« AVEC NOUS OU RIEN
Nous, Noirs, Arabes, Rroms, Musulmans, issus de l’immigration postcoloniale, identifiés comme des non-blancs, sommes les cibles prioritaires d’un racisme structurel qui, depuis plusieurs décennies, poursuit sa marche funeste en se déployant à tous les niveaux de la société. Le constat est sans appel : nous sommes de plus en plus exposés aux violences et aux crimes policiers, aux discriminations systémiques, aux humiliations et à une précarisation généralisée. À l’origine du traitement différencié réservé à nous « citoyens de seconde zone », au mieux, « citoyens refoulés », au pire, se développe et s’affirme un véritable « racisme d’État » qui s’exprime sous diverses formes.
Des formes de racisme d’Etat comme lorsque les binationaux ne bénéficient même plus des protections formelles de la Belgique lorsqu’ils se trouvent dans le pays de leur autre nationalité, ou plus subtilement lorsque Noirs, Rroms, Arabes et Musulmans sont transformés en purs objets silencieux des politiques publiques qui les concernent.
Des formes structurelles qui, s’appuyant sur ces logiques d’Etat, imprègnent la société belge dans son entièreté, jusqu’aux mouvements politiques prétendant parler en notre nom mais nous renvoyant à un supposé « communautarisme » dès que nous déployons nos propres modes d’organisation. » Collectif Rosa Parks Belgique (2018).
Islamophobie et Palestine : usages du label “terrorisme” pour faire taire les militant.e.s palestinien.ne.s en Occident
Intervention faite par Hatem Bazian, Palestinien, professeur à l’université de Berkeley, le 10 décembre 2021 à St Denis, à l’occasion de la conférence « Guerre permanente ou paix révolutionnaire »
Deux angles morts majeurs, qui existent dans la recherche actuelle sur l’islamophobie, continuent d’obscurcir et de limiter la portée de son analyse critique.
Victoire pour « Bruxelles Panthères » : Nordine Saïdi, son fondateur, acquitté dans l’affaire de la ducasse des Culants
Une voix décoloniale en Flandre
Nadia Nsayi, Belgo-congolaise, politologue, activiste et auteure du livre ’Dochter van de dekolonisatie’ – fille de la décolonisation – , s’exprime sur l’origine de son engagement pour le décolonial, ses expériences dans le secteur de la coopération au développement, l’exposition « 100 x Congo » au MAS à Anvers, où elle est curatrice, la politique et le mouvement décolonial en Flandre.
Ce que veut dire Apartheid dans le cas d’Israël
Par Tareq Baconi, le 5 novembre 2021
Un consensus croissant s’est formé autour du terme — non comme une comparaison rhétorique avec l’Afrique du Sud, mais pour décrire un système de domination construit sur la partition de la Palestine.
SUR LES TRACES DES BLACK PANTHERS À ALGER
Kareem El Hidjaazi, auteur du livre « Nègres & islamistes, les convergences d’une lutte culturelle » poursuit ce numéro par un article sur le mouvement révolutionnaire de libération afro-américaine : les Blacks Panthers. En 1962, l’Algérie ouvre ses portes aux damnés de la terre et offre son soutien aux groupes de libération présents à travers le monde, Alger devient l’épicentre des mouvements anti-impérialiste. L’auteur nous invite à découvrir un pan de l’histoire méconnu, le lien entre le parti des Blacks Panthers et l’Algérie riche d’une expérience révolutionnaire et anticolonialiste. Tout au long de cet article, Kareem El Hidjaazi met en évidence les soutiens et la solidarité entre différents mouvements pour qu’une convergence des luttes soit possible.
Dissolution validée du CCIF : les Musulmans ne sont toujours pas la Nation
Très rapidement, la machine politique s’emballe. Les déclarations des responsables publics fusent, le Gouvernement se mobilise, le Président de la République se rend même sur place.
Il semblerait qu’il s’agisse d’un énième attentat commis par un Musulman. Il faut des réponses, fortes et rapides, pour affirmer l’autorité de l’État.
Trois jours plus tard, le Ministre de l’intérieur propose la dissolution du CCIF, et de BarakaCity, « associations ennemies de la République » selon lui.
Le dévoilement des femmes comme obsession coloniale française. Relire Fanon
La mise en scène du dévoilement d’une femme musulmane sous les encouragements du symptomatique Éric Zemmour a sans surprise « fait le buzz » : elle a amplement circulé et elle a mobilisé les passions collectives. Si elle apparaît comme un remake des cérémonies de dévoilement des femmes à Alger en mai 1958, l’obscénité s’en trouve décuplée par le rapport pornographique aux images caractéristique de notre époque[1]. Voir et revoir, donner à voir, jusqu’à épuiser l’excitation.
De toute évidence, et il n’a pas fallu attendre l’orchestration de CNews dans les rues de Drancy pour s’en convaincre, le « foulard » continue d’agir comme signifiant – un signifiant spécifiquement français – dont le sens et la fonction sont à trouver dans l’histoire coloniale du pays. C’est la raison pour laquelle nous choisissons de mettre à disposition un court extrait de l’ouvrage de Frantz Fanon rédigé en 1959, L’an V de la Révolution algérienne (Éditions La Découverte, rééd. 2011).
Le voile islamique n’est pas une cravate
Zemmour « face à la rue » à Drancy, telle était la promesse de la nouvelle émission de Morandini, dans laquelle il a proposé à des personnalités politiques d’aller à la rencontre des badauds. Bien entendu, dans la réalité, la rencontre est loin d’être aussi naturelle et spontanée qu’elle le prétend. Le parcours est déjà tracé et les intervenants sélectionnés. Nous avons pu constater en nous rendant directement au point de rendez-vous et en voyant comment les volontaires les plus véhéments étaient écartés. De plus, l’accueil de Zemmour par les habitants a été beaucoup plus hostile que ce que laisse penser CNEWS.
Rencontre autour des violences racistes et d’Etat au Mexique et en Belgique
A l’occasion de la venue en Belgique de la délégation des zapatistes de l’EZLN (Armée Zapatiste de Libération Nationale) et du CNI (Congrès Nationale Indigène).
Dans le cadre de sa participation au réseau d’accueil des zapatistes (RAZB), Bruxelles Panthères organise une rencontre avec une délégation zapatiste venue du Chiapas insurgé, dans le sud du Mexique
Vendredi 29 octobre 2021