Kareem El Hidjaazi, auteur du livre « Nègres & islamistes, les convergences d’une lutte culturelle » poursuit ce numéro par un article sur le mouvement révolutionnaire de libération afro-américaine : les Blacks Panthers. En 1962, l’Algérie ouvre ses portes aux damnés de la terre et offre son soutien aux groupes de libération présents à travers le monde, Alger devient l’épicentre des mouvements anti-impérialiste. L’auteur nous invite à découvrir un pan de l’histoire méconnu, le lien entre le parti des Blacks Panthers et l’Algérie riche d’une expérience révolutionnaire et anticolonialiste. Tout au long de cet article, Kareem El Hidjaazi met en évidence les soutiens et la solidarité entre différents mouvements pour qu’une convergence des luttes soit possible.
Sur le tarmac de l’aéroport de Miami, la porte d’un avion de ligne s’ouvre lentement. Une corde est lancée au sol à laquelle des hommes en caleçon attachent une valise contenant un million de dollars. Il s’agit d’officiers américains du FBI auxquels les pirates de l’air ont exigé de ne pas se vêtir pour s’assurer qu’ils ne soient pas armés.
Durant les négociations préalables, les négociateurs du FBI avaient dit qu’ils n’avaient pu trouver qu’un demi-million de dollars. Les pirates de l’air avaient alors rétorqué qu’ils repartiraient dans ce cas avec la moitié des otages. Le FBI finit par céder et fournit la somme complète demandée.
LE 31 JUILLET 1972, UN OFFICIER AMÉRICAIN DU FBI EN CALEÇON REMET UNE VALISE CONTENANT UN MILLION DE DOLLARS À DES PIRATES DE L’AIR AFRO-AMÉRICAINS QUI SOUHAITENT REJOINDRE LE SIÈGE ALGÉRIEN DU BLACK PANTHER PARTY.
Une fois la rançon montée à bord et comptée, les 86 passagers du vol 841 de Delta Air Lines sont libérés. L’avion repart aussitôt en direction de l’Algérie. À son bord se trouvent trois hommes, deux femmes et trois enfants en bas âge — tous afro-américains — qui ont décidé de traverser l’Atlantique pour s’y établir et ne plus jamais revenir aux États-Unis.
Lorsqu’ils atterrissent à Alger, l’avion est encerclé par des soldats. Un fonctionnaire algérien gravit les marches de l’escalier d’embarquement de l’avion et déclare solennellement : « Soyez les bienvenues chez vous ! ». Les pirates de l’air sont bien accueillis et l’asile politique leur est accordé.
Nous sommes le 31 juillet 1972 et c’est la deuxième fois en un peu plus d’un mois que des pirates de l’air afro-américains tentent de rejoindre le siège algérien du Black Panther Party qui, à ce moment-là, était le mouvement de pouvoir noir le plus puissant des États-Unis.
L’ALGERIE OUVRE SES PORTES
À l’époque, l’Algérie a payé un prix lourd pour sa liberté après une guerre meurtrière contre un ennemi barbare sans âme ni pitié dans laquelle près de 1,5 million d’Algériens sont tués. Plusieurs millions d’autres sont incarcérés dans des camps de concentration et d’innombrables personnes sont violées et torturées par l’armée française.
Au moment de l’indépendance, le pays compte près de 10 millions d’habitants, 2,5 millions enfants souffrent de tuberculose ou de rachitisme, l’économie est en ruine et 90 % de la population est analphabète. C’était le résultat de plus d’un siècle de colonisation brutale ayant pour mission de civiliser les indigènes et moderniser le pays[1].
Étant parvenus à chasser l’occupant colonial, les Algériens estiment qu’il est maintenant de leur devoir de soutenir les autres mouvements de libération à travers le monde. Ils souhaitent également récompenser ceux qui les ont soutenus durant la guerre. Boumediene envoie ainsi des médecins à Cuba, en Chine et au Liban. Il va jusqu’à offrir un soutien militaire et un salaire mensuel aux membres de groupes armés qui souhaitent renverser leurs maîtres coloniaux.
