoud, la police a arrêté au moins trois jeunes Palestiniens de Gaza dans les rues de Bruxelles. Dans son dernier message avant d’entamer sa grève de la faim, Anas a déclaré : « Je me mets en grève de la faim parce que nous traversons vraiment des moments très difficiles, mes amis et moi, en sachant que la police va me confisquer mon téléphone à cause de cette grève de la faim. J’espère que vous ne nous oublierez pas et que vous continuerez à nous soutenir. »

Alors que Mahmoud l’a payé de sa vie, qu’Anas et Hussam ont mis leur corps et leur santé en jeu pour la libération de la Palestine et de leurs camarades, il nous revient de faire écho à leur appel et d’amplifier leurs voix, de résister à la répression, de libérer les prisonniers et de lutter contre la répression raciste, de la Belgique à la Palestine.

L’augmentation de la répression et de la violence anti-palestinienne suit la montée en puissance de la coalition gouvernementale fasciste « Arizona », qui revendique ouvertement son islamophobie, son racisme et son sionisme.

En réalité, ce gouvernement a mené sa campagne électorale en partie sur son empressement à soutenir le génocide en Palestine, en réprimant les organisations palestiniennes et de solidarité avec la Palestine en Belgique. Une nouvelle loi permettrait à l’exécutif belge de dissoudre des organisations « radicales » sans aucune procédure judiciaire. Samidoun Belgique est visée en raison de son action politique de terrain et de son soutien au droit inaliénable du peuple palestinien à la résistance et à la libération. L’adoption de ce texte ouvrirait la porte à des décisions arbitraires, dictées par l’exécutif, et constituerait un précédent dangereux portant gravement atteinte aux droits fondamentaux que la Belgique prétend défendre.

Loin d’être nouvelle, la répression ciblée contre Samidoun inclut également la tentative de l’État belge de révoquer le statut de réfugié et de résidence du coordinateur européen de Samidoun, Mohammed Khatib. Ce processus, initié par l’ancien gouvernement, a été intensifié par la coalition actuelle « Arizona ».

Toutes ces attaques s’inscrivent dans un assaut global du gouvernement impérialiste belge, qui intensifie la répression du mouvement pour la libération de la Palestine. Cette intensification se manifeste de différentes manières : décisions administratives politiquement motivées, y compris la révocation de statuts d’asile ; élaboration par le gouvernement d’une nouvelle loi facilitant l’interdiction d’organisations ; arrestations et inculpations d’étudiants activistes ; attaques constantes de politiciens, médias et autres contre des personnes et organisations défendant la Palestine. Depuis plusieurs semaines, et encore aujourd’hui, les jeunes Palestiniens, notamment à Bruxelles, sont pris pour cible par la police : interpellations, fouilles, arrestations et détentions. La majorité d’entre eux est ciblée pour leur rôle actif dans le mouvement bruxellois pour la Palestine depuis octobre 2023.

La plupart de ces jeunes Palestiniens viennent de Gaza ; certains sont des réfugiés reconnus, d’autres sont en cours de procédure d’asile, fuyant le génocide, le siège et les assauts incessants de l’entité sioniste qui ciblent Gaza tout au long de leur vie. Plutôt que d’assurer la protection légale des jeunes fuyant le génocide, l’État belge intensifie la machine à déportations avec cette série d’arrestations. Ces arrestations et détentions sont manifestement motivées par des considérations politiques, et les jeunes Palestiniens, à l’instar de leurs camarades migrants détenus, subissent des conditions de détention difficiles et souvent cruelles.

L’État belge, par le biais de sa police, de sa justice et de ses politiques migratoires, porte une responsabilité directe dans la négation de la liberté, des droits et de la dignité des jeunes Palestiniens en Belgique. Pendant des années, la Belgique a cultivé l’image d’un refuge sûr pour les Palestiniens fuyant les assauts de l’occupation. Mais le gouvernement et ses agences d’immigration ont exploité cette image pour imposer des conditions politiques odieuses et propager des récits qui cherchent à faire porter la responsabilité de la souffrance et de l’oppression à Gaza aux Palestiniens et à leur Résistance, plutôt qu’à l’occupant. Le génocide, diffusé en direct au vu du monde entier par l’entité sioniste, avec la complicité de la Belgique, a rendu cette mascarade impossible à maintenir. Les attaques contre la jeunesse palestinienne, contre les organisations palestiniennes et de solidarité, ainsi que contre le mouvement populaire croissant, s’inscrivent dans la continuité de la complicité belge dans ce génocide.

