1. Dans l’introduction de ton livre, tu définisses la race comme « une technologie pour le gestion de la différence humaine, dont le principal objectif est la production, la reproduction et le maintien de la suprématie blanche à l’échelle locale et planétaire » (p. 5). Cependant, la question de la raison pour laquelle il est important que les sujets non-blancs ne soient pas considérés comme pleinement humains demeure. Comment considères-tu le concept de « privilège blanc » par exemple ? Est-ce qu’il te semble pertinent ?
Contre le particularisme des dominants, pour l’universalité insurgée
Dans son livre Le Malentendu. Race, classe et identité, Asad Haider propose une critique des politiques de l’identité et avance des perspectives pour penser un antiracisme politique et radical. Avec l’aimable autorisation des éditions Amsterdam, nous mettons à disposition un extrait du chapitre 6, où il discute le problème de l’universalisme, réfutant la fausse alternative entre un universalisme d’en haut, uniformisant et paternaliste d’un côté, et un particularisme de l’identité qui enferme les subalternes dans un statut de victime. Se réclamant de l’héritage de la Révolution haïtienne et de la Déclaration des droits de l’homme de 1793, il défend ainsi la piste de l’universalité insurgée, partant des combats singuliers mais visant la libération de tou-tes.
“Une ingénierie raciale” à l’origine des nouvelles restrictions d’entrée en Cisjordanie
Mise en place le mois prochain, les nouvelles restrictions du ministère de la défense israélien concernant l’entrée des étrangers en Cisjordanie occupée vont se répercuter sur les droits fondamentaux des Palestiniens, en particulier sur leur vie de famille.
Extrait du livre « La race tue deux fois »
Nous avons le plaisir de publier en exclusivité un extrait du livre « La race tue deux fois » Une histoire des crimes racistes en france (1970-2000) de Rachida Brahim
Avec l’aimable autorisation des Editions Syllepse.
Enquête portant sur la dénonciation et le traitement législatif des crimes racistes commis contre des immigrés ou des descendants d’immigrés maghrébins dans les années 1970 à 2000. Les données mobilisées mettent en évidence un racisme qui fait système au sein de la société française en se manifestant aussi bien à l’échelle individuelle qu’institutionnelle.
Extraits du livre de Solène Brun et Claire Cosquer : Sociologie de la race
Quatrième de couverture :
Le terme de race charrie des connotations biologisantes et culturalistes qui sont au fondement du racisme, comme idéologie et comme système d’inégalités. Les sciences sociales s’en sont cependant saisies pour mettre précisément en lumière les ressorts du racisme et ont montré comment la croyance en l’existence de « races » humaines produit des inégalités bien réelles.
Cet ouvrage propose une synthèse, inédite en France, de l’analyse de la race comme construction sociale et détaille ce que cette analyse implique pour la recherche empirique et la manière de penser les inégalités sociales. Alors que l’usage du concept de race soulève questions et débats, ce manuel présente les approches théoriques et les résultats empiriques des sciences sociales qui le mobilisent.
Au fil de l’histoire du constructivisme racial et du panorama de ses applications contemporaines, l’ouvrage engage à penser le caractère ordinaire et transversal de la race comme rapport social.
Médecine et race sous l’Empire français
À propos de : Delphine Peiretti-Courtis, Corps noirs et médecins blancs : La fabrique du préjugé racial, XIXe–XXe siècles, La Découverte
par , le 16 septembre
S’appuyant sur les traités de naturalistes et de médecins, ainsi que sur des rapports de missions coloniales, l’historienne Delphine Peiretti-Courtis étudie la manière dont l’autorité médicale a infériorisé et déshumanisé les corps racisés dans l’Empire français à partir du XIXe siècle.
L’art colonisateur
A propos de : Anne Lafont, L’art et la race. L’Africain (tout) contre l’œil des Lumières, Les presses du réel
par , le 31 juillet 2020
Dans un essai de grande ampleur sur la construction de la race dans les arts des Lumières, Anne Lafont traque de manière passionnante la responsabilité des images dans la naturalisation de la différence raciale et la justification de la colonisation.