Il s’agit d’une certaine manière de montrer au monde que l’Algérie est toujours à l’avant-garde de la résistance et du mouvement de libération anticolonial. Le peuple algérien avait suffisamment d’expérience, de vécu et de compétences pour transmettre au reste du continent africain et au-delà comment expulser les puissances coloniales. De nombreux combattants arabes, africains et sud-américains sont ainsi entrainés en Algérie et au Maroc par le FLN.
À partir de 1962, le pays reconnaît officiellement tous les mouvements de libération luttant contre un État impérialiste et ouvre ses portes aux damnés de la terre.
UNE CHAKCHOUKA CULTURELLE DE REVOLUTIONNAIRES
Entre 1962 et 1974, Alger constitue un carrefour pour les mouvements anticolonialistes et antifascistes. De l’Amérique latine au fin fond de l’Asie en passant par l’Afrique et le monde arabe, les opprimés, les exilés ainsi que les membres de mouvements de libération sont invités à s’installer et à s’organiser dans la capitale algérienne. Des profils très divers viennent y trouver refuge : chefs d’États, dirigeants révolutionnaires, déserteurs, kidnappeurs et pirates de l’air. Tous sont reçus à bras ouverts par le nouveau gouvernement en place.
À travers une mobilisation internationale et son soutien aux luttes anticoloniales, l’Algérie espère, une fois pour toutes mettre fin à l’idéologie coloniale. Dans un discours de 1963, Ben Bella appelle tous les peuples africains à former un front populaire contre le colonialisme. Le 21 juillet 1969, son gouvernement organise le premier festival culturel panafricain auquel participent plus de 4000 personnes venues de 22 pays.
L’Algérie invite aussi des organisations politiques et militaires. Le premier mouvement de libération à être accueilli à Alger est l’ANC de Nelson Mandela qui bénéficie de bureaux en plein centre-ville. En 1962, Mandela a été formé militairement à Oujda par des combattants algériens du FLN et n’a, depuis, jamais oublié le soutien de l’Algérie dans sa lutte contre l’apartheid. Il disait que c’était l’armée algérienne qui avait fait de lui un homme.
En mai 1990, trois mois après sa libération des prisons sud-africaines, l’Algérie est le premier pays dans lequel il se rend après 27 longues années d’incarcération. Devant une foule immense, il remercie le peuple algérien pour son aide et proclame à voix haute « l’Algérie est mon pays ! ».
Un grand nombre de mouvements anti-impérialistes suivent les traces de l’ANC. Tout est facilité par le gouvernement en place qui prend en charge tous les frais (billets d’avion, logement, visas, dépenses, etc.).
Alger est alors un haut lieu du multiculturalisme. On y trouve par exemple : des Afro-Américains recherchés par le FBI, plusieurs milliers de Palestiniens du Fatah, des dirigeants de mouvements de libération africains, des guérilleros, des officiers cubains, des militants vietnamiens, des déserteurs de l’armée portugaise et des exilés politiques d’Amérique latine. La capitale héberge même un mouvement des îles Canaries qui souhaite mettre fin à la domination espagnole.
C’est dans cette « chakchouka » culturelle que les révolutionnaires des quatre coins du monde se rencontrent et plaident leur cause devant les dirigeants du tiers monde. C’est aussi ici que décide de s’établir une poignée de révolutionnaires afro-américains qui ne passeront pas inaperçus.
FANON FAIT DECOUVRIR L’ALGERIE AUX BLACK PANTHERS
Le Black Panthers Party (BBP) était l’un des groupes contestataires les plus redoutés par le gouvernement américain, car il avait réussi à consolider des liens de coopération entre la lutte nationale pour la libération des Noirs aux États-Unis et le mouvement mondial anti-impérialiste. En juillet 1969, le directeur du FBI, John Edgar Hoover, décrit le BBP comme « la plus grande menace pour la sécurité intérieure des États-Unis ».
Eldridge Cleaver était l’un des premiers dirigeants du Black Panther Party. En 1958, il a été reconnu coupable de viol et a dû purger une peine de huit ans de prison où il devient un disciple de Malcolm X. C’est aussi là qu’il écrit ses mémoires Soul on Ice qui est nommé comme l’un des 10 meilleurs livres de 1968 par le New York Times.
