FRANTZ FANON, 100 ANS DE LUTTES : CE QU’IL NOUS APPREND À BRUXELLES PANTHÈRES

Ce que Frantz Fanon nous apprend à Bruxelles Panthères : pour une praxis décoloniale, radicale et populaire au cœur de la métropole européenne.

Frantz Fanon, 100 ans plus tard : armes pour nos luttes à Bruxelles Panthères
De la psychiatrie coloniale à la guérison politique collective : que ferait Fanon aujourd’hui à Bruxelles ?

« La honte. La honte et le mépris de moi-même. La nausée. Quand on m’aime, on me dit que c’est malgré ma couleur. Quand on me déteste, on ajoute que ce n’est pas à cause de ma couleur… Ici ou là, je suis prisonnier du cercle infernal. » Frantz Fanon, Peau noire, masques blancs. (1952)

Fanon est vivant, ici, dans nos colères, nos soins, nos combats

Aujourd’hui, en 2025, nous commémorons les 100 ans de la naissance de Frantz Fanon. Mais chez nous, à Bruxelles Panthères, on ne célèbre pas Fanon comme une figure morte. On ne fait pas dans le Fanon de bibliothèque. On parle ici d’un Fanon vivant, d’un compagnon de route, d’un aiguilleur de lutte, d’un passeur de feu.

Car Fanon est dans nos slogans, dans nos marches, dans nos espaces non mixtes, dans nos refus de collaboration avec l’État. Fanon est dans nos refus de l’intégration, dans notre solidarité avec la Palestine, dans notre travail de mémoire pour les victimes de la police, dans nos pratiques d’auto-défense communautaire et dans notre volonté d’autonomie politique.

Il est notre boussole, notre scalpel, notre miroir.

Ce que je vous propose aujourd’hui, c’est un long voyage fanonien à travers Bruxelles, une traversée de ses quartiers, de ses blessures, de ses prisons, de ses rues, pour voir ce que Fanon nous dit encore, et surtout, ce que Fanon ferait s’il était parmi nous.

Contribution de Manu Scordia pour Bruxelles Panthères
http://manu-scordia.blogspot.com/

NOUS SOMMES LES ENFANTS DE FANON

Bruxelles Panthères n’est pas une ONG, ce n’est pas un projet de médiation, ce n’est pas un club de lecture.

C’est un camp de base pour les damnés de la métropole européenne.
C’est un laboratoire fanonien.
C’est une école de lutte.
C’est une cellule de guérison.

Nous ne demandons pas une place dans le monde blanc.
Nous demandons un autre monde.

Et si Fanon était ici, à nos côtés, il nous dirait encore :

« Chaque génération doit, dans une relative opacité, découvrir sa mission, la remplir ou la trahir. »

À Bruxelles Panthères, nous avons découvert la mission.
Et nous refusons de la trahir.

Fanon est vivant, ici et maintenant, dans nos luttes

Il y a cent ans naissait Frantz Fanon. Cent ans d’un héritage incandescent. Cent ans d’un souffle noir et révolutionnaire qui traverse les continents, les luttes, les mémoires. Aujourd’hui, en 2025, nous célébrons non pas un simple intellectuel du passé, mais une pensée vivante, une arme dans les mains des opprimé·es.
Fanon est avec nous. Fanon est parmi nous.
Bruxelles Panthères est une organisation fanonienne, parce qu’elle s’inscrit dans une praxis politique radicale, décoloniale, antiraciste, anticapitaliste, anti-impérialiste et antisioniste. Nous ne rendons pas hommage à Fanon comme à un saint. Nous l’invoquons comme stratège de notre libération.

Aujourd’hui, je vais articuler cette intervention avec une projection concrète : que ferait Fanon s’il était parmi nous aujourd’hui à Bruxelles ?

Fanon, penseur de la colonisation comme système total

Une violence coloniale structurelle, pas une simple injustice morale

Fanon comprend très tôt que la colonisation n’est pas un accident ni une aberration, mais un système organisé de domination et de déshumanisation, fondé sur la race, l’exploitation et la dépossession.

