Bonjour à tou.te.s
Le premier octobre 2021, après 6 années de procès, nous avons été condamnés, avec 3 camarades de luttes, à rembourser 43.000 euros à la Régie des bâtiments suite à une action menée depuis la ZAD du Keelbeek contre le projet de Maxi-Prison à Haren, durant laquelle la maquette du projet a été détruite. Ce verdict au civil fait suite au verdict en correctionnel qui nous avait condamnés pour la même affaire à 10 mois de prison avec sursis en 2016. Verdict confirmé en appel en 2018.
Ci-dessous l’appel à solidarité lancé par le comité de soutien pour répondre à ce lourd verdict
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pour la destruction de la maquette de la maxi-prisonDurant l’été 2014, le terrain du Keelbeek à Haren, situé à la périphérie Nord de Bruxelles, est occupé par des opposant.e.s au projet de Maxi-Prison. Sur ces 18 hectares de terre agricole et de nature, l’Etat rêve en effet de construire la plus grande prison de Belgique.
L’occupation, surnommée ZAD du Keelbeek, a pour but de défendre cet espace vert menacé par le béton et de stopper l’extension du parc carcéral prévue par le gouvernement fédéral. Car, sans même attendre les permis, la Régie des bâtiments tente de démarrer les travaux à plusieurs reprises. Mais à chaque fois, les engins de chantier sont repoussés par les opposant.e.s au projet.
Entre les cabanes dans les arbres et le potager, les zadistes y expérimentent aussi un autre mode de vie, écologique, solidaire et auto-géré.Le 20 mai 2015 se déroule l’audience publique de la commission de concertation concernant le projet de maxi-prison. Le même jour, refusant de suivre les chemins balisés par le pouvoir, une quinzaine de zadistes décident d’exprimer leur opposition en manifestant à l’intérieur de la Régie des bâtiments. Dénouement imprévu : la maquette de la maxi-prison, exposée dans le hall d’entrée, est détruite durant l’action.Suite à cette manifestation, une enquête est ouverte par le parquet et 4 personnes, pourtant non-impliquées dans la destruction, se retrouvent devant les tribunaux.
Le 19 février 2016, sans même avoir pu identifier les auteurs de la destruction et malgré les contradictions évidentes entre le témoignage du vigile et les images des caméras de surveillance, le tribunal correctionnel condamne les 4 personnes à 10 mois de prison avec 3 ans de sursis pour « destruction de bien mobilier en bande ».
Le 18 avril 2018, le verdict est confirmé par la cour d’appel de Bruxelles
Le 1er octobre 2021, le tribunal prononce le verdict pour le volet civil de l’affaire. Les 4 militant.e.s sont condamné.e.s à rembourser 43.000 euros à la Régie des bâtiments, propriétaire de la maquette détruite.
Ce verdict arbitraire et douloureux conclut 6 années de procès et confirme la stratégie répressive de L’Etat : frapper lourdement quelques opposant.e.s pour faire peur à toustes les autres et tenter d’étouffer toute contestation. Car depuis le début du projet, la Maxi-Prison est vivement combattue de toutes parts. Entre la ZAD, les habitant.e.s de Haren, les collectifs anti-carcéraux et écolos, les actions contre le projet sont nombreuses.
Alors les forces de l’ordre se permettent de surveiller les moindres faits et gestes des opposant.e.s.
Alors la Justice n’hésite pas à balayer tous les arguments de la défense d’un revers de main et à finalement condamner 4 personnes, sur seule base de leur présence à une manifestation durant laquelle il y a eu des dégradations.
Alors les juges accueillent avec bienveillance toutes les factures qui peuvent faire gonfler la note, allant jusqu’à comptabiliser 4 maquettes et 5000 euros pour le déménagement de l’une d’entre elles.
Et le parquet n’en est pas à son coup d’essai : il a déjà tenté de faire payer 1,2 millions d’euros aux occupant.e.s pour la destruction des grillages installés autour du terrain du Keelbeek. Mais vu la faiblesse du dossier, la procédure judiciaire est tombée à l’eau, refoulée en chambre du conseil.