En tant que rédacteur en chef du journal officiel du BBP, il gagne de l’influence et la CIA est à ses trousses. C’est l’époque où les membres des Black Panthers sont l’objet d’assassinats ciblés par les services gouvernementaux américains.
En 1969, lors d’une embuscade organisée par la police d’Oakland, Cleaver est blessé, mais réussit à prendre la fuite. Il part en exil à Cuba, puis en Algérie avec son épouse Kathleen Cleaver. Le couple est parmi les premiers membres des Black Panthers à s’installer à Alger. Très tôt, une cohorte d’autres membres les suivront. Presque tous sont activement recherchés par les autorités américaines.
Un mois après son arrivée à Alger, Cleaver tient une conférence de presse. « Nous faisons partie intégrante de l’histoire de l’Afrique », déclare-t-il. « L’Amérique blanche nous a appris que notre histoire commence sur les plantations et que nous n’avons pas d’autre passé. Nous devons nous réapproprier notre culture. »
Avant leur arrivée en Algérie, les Black Panthers avaient appris à connaitre le pays à travers Les damnés de la terre de Frantz Fanon qui, selon l’ancien chef d’état-major du parti David Hilliard, était une référence absolue pour le mouvement :
Frantz Fanon c’était la Bible, son livre nous l’appelions la Bible noire. Grâce à lui nous avons appris la révolution algérienne, nous nous sommes familiarisés avec d’autres peuples qui se battaient pour le contrôle de leur destinée. Nous nous sommes en quelque sorte mis à imiter ce qui se passait dans son livre et en Algérie. Notre communauté ressemble à celle décrite par Fanon. L’oppression subie par les Afro-Américains ressemble à l’oppression des Algériens par les Français, et cela bien avant l’exemple vietnamien. [2]
L’auteur, poète et ancien membre des Black Panthers Jamal Joseph explique qu’en regardant le film « La Bataille d’Alger », il reconnaissait chez les Algériens les « Nègres des champs » de chez eux. Les Algériens utilisaient peut-être d’autres termes, mais le langage qui exprimait leur état d’oppression était universel. Ce qui s’était produit en Algérie était pour lui un présage de ce qui allait advenir des Afro-Américains : « Ce qui s’est passé dans la Casbah algérienne avec les Français est similaire à ce que les Noirs subissent dans les ghettos avec leur gouvernement raciste » [3].
Au procès des 21 Panthers soupçonnés d’avoir conspiré à commettre des attentats à la bombe à New York, le film « La Bataille d’Alger » fut présenté comme une pièce à conviction par le procureur. Le film aurait servi à organiser une guérilla.
DES PANTHERS LIBRES DANS LES RUES D’ALGER
À Alger, les Black Panthers sont accueillis comme la délégation d’un État indépendant. Le gouvernement algérien leur accorde des privilèges diplomatiques, une allocation mensuelle et la liberté de voyager à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, tout en fermant les yeux sur certaines de leurs activités douteuses. En effet, Cleaver et sa bande sèment souvent le trouble dans un pays qui bascule entre traditions musulmanes et austérité révolutionnaire.
Les Panthers s’installent dans l’ancien pâté de maisons d’un pied noir qui a fui le pays. Certains d’entre eux préfèrent s’installer à Bab el-Oued, un quartier balnéaire au nord du centre-ville, où de nombreux révolutionnaires résident pour profiter des plages à proximité. Les Panthers ont aussi été aperçus en train de faire du surf à Pointe Pescade, une plage très appréciée par l’élite coloniale française.
Pour organiser leurs activités, les Panthers ont même reçu une villa de deux étages à El Biar, un quartier aisé de la capitale. La propriété leur a été offerte par le Vietcong, également présent à Alger, qui venait de déménager. Cleaver était proche du groupe et avait visité le nord du Vietnam pour une mission de bons offices. En échange de la villa, Cleaver a accepté de faire plusieurs émissions sur la radio nord-vietnamienne dans lesquelles il exhorte les soldats afro-américains à tuer leurs commandants.
La villa devient le siège de la Section internationale des Black Panthers et une base étrangère de lutte contre la ségrégation américaine. Avec son épouse, Cleaver y accorde des interviews à des journalistes occidentaux, qu’il facture1 500 $.