« Le monde colonisé est un monde compartimenté. » — Fanon

Ce monde compartimenté, on le retrouve à Bruxelles. Les quartiers populaires comme Cureghem, Saint-Josse ou Matonge sont les répliques urbaines de ce que Fanon appelle des « zones de non-être ». Ce sont les lieux où vivent celles et ceux qu’on tolère mais qu’on n’écoute pas. Ce sont les zones que la police sur-contrôle, que l’État pathologise, que les médias criminalisent.

La colonisation est aussi psychique : détruire l’image de soi

Dans Peau noire, masques blancs, Fanon montre que le colonisé est contraint de s’identifier à l’image du colon. Il parle bien français, il veut être reconnu, accepté. Il devient un étranger à lui-même.
Aujourd’hui, cette aliénation continue. Dans nos écoles où on ne parle pas de Lumumba, dans nos médias où les Noirs sont soit victimes, soit délinquants, dans notre rapport à la langue, à l’histoire, à la religion.

À Bruxelles, l’État continue de fabriquer des Noir·es et des Arabes honteux de leurs racines. Fanon nous dit : ce n’est pas à nous de nous intégrer, c’est à eux de désapprendre leur suprématie.

Fanon, un souffle de feu pour nos luttes

« Chaque génération doit, dans une relative opacité, découvrir sa mission, la remplir ou la trahir. » (Les Damnés de la Terre). Ces mots de Frantz Fanon résonnent comme un appel aux armes, un serment de fidélité à celles et ceux qui, hier comme aujourd’hui, subissent l’ordre colonial, le racisme structurel, et la logique déshumanisante de l’Empire. À Bruxelles, dans cette ville-capitale à la fois cœur administratif de l’Europe et matrice historique de la colonisation belge, l’héritage de Fanon n’est ni une relique, ni un mythe lointain. Il est une boussole pour notre action, une arme dans la main des Panthères de Bruxelles, une praxis vivante de l’insoumission et décoloniale.

Fanon, médecin des corps colonisés et guérisseur des âmes insurgées

Fanon, psychiatre martiniquais engagé dans la guerre d’Algérie aux côtés du FLN, nous enseigne que la colonisation n’est pas seulement une domination économique ou militaire, mais une entreprise de destruction psychique, de déshumanisation totale. Dans Peau noire, masques blancs (1952), il analyse comment l’homme noir intériorise l’image que lui renvoie le colon, dans un processus qu’il nomme « aliénation culturelle ». Ce n’est pas une simple aliénation abstraite : c’est l’empoisonnement de la langue, du corps, du regard sur soi.

À Bruxelles, les enfants des ex-colonisé·es — Congolais·es, Marocain·es, Algérien·nes, Rroms, sans-papiers, Noirs·es, Arabes, musulman·es — vivent encore les répercussions de cette violence psychique, sous des formes modernisées mais tout aussi brutales : discriminations structurelles, islamophobie d’État, violences policières, paupérisation, mépris scolaire, psychiatrisation du mal-être des jeunes issus de l’immigration post-coloniale. Fanon nous invite à refuser d’être des patients passifs du système : il nous enseigne à guérir en combattant, à nous reconstruire en brisant les chaînes. Il nous dirait que  » L’aliénation ne se guérit pas dans l’hôpital du colon mais dans la lutte pour la libération. »

Fanon, praticien de la santé mentale politique

Une psychiatrie de libération

Fanon a exercé en Algérie, à Blida, où il a créé des pratiques psychiatriques révolutionnaires. Il a compris que le mal des colonisé·es n’est pas une pathologie individuelle mais une souffrance collective liée à la domination.

Aujourd’hui, les jeunes racialisé·es à Bruxelles sont surreprésenté·es dans les services de santé mentale, dans les centres fermés, les prisons, les dispositifs d’insertion. On parle de « radicalisation », de « troubles », de « comportements à risque », sans jamais questionner la société qui les rend fous.