La Belgique a mis en place des politiques migratoires très restrictives (comme ailleurs en Europe) et intensifie la répression contre les mouvements sociaux. Les lois sur l’immigration et leur potentiel déshumanisant sont de plus en plus utilisées comme un outil politique pour réprimer et faire taire les voix palestiniennes.

Alors que l’État belge et sa police cherchent à emprisonner le cœur du mouvement palestinien en Belgique et ailleurs, une réponse collective est nécessaire de toute urgence. Nous devons affirmer clairement que, peu importe leurs tentatives d’intimidation, le nombre de personnes qu’ils arrêtent ou qu’ils poussent à abandonner leur vie, nous ne renoncerons jamais à la Palestine.

Le 7 octobre 2025, une jeune étudiante palestinienne, Ruaa Khatib, a affirmé fièrement son soutien à la Résistance lors de sa cérémonie de remise des diplômes dans le centre de Bruxelles.

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Depuis deux ans, des manifestant·e·s continuent de se rassembler quotidiennement à la Bourse, dans le centre-ville de Bruxelles, malgré le risque croissant pour les Palestiniens et les personnes sans-papiers. Les attaques et arrestations policières semblent constituer une tentative calculée de détruire le mouvement de protestation et d’imposer la terreur à la communauté ; pourtant, les gens répondent par la solidarité, et non par le silence.

Le mouvement étudiant est toujours vivant, malgré la répression qu’il a subie et continue de subir, alors qu’il se prépare à une grève massive sur tous les campus le 23 octobre. Des rassemblements sont organisés dans toutes les villes de Belgique en soutien à la Flottille mondiale de Sumud et aux Mille Madleens, naviguant pour briser le siège et mettre fin au génocide. Partout, les gens s’organisent collectivement contre le danger des nouvelles lois proposées et l’escalade de la répression — mais nous devons intensifier notre action pour mettre fin à ces attaques répressives et libérer nos camarades de l’emprisonnement injuste de l’État belge.

Au fur et à mesure que le mouvement de solidarité avec la Palestine se renforce au cœur de l’impérialisme, la répression étatique s’intensifie, entraînant un nombre croissant de prisonniers qui refusent cet asservissement. Anas, Mahmoud, Hussam et leurs camarades font partie des prisonniers palestiniens de la diaspora et du mouvement internationaliste, emprisonnés dans des prisons dans des prisons impérialistes, y compris T. Hoxha et les 24 de Filton, Casey Goonan, Tarek Bazrouk, Anan Yaeesh, Ghassan Elashi et Shukri Abu Baker, ainsi que, bien sûr, près de 11 000 prisonniers palestiniens dans les prisons sionistes, le cœur de la résistance et la conscience de notre mouvement.

Par leur soutien indéfectible à la lutte de libération palestinienne, par leur refus des tentatives des États impérialistes et sionistes d’étouffer la voix du peuple, et par leur résistance inébranlable, ces prisonniers demeurent notre boussole. Nous exhortons tous les partisans de la Palestine à prendre la défense des jeunes Palestiniens emprisonnés en Belgique, à appeler à leur libération, à se joindre aux manifestations quotidiennes à 19 h à la Bourse de Bruxelles, et à exiger du gouvernement belge qu’il mette fin à ses attaques contre la jeunesse palestinienne et à sa complicité dans le génocide. Les responsables belges doivent non seulement cesser de violer les droits des Palestiniens, mais aussi être tenus pour responsables de leur soutien à l’apartheid, au génocide, aux crimes de guerre et aux crimes contre l’humanité.

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