Les Panthers profitent de leur stabilité pour coopérer avec d’autres mouvements de libération. Leur siège devient l’ambassade des Noirs américains à une époque où les États-Unis n’ont même pas d’ambassade en Algérie [4]. Ils tissent des liens étroits avec les membres des autres luttes révolutionnaires, qu’ils soient noirs ou arabes. Ils ont, entre autres, eu des entretiens diplomatiques avec la délégation palestinienne ou encore avec Wei Pao Chang, conseiller à l’ambassade de Chine.
Dans une rue principale au centre d’Alger, les Panthers ont installé un centre culturel afro-américain. C’est là que de jeunes Algériens découvrent les États-Unis à travers le combat des Noirs américains.
Les Black Panthers sont accueillis comme des stars de l’anti-impérialisme à Alger qui est alors la « capitale du tiers monde ».
DES AFRO-AMERICAINS PRETS A MOURIR POUR LA PALESTINE
En 1968, un autre Panther du nom de Stokely Carmichael trouve également refuge en Algérie. Il souhaite développer une conscience révolutionnaire auprès de tous les Africains pour contrer l’impérialisme américain. Il n’y a d’ailleurs selon lui « pas beaucoup de différences entre les Algériens et les Afro-Américains », les deux étant « des peuples colonisés » [5].
Il affirme que le peuple algérien a été « déchu de son langage et contraint de parler la langue de son oppresseur ». Tant qu’il parlerait et étudierait en français, la décolonisation ne pourrait être réalisée.
Stokely souhaitait promouvoir la langue et la culture arabes dans les universités américaines pour que son peuple comprenne davantage ce que les Arabes ont subi de la part des impérialistes. Il se sentait très proche des commandos en Palestine. « Nous sentons que c’est le groupe qui est le plus en droit de notre soutien », disait-il lors du congrès The Black American and Palestinian Revolutions.
Selon lui, beaucoup de Noirs américains étaient prêts à défendre la Palestine et l’Égypte, « la mère patrie de l’homme noire », de leur vie :
Nous sommes du côté du tiers monde. Peu importe ce que dit le Département d’État américain, la CIA ou le président Johnson. Tant que nous aurons des jambes, personne ne nous empêchera d’aller en Algérie ou en Syrie. Tant qu’on nous y invite nous partirons. Nous sommes des hommes. Nous irons là où nous voulons, nous apprendrons ce que nous voulons, nous verrons qui nous voulons, nous parlerons avec qui nous voulons et nous nous battrons avec qui nous voulons. Vous nous invitez, nous viendrons ! [6]
Stokely avait deux rêves dans sa vie : prendre un café avec sa femme en Afrique du Sud et boire un thé à la menthe en Palestine.
En juillet 1969, Stokely Carmichael et Eldridge Cleaver se rencontrent à Alger et se disputent sur des questions politiques et culturelles. Cette division interne annonce la fin de la présence des Black Panthers en Algérie.
LES BLACK PANTHERS SOUS RESIDENCE SURVEILLEE
La saga des Black Panthers dans la capitale algérienne ne dure que quelques années. Eldridge Cleaver et sa femme, déjà en conflit avec la branche officielle du parti aux États-Unis, n’avaient en réalité pas plus de pouvoir que des rois en exil.
Le 10 aout 1972, tout bascule. La police algérienne entoure le siège des Black Panther et place tous ses membres sous résidence surveillée. Ceci a lieu après que Cleaver ait publiquement demandé à Boumediene de rendre le million de dollars qui avait été ramené par le groupe de pirates de l’air dix jours auparavant. Les autorités avaient confisqué l’argent alors que la somme était destinée à financer le Black Panther Party.
Le schisme entre les Black Panthers américains et la Section internationale n’a fait qu’aggraver la situation des Panthers à Alger qui deviennent alors presque apatrides. À leur tour, les branches du parti aux États-Unis se fragilisent et se divisent.
Aujourd’hui, nous savons que le traitement barbare du gouvernement américain a poussé les Panthers dans une situation de retranchement les encourageant à prendre les armes. Ce faisant, bien que leurs revendications étaient légitimes, ils ont donné aux autorités une bonne raison de les éliminer tout en perdant le soutien de l’opinion publique afro-américaine.
