Une prise d’otage contre la dignité et la justice.
Par Comité Justice Pour Lamine Bangoura.
Lamine Bangoura a été tué par la police le 07 mai 2018. Trois ans plus tard, Lamine n’a toujours pas été enterré. Son corps est toujours détenu dans un frigo d’une entreprise de pompes funèbres située dans la commune de Molenbeek, à Bruxelles. Trois ans plus tard, sa famille n’a toujours pas pu effectuer son deuil.
Le sort réservé au corps de Lamine Bangoura n’est pas une suite malheureuse survenant inopinément à la suite de son meurtre. La séquestration du corps de Lamine témoigne de la déshumanisation du sujet noir jusque dans l’après-la-mort. Ce texte nous enjoint urgemment, toutes et tous, à revendiquer la libération du corps de Lamine. Pour rendre compte des responsabilités institutionnelles et privées dans cette prise d’otage post mortem, le texte retrace les différents actes ayant fait et continuant à faire entrave à cette libération ; actes constitutifs d’un recel institutionnel. Ce type d’actes a ses acteurs : des policiers à une entreprise bien connue de pompes funèbres de Molenbeek, en passant par des juges, magistrats et procureurs.
Ce texte est un cri et un appel à ce que cette injustice inique cesse !