Portraits de combattants républicains
qui ont souffert du racisme de leur propre camp
Même si les historiens ont préféré insister sur les Maures qui ont servi Franco, des centaines de volontaires arabes ont combattu aux côtés des républicains espagnols entre 1936 et 1938. On a commencé à le dire à Lausanne, lors d’un colloque consacré aux Brigades internationales [1].
Ce dossier, Abdelatif Ben Salem, sociologue de formation, Tunisien hispanophile, Parisien passionné d’histoire, le connaît bien. Voila des années qu’il est sur les traces de ces combattants inconnus. Et qu’il est certain que Said Mohamed, l’ouvrier anar de l banlieue parisienne devenu le responsable politique des étrangers de la colo,,e Durruti, n’tait pas le seul Arabe à se battre aux côtés des antifranquistes.
Dans une première intervention sur ce sujet à Valence en 1988, il a montré que de nombreux Algériens et Tunisiens et que des Palestiniens avaient rejoint les Brigades internationales. Ils l’avaient fait, parfois, pour prouver que contrairement à ce que proclamait la propagande républicaine, les Arabes n’étaient pas tous des fascistes. Et parfois par devoir militant.