Fanon nous dit : ne guérissez pas en silence, guérissez en vous révoltant.

Soigner, c’est créer des espaces politiques de sécurité

À Bruxelles Panthères, cela signifie :

  • Des cercles de parole décoloniaux
  • Des actions de soutien aux familles de victimes
  • Des espaces communautaires non-mixtes au besoin
  • Des alliances avec des praticien·nes afro-descendant·es, queer, décoloniaux·ales

Fanon comme stratège de la guerre de libération : une pensée pour notre autonomie politique

Fanon nous enseigne aussi que la libération ne peut être offerte par le dominant. Il dit que « Dans la période de décolonisation, il est fait appel à la raison des colonisés. On leur propose des valeurs sûres, on leur explique abondamment que la décolonisation ne doit pas signifier régression, qu’il faut s’appuyer sur les valeurs expérimentées, solides, cotées. Or il se trouve que lorsqu’un colonisé entend un discours sur la culture occidentale, il sort sa machette ou du moins il s’assure qu’elle est à portée de sa main. La violence avec laquelle s’est affirmée la suprématie des valeurs blanches, l’agressivité qui a imprégné la confrontation victorieuse de ces valeurs avec les modes de vie ou de pensée des colonisés font que, par un juste retour des choses, le colonisé ricane quand on évoque devant lui ces valeurs.». Pour Bruxelles Panthères, cela signifie refuser les logiques d’intégration-assimilation, les financements conditionnés, les injonctions à la modération, au respect des institutions coloniales (la police, l’école blanche, les tribunaux racistes, les médias dominants, etc.).

Fanon inspire notre stratégie : une organisation autonome, radicale, non-mixte raciale si nécessaire, antisioniste, et anti-impérialiste. Fanon savait que le pouvoir ne se supplie pas. Il se prend. C’est la leçon des mouvements de libération armée, des révoltes noires américaines, des résistances palestiniennes.

C’est pourquoi Bruxelles Panthères refuse les formes molles du militantisme caritatif ou citoyenniste. Nous ne voulons pas être intégrés dans un système pourri. Nous voulons le renverser.

 « La décolonisation est un phénomène violent. » — Fanon

Fanon et la critique du faux universalisme : l’Europe n’est pas notre horizon

Fanon décortique dans Les Damnés de la Terre les pièges du faux universalisme européen, cet humanisme qui se croit supérieur tout en massacrant, colonisant, déportant. Il écrit :

« Il n’y a pas de mission civilisatrice. Il n’y a pas d’Europe au-dessus des peuples. »

Bruxelles Panthères s’inscrit dans cette ligne : nous refusons l’Europe comme projet civilisateur. Nous voyons dans Bruxelles la vitrine hypocrite de la modernité raciste. Le Parlement européen est une forteresse blanche qui, pendant qu’elle vote des résolutions sur les droits humains, ferme ses frontières aux migrant·es du Sud global, soutient le génocide à Gaza, arme Israël, cautionne Frontex, criminalise la solidarité.

Fanon nous appelle à penser depuis le Sud, à désoccidentaliser nos savoirs, nos rêves, nos alliances. À Bruxelles, cela signifie construire des alliances décoloniales Sud-Sud, entre les diasporas opprimées, avec les luttes des femmes noires, des sans-papiers, des jeunes des quartiers populaires, des réfugiés politiques.

L’Europe n’est pas le centre du monde

Fanon dénonce l’humanisme blanc qui se présente comme universel mais nie les peuples du Sud global. Il affirme que le monde est plus vaste que l’Europe.

« Voici des siècles que l’Europe a stoppé la progression des autres hommes et les a asservis à ses desseins et à sa gloire ; des siècles qu’au nom d’une prétendue “aventure spirituelle” elle étouffe la quasi-totalité de l’humanité. Regardez-la aujourd’hui basculer entre la désintégration atomique et la désintégration spirituelle », écrit de manière prophétique Frantz Fanon dans la conclusion des Damnés de la terre.

