1998-2018 : résistances actives et collectives contre le durcissement des politiques migratoires
Quand :
22 septembre 2018 @ 10 h 00 min – 16 h 00 min
Où :
Université populaire de Bruxelles – CFS
rue de la Victoire 26 Overwinningstraat
1060 Saint-Gilles
rue de la Victoire 26 Overwinningstraat
1060 Saint-Gilles
Coût :
Gratuit
Conférence – discussion repas / maaltijd
SAM/ZAT 22.09 > 10:00 – 16:00 : SEMINAIRE 2 &3 @ CFS-Université populaire +
Evolutions des politiques migratoires et des luttes attenantes aux droits des migrants depuis 1998.
10h-12h30
Modération : Youri Lou Vertongen, politologue, membre du groupe Migrations et Luttes Sociales
Invité-es :
- Claire Rodier, juriste au GISTI (Groupe d’information et de soutien des immigrés), et co-fondatrice du réseau euro-africain Migreurop. Auteure notamment de Migrants & réfugiés. Réponse aux indécis, aux inquiets et aux réticents. (La Découverte, 2016) et de Xénophobie business: À quoi servent les contrôles migratoires ? (La Découverte, 2012). Elle travaille plus particulièrement sur les politiques européennes d’immigration et d’asile. Elle a participé à de nombreuses autres publications sur ces thèmes, collaboré à l’Atlas des migrants en Europe (Armand Colin, rééd. 2012) et coordonné, avec Emmanuel Terray, l’ouvrage collectif Immigration, fantasmes et réalités (La Découverte, 2008).
- Un.e membre du Collectif Contre les Expulsions. Le CCLE était un collectif privilégiant l’action directe contre les expulsions et les centres fermés, pour la liberté de circulation et la régularisation de tous les sans papiers. Il était composé dans les faits de plusieurs collectifs de Liège, Louvain, Bruxelles et Gand. Le collectif bruxellois émanait du Collectif sans Nom, installé dans un centre social squatté et autogéré. En 1998 à 1999, le CCLE a organisé des actions de sensibilisation à l’aéroport, des occupations (Vottem, Parlement, Ministère de la justice…), un hébergement pour les évadés du 127 bis, bloqué un fourgon… Le CCLE a également rendu visible les détenu.es des centres fermés en organisant des campagnes de parrainage et de soutien. Semira Adamu en faisait partie. Le CCLE a soutenu sa résistance jusqu’à sa 6e tentative d’expulsion… où elle a été tuée.
- France Arets, membre du « Collectif de Résistance Aux Centres Pour Etrangers » (CRACPE). Le CRACPE est créé en 1997 pour empêcher l’ouverture du centre fermé pour étrangers de Vottem. En plus d’actions de sensibilisation, le CRACPE organise plusieurs grandes manifestations régionales et participe avec de nombreuses autres associations à l’organisation de manifestations nationales. Le CRACPE participe par ailleurs à un comité de soutien aux sans-papiers à Liège. Il apporte également une aide à des personnes sorties de Vottem et à des étudiants sans papiers (avec le soutien de diverses associations).
- Un.e membre de la Coordination des sans-papiers. La Coordination des sans-papiers regroupe aujourd’hui les porte-paroles des collectifs de migrants-es (sans-papiers et demandeurs d’asile) mobilisés au sein de la cause des migrants en Belgique. Cette plateforme, créée fin 2014, définit des revendications communes, tout en imaginant des manières de respecter les perspectives et les objectifs des différents collectifs qui la composent.
12h30-13h30 : Pause déjeuner
Nouveaux dispositifs de contrôle, répressions et résistances
13h30 – 15h30
Modération : Vincent Cornil, directeur du MRAX
Invité.es :
- Thomas Mitevoy, avocat au Progress Lawyers Network (à confirmer)
- Mouhad Réghif, politologue, membre des Bruxelles Panthères. Bruxelles Panthères est un espace de réflexion autonome pour toutes celles et tous ceux qui souhaitent s’engager dans le combat contre toutes les inégalités et plus particulièrement contre celles qui ont une substance raciale. Bruxelles Panthères a pour objectif de pousser les acteurs de la société civile à prendre un virage radicalement décolonial dans tous leurs domaines d’intervention, de l’école à la police et de la gestion des quartiers aux relations internationales.
- Mounir Tahri, membre du Groupe des travailleurs sans-papiers de la CSC, membre de la Coordination des sans-papiers. Mounir Tahri a été arrêté lors de la rafle à l’Asbl Globe Aroma le 9 février 2018 et enfermé pendant quatre mois au centre fermé du 127bis.
- Un.e membre du Collectif Ali Aarrass. Ali Aarrass est un belgo-marocain, soupçonné d’être un « djihadiste » proche d’Abdelkader Belliraj, et arrêté pour la première fois à Melilla en novembre 2006 et extradé vers le Maroc en 2010 où il sera condamné à 15 ans de prison ferme (revue à 12 ans en appel). L’extradition de Ali Aarrass, et sa condamnation au Maroc, alors qu’il clame son innocence, est un des exemples des plus flagrant de la « double-peine » dont sont victimes les binationaux en Belgique.
- Un.e représentant.e des « 6 Héros », (à confirmer). Le matin du 17 août 2016, alors que les passagers prennent place à bord d’un vol qui doit les emmener de l’aéroport de Bruxelles-National vers Douala et Yaoundé au Cameroun, ils sont témoins de l’expulsion forcée d’un homme. Face aux cris de détresse de cet homme, la majorité des passagers ne peut s’empêcher de réagir. Ils refusent de s’asseoir, en exprimant verbalement et pacifiquement leur indignation face à la violence de l’expulsion en cours. Plusieurs agents de police montent à bord et désignent, arbitrairement, six personnes comme étant les « meneurs » des protestations. Ces mêmes passagers, trois Français et trois Camerounais, sont à présent poursuivis pour « entrave méchante à la circulation aérienne ».
Filmés et diffusés sur la toile grâce à l’équipe Sans-papiers TV (SPTV)
https://www.semiraadamu2018.be/programme/
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