Pour les 4 condamné.e.s, ces 6 années de procès face au rouleau compresseur de la Justice dont 3 années de sursis, ont été pénibles à vivre. Mais le verdict au civil, avec son montant astronomique à rembourser, est un nouveau coup dur, avec le risque pour l’un d’entre elleux que son logement soit saisi.
Seule une réponse collective et solidaire permettra de contrer la stratégie répressive de l’Etat. Les 4 condamné.e.s ne sont pas seul.e.s, illes peuvent compter sur notre soutien.
Car ce procès concerne toutes les personnes qui luttent pour un monde sans barreaux ni béton, car c’est nous qu’on tente de faire taire par la peur en frappant quelques-un.e.s pour l’exemple
Ce procès nous concerne toustes car les motifs de condamnation, le délit par association, sur base de la simple présence à une manifestation, est une logique répressive de plus en plus suivie par les tribunaux. Ce genre de condamnations se multiplie et ça peut toustes nous tomber dessus.
C’est pourquoi nous faisons appel à votre solidarité financière.
Toute contribution est la bienvenue.
Compte bancaire au nom de «soutien procès maquette»:
BE66 5230 4745 8943
Brique par brique
Mur par mur
Construisons la solidarité
Et détruisons toutes les prisons !
Le comité de soutien aux 4 condamné.e.s
A télécharger :
L’appel à solidarité
Tract pdf A5 (complet) + version à imprimer sur A4
Tract pdf A5 (version courte) + version à imprimer sur A4
Affiche pdf A3 (complet)
Affiche pdf A3 (version courte)
Affiche web (complet)
Affiche web (version courte)
Oproep tot solidariteit voor de 4 veroordeelden
voor de vernieling van de maquette van de maxigevangenis
Tijdens de zomer van 2014 werd de site van Keelbeek in Haren (Brussel) bezet door tegenstanders van het Maxi-gevangenis project. Op deze 18 hectare landbouwgrond en natuur, droomt de staat ervan de grootste gevangenis van België te bouwen. De bezetting, de ZAD Keelbeek genoemd, wil deze door beton bedreigde groene ruimte verdedigen en de uitbreiding van het gevangenenpark gepland door de federale regering stoppen.
Op 20 mei 2015 vindt de openbare hoorzitting van het raadplegingscomité plaats.
Op dezelfde dag, besloten een vijftiental zadisten hun verzet kenbaar te maken door te demonstreren in de Regie der Gebouwen.
Een onverwachte uitkomst : de maquette van de maxi-gevangenis werd tijdens de actie vernield.
Na deze demonstratie werd door het Openbaar Ministerie een onderzoek ingesteld en werden vier personen, die niet betrokken waren bij de vernietiging, voor de rechter gebracht.
Op 19 februari 2016, zonder de daders van de vernietiging te hebben kunnen identificeren,
veroordeelde de rechtbank de vier personen tot 10 maanden gevangenisstraf met uitstel van drie jaar voor « vernietiging van roerende goederen in een bende ».
Op 18 april 2018 werd het vonnis bevestigd door het hof van beroep te Brussel.
Op 1 oktober 2021 spreekt de rechtbank het vonnis uit voor het civiele gedeelte van de zaak. De 4 activisten zijn veroordeeld tot het terug te betalen van 43.000 aan de Regie der gebouwen, eigenaar van de vernielde maquette.
Dit arbitraire en pijnlijke vonnis sluit een proces van 6 jaar af en bevestigt de repressieve strategie van de staat : een paar tegenstanders zwaar treffen om alle anderen bang te maken en te proberen elk protest de kop in te drukken.
Alleen een collectief en solidair antwoord kan de repressieve strategie van de staat tegengaan. De vier veroordeelden staan er niet alleen voor, ze kunnen rekenen op onze steun.
Daarom doen wij een beroep op uw financiële solidariteit.
Elke bijdrage is welkom.
Bankrekeningnummer : BE66 5230 4745 8943 (steun proces maquette)
Steen voor steen
Muur voor muur
Laten we solidariteit opbouwen
En vernietig alle gevangenissen !
Het steuncomité voor de 4 veroordeelden
Info : soutienmaquetteprison[arobase]riseup.net
Oproep – txt
Oproep – web (jpg)
Oproep – flyer A5 (pdf)
Oproep – flyer A4 (pdf)
Oproep – porter A3 (pdf)