« Allons, camarades, il vaut mieux décider dès maintenant de changer de bord. La grande nuit dans laquelle nous fûmes plongés, il nous faut la secouer et en sortir. Le jour nouveau qui déjà se lève doit nous trouver fermes, avisés et résolus.

Il nous faut quitter nos rêves, abandonner nos vieilles croyances et nos amitiés d’avant la vie. Ne perdons pas de temps en stériles litanies ou en mimétismes nauséabonds. Quittons cette Europe qui n’en finit pas de parler de l’homme tout en le massacrant partout où elle le rencontre, à tous les coins de ses propres rues, à tous les coins du monde.»  Conclusion de « Les damnés de la terre »

Dans la capitale de l’Union européenne, on doit entendre cette critique. Car Bruxelles est la vitrine d’un faux projet d’universalité :

  • Un parlement qui soutient Israël malgré le génocide à Gaza
  • Une police raciste qui travaille avec Frontex
  • Une justice qui acquitte les meurtriers de jeunes racisé·es
  • Une école qui invisibilise les luttes coloniales

Fanon nous pousse à construire notre propre universalité

Pas celle du colon, mais celle des damnés. Une universalité décoloniale, antiraciste, panafricaine, afro-arabe, musulmane, rrom, queer, populaire.

Fanon nous dit : construisez votre monde, à partir de votre douleur, de votre rage, de votre mémoire.

Fanon et la nécessité de réhabiliter la violence : casser le monopole de l’État sur la légitimité

Fanon, souvent censuré ou édulcoré, insiste sur la nécessité de la violence politique du dominé. Non pas la violence gratuite, mais celle qui libère. Celle qui permet au colonisé de se réapproprier son corps, sa dignité, sa voix.

Dans une ville où la police tue (Adil, Mehdi, Ibrahima…), où elle harcèle les jeunes racisé·es, où la justice acquitte les assassins en uniforme, le discours fanonien sur la légitime défense est central. Fanon nous invite à refuser le monopole de la violence étatique. Il nous légitime à résister, à riposter, à nous organiser en milices communautaires si nécessaire, à protéger nos quartiers.

Fanon nous dirait que « Le colon comprend uniquement le langage de la force. »

Cela ne signifie pas tomber dans le fétichisme de la violence, mais refuser la victimisation perpétuelle. Fanon nous autorise à être dangereux·ses pour l’ordre établi, car cet ordre est lui-même un système de guerre contre nous.

Fanon, stratège de la libération et théoricien de la violence politique

Fanon ne prêche pas la violence gratuite : il défend la rupture

Dans Les Damnés de la Terre, il affirme que la libération passe par une violence réparatrice, une violence politique qui permet à l’opprimé de reconquérir son humanité.

Fanon nous dirait que « La décolonisation est un phénomène historique, c’est-à-dire qu’elle ne se produit pas dans la gentillesse. Elle est toujours violente. »

À Bruxelles, cette violence ne prend pas la forme d’armes à feu. Mais elle peut être symbolique, culturelle, sociale, juridique, communautaire :

  • Occuper des lieux sans autorisation
  • Refuser les injonctions au silence (ex. sur Gaza)
  • Créer des organisations non reconnues
  • Se défendre face à la police
  • Affirmer nos voix dans les lieux qui ne veulent pas de nous

Bruxelles Panthères est une organisation qui assume la conflictualité avec le pouvoir.

Fanon nous invite à rompre avec les illusions réformistes

La réforme du racisme est un oxymore. L’État belge est bâti sur le colonialisme, le travail migrant et le racisme institutionnalisé.
Fanon nous apprend à refuser le leurre de la citoyenneté quand elle est vide de tout pouvoir réel. C’est pourquoi nous défendons des formes d’autonomie noire et arabe, d’auto-organisation politique, culturelle, sécuritaire.

Bruxelles Panthères ne veut pas une place dans un système blanc. Nous voulons changer le système.

