ON NE PEUT PAS ÊTRE DÉCOLONIAL SANS ÊTRE ANTI-IMPÉRIALISTE.
CONVERSATION AVEC RAMÓN GROSFOGUEL
La liberté, la justice et l'égalité, par tous les moyens nécessaires ! Malcolm X
ON NE PEUT PAS ÊTRE DÉCOLONIAL SANS ÊTRE ANTI-IMPÉRIALISTE.
CONVERSATION AVEC RAMÓN GROSFOGUEL
“Je me suis relevé dans l’orage” est un poème issu du témoignage d’un étudiant congolais qui vivait en Ukraine lorsque la guerre a éclaté (travail avec l’organisation Change Asbl). Le poème relate la discrimination dont il a fait preuve en Ukraine, et continue de faire preuve en Belgique. A l’heure où l’on voit une discrimination de traitement des réfugiés sur la base de l’origine, ce texte a pour vocation d’être connu et diffusé.
Jonathan Nguyen
Pensées décoloniales. Une introduction aux théories critiques d’Amérique latine offre l’une des premières présentations synthétiques en français de ce courant intellectuel. Il permet de la sorte de mieux connaître et comprendre ce « collectif d’interprétation », et d’en faire une analyse critique.
La maison d’édition Zones vient de publier Pensées décoloniales. Une introduction aux théories critiques d’Amérique latine, qui offre une présentation synthétique en français de ce courant intellectuel, dont nombre de concepts se sont diffusés en Europe et ailleurs [1]. Cet essai permet de se dégager quelque peu de la confusion, des imprécisions et des effets de mode pour appréhender cet ensemble d’analyses.
Par Lucas Catherine, Martin Rosenfeld, Matthias Förster
Il s’agit d’enfourcher votre vélo et de partir à vélo à la découverte des trésors de l’Art nouveau dispersés le long de l’ancien parcours du tram qui reliait le centre-ville à l’exposition coloniale de Tervuren. Les pavillons de l’exposition de 1897 ont été l’une des premières occasions de faire découvrir au grand public l’audace et la finesse d’artistes tels que Paul Hankar ou Philippe Wolfers. Mais il s’agissait aussi d’un projet délibéré de promotion du projet colonial et des matières premières exploitées au Congo. Pour explorer par vous-même toutes ces imbrications entre naissance de l’Art nouveau et promotion du projet colonial, il vous suffit d’imprimer la carte et de suivre les explications le long du parcours.
Cette intervention a été présentée par Houria Bouteldja une première fois à l’université de Yale (Etats-Unis), le 6 avril 2023 et une deuxième fois, le 18 mai 2023, à Montréal dans le cadre de la « Grande Transition », conférence internationale organisée par Historical Materialism. Elle est proposée ici dans sa dernière version.
A propos de Queer Palestine and The Empire of Critic de Sa’ed Atshan (Stanford University Press, 2020).
Traduit de l’anglais par Nina Zadekine, avec l’aimable autorisation de l’auteur. Vous pouvez retrouver la version originale ici[1].
À l’aube du vingtième siècle, une fièvre étrange s’est emparée du monde civilisé : les parlements modernes ont adopté des lois ordonnant aux femmes orientales qu’ils gouvernaient d’abandonner les objets de mode couvrant leur visage. De Lord Cromer à Atatürk, « dévoiler » les femmes orientales est devenu une question de modernité ou de barbarie, de vie ou de mort. Tracts politiques, carnets de voyage et rapports de santé publique dépeignaient les nombreuses conséquences médicales, sociales ou politiques fâcheuses du « voile ». Des primes fiscales ou encore des rencontres avec des chefs d’Etat récompensaient celles qui se portaient volontaires pour se dévoiler. Les parlements soviétiques de l’Asie Centrale ouvraient leurs réunions avec des rituels de dévoilement : des dizaines de femmes retiraient leur foulard tout en prêtant allégeance au progrès socialiste séculaire et remettaient souvent leur voile sur le chemin du retour.
par Véronique Clette-Gakuba
En mobilisant Debora Silverman et d’autres travaux de la littérature anglo-saxonne, cet article nous aide à comprendre comment nous sommes profondément affectés par une « esthétique de la Noirceur » produisant un amalgame fantasmagorique entre les corps noirs et les régions supposées sauvages du monde. Une esthétique qui influença profondément l’Art nouveau, mais également le rapport racialisé aux populations noires.