Le groupe avait aussi d’autres problèmes. De nombreux membres étaient connus pour être des personnes narcissiques, extrêmement intransigeantes et corrompues dans leur vie personnelle où viols, drogues dures et meurtres étaient souvent au rendez-vous.
Le FBI profite largement de tout cela pour affaiblir le mouvement. Le programme de contre-espionnage COINTELPRO permet à l’agence de surveiller, infiltrer et même assassiner les membres des Black Panthers. Ayant recours au harcèlement policier et aux faux témoignages devant plusieurs juges, le FBI réussit à saper le leadership du mouvement qui, suite à des tensions internes préexistantes, finit par s’effondrer en 1982. Dans le reste du monde, les autres mouvements anti-impérialistes suivront un par un.
LES TRACES D’UN PASSE OUBLIE A ALGER
Après 7 ans d’exil, Cleaver retourne en 1975 aux États-Unis où il devient accro à la cocaïne. Il se fait encore arrêter à plusieurs reprises et meurt en 1998. Néanmoins, il laisse derrière lui un fils exemplaire qui, à sa manière, continuera la lutte de son père.
Né en 1969 à Tissemsilt en Algérie, Ahmad Maceo Eldridge Cleaver a bénéficié d’un double héritage. Il a beaucoup été influencé par le combat que menait son père contre l’impérialisme américain. Diplômé de la Cornell University de New York, il publie en 2006 son premier livre Soul on Islam, qu’il présente ainsi :
Mon père était un soldat, un combattant et un écrivain. Durant les turbulentes années 1960, il courrait avec les troupes paramilitaires du Black Panther Party sur les lignes de front des ghettos américains. C’est à cette époque que de jeunes Noirs, autrefois chassés par la police, étaient devenus eux-mêmes des chasseurs de policiers racistes qui aimaient voir couler le sang afro-américain. Mon père et ma mère faisaient partie de la direction du « Parti des Black Panthers pour la légitime défense ». Ils s’appelaient Eldridge et Kathleen Cleaver. La voix de mon père a été entendue par beaucoup dans « Soul on Ice », la mienne dans « Soul on Islam ». [7]
Comme beaucoup de Black Panthers et leurs enfants, Ahmad s’est converti à l’islam et fait partie d’une nouvelle génération de personnes racisées, très cultivées et fières d’être ce qu’ils sont aujourd’hui.
Ahmad est né dans une Algérie qui était alors l’épicentre de la mouvance anti-impérialiste. Entre-temps beaucoup de choses ont changé, mais tout n’a pas été oublié.
Aujourd’hui à Alger, il y a toujours un grand boulevard « Che Guevara », des boulevards et hôpitaux « Frantz Fanon », une place « Patrice Lumumba », des places « al-Quds », des rues « Nelson Mandela », « Arafat », etc. Ce sont là des traces d’une époque révolue qui aujourd’hui inspirent de nouvelles générations… [8]
Sur les traces des Black Pa… by Kareem El Hidjaazi
Références
↑1 | Alexis de Tocqueville finira par avouer que les Français « avaient rendu la société musulmane beaucoup plus misérable, plus désordonnée, plus ignorante et plus barbare qu’elle n’était avant de les connaitre ». [Alexis de Tocqueville, « Rapport sur l’Algérie. »] |
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↑2 | Michaël Prazan, « Une histoire du terrorisme ». |
↑3 | Malek Bensmail, “From the battle of Algiers, a film within history 2017” |
↑4 | L’Algérie avait rompu ses relations diplomatiques avec les États-Unis après la guerre de six jours en 1967. |
↑5 | Voir aussi Kareem El Hidjaazi, « Nègres & islamistes, les convergences d’une lutte culturelle. » |
↑6 | Stokely Carmichael, « The Black American and Palestinian Revolutions », Organization of Arab Students (O.A.S.), August 25-31, 1968. |
↑7 | Ahmad Maceo Eldridge Cleaver, « oul on Islam . |
↑8 | Article écrit pour la Revue Antipodes ITECO |
[Cet article a été publié dans la Revue Antipodes ITECO]