Fanon et la reconstruction de l’humain décolonisé : de la guérilla à la guérison

Enfin, Fanon ne se limite pas à la lutte armée. Il pense la reconstruction d’un homme nouveau, d’un être humain débarrassé de l’intériorisation coloniale. Cette reconstruction passe par des institutions décolonisées : une école noire, une santé mentale populaire, une justice communautaire, des lieux safe autogérés. Fanon inspire nos pratiques de soin politique.

À Bruxelles Panthères, cela se traduit dans nos espaces d’éducation politique, de non-mixité, de culture critique, de soutien aux familles de victimes. Dans la lutte antipsychiatrique, dans les safe spaces afro-féministes, dans les pratiques de justice transformatrice, dans les cercles de parole communautaires.

Fanon nous dirait que « L’homme colonisé qui libère son territoire libère aussi son psychisme. »

Fanon aujourd’hui : que ferait-il à Bruxelles Panthères en 2025 ?

Il lutterait avec les jeunes sans-papiers de la Gare du Midi

Il ne leur demanderait pas de s’intégrer, il leur donnerait des outils pour résister. Il dirait que leur présence est une forme de sabotage du mythe de la frontière.

Il parlerait avec les mères de victimes, comme celles d’Adil ou Ibrahima

Il les inviterait à transformer leur douleur en lutte structurée, à créer un mouvement populaire de justice communautaire, à boycotter les fausses commissions d’enquête.

Il serait dans les écoles pour former des éducateur·ices décoloniaux·ales

Il interviendrait pour que les jeunes Noirs et Arabes se voient enfin dans l’histoire. Il parlerait de Lumumba, Sankara, Malcolm, Boukman, Djamila Bouhired, Abdelkrim el-Khattabi,…

Il serait à Gaza, ou dans les rues de Bruxelles avec un keffieh

Fanon serait antisioniste, radicalement solidaire de la lutte palestinienne, contre la normalisation avec l’apartheid israélien. Il dénoncerait le sionisme comme un projet colonial. Il dirait que Gaza est le miroir du monde colonial.

Il créerait une école politique populaire

Une école pour les damnés : pas d’évaluation, pas de diplômes, mais des savoirs pour se libérer. Il l’appellerait peut-être l’Université des Panthères.

Il mettrait en garde contre le néocolonialisme vert, féministe blanc, queerwashing, diversité inclusive des multinationales

Il appellerait à décoloniser toutes les luttes, à refuser les fausses alliances, à créer des fronts de luttes populaires réellement radicaux.

Conclusion : Fanon est vivant à Bruxelles, avec nous

Fanon n’est pas un penseur du passé. Il est un compagnon de route pour les luttes décoloniales d’aujourd’hui, un éclaireur dans nos nuits noires. À Bruxelles Panthères, nous ne le lisons pas en silence. Nous le mettons en pratique. Il est dans nos slogans, nos luttes, nos colères, nos stratégies. Dans chaque banderole pour Gaza, chaque rassemblement pour les familles de victimes de la police, chaque atelier de formation, chaque refus de l’ordre blanc.

Nous sommes les enfants de Fanon. Et nous faisons nôtre sa promesse :

« Il ne s’agit pas de rechercher une place dans le monde tel qu’il est, mais de le transformer. »

Fanon est notre boussole, notre force, notre horizon

Cent ans après sa naissance, Fanon n’est pas un mythe, il est une méthode.
Il est ce que nous faisons à Bruxelles Panthères chaque jour :

  • Refuser de dialoguer avec le pouvoir sans rapport de force
  • Travailler à notre autonomie politique
  • Réinventer les formes de soin, de sécurité, de justice
  • Créer un monde à nous, depuis nos quartiers, nos colères, nos histoires

Nous n’avons pas à le commémorer.
Nous avons à le continuer.

Et vous, que ferait Fanon dans votre organisation ? Dans votre quartier ? Dans votre école ? Dans votre clinique ?

Nordine Saïdi
Bruxelles Panthères

« La liberté, la justice et l’égalité, par tous les moyens nécessaires ! » Malcolm X

Mouvement Citoyen Palestine
« L’égalité ou rien » Edward Said

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