SUR LES TRACES COLONIALES DE LA VILLE BASSE

Il y a dans la ville haute beaucoup de traces de la colonisation du Congo : tous les quartiers généraux, économiques et politiques se trouvaient là. Mais dans la ville basse, elles sont quasiment effacées. Guidé·es par Lucas Catherine, spécialisé dans l’histoire coloniale belge, nous vous invitons à partir à la découverte de ces traces perdues ou méconnues. L’Union Minière du Haut-Katanga, qui exploitait presque toutes les mines du Congo existe encore, elle a seulement changé de nom : Umicore. A 14h00, nous commencerons rue du Marais 31. Les premiers Congolais ne sont pas arrivés à Matonge XL, mais dès 1910 dans l’ancien quartier du Port (le Vismet). Ils ont fondé leur première association en 1919 au boulevard Jacqumain. C’est aussi dans ce quartier que sont arrivés les bananes et le cacao, les produits de luxe en provenance du Congo.

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Ihsane Haouach et les Frères musulmans.

Retour sur une paranoïa d’Etat (carte blanche)

La séquence politique et médiatique autour de la démission contrainte d’Ihsane Haouach de son poste de Commissaire du Gouvernement au CA de l’Institut pour l’Egalité des Femmes et des Hommes, constitue le point d’orgue d’une violente campagne qui l’a visée depuis sa nomination six semaines auparavant.

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La négrophobie arabe (et le reste) comme impuissance indigène

Par Houria Bouteldja

« Des perdants. Mon optimisme ne renaitra que sur le socle de cette vérité ultime. Nous sommes des perdants. Ce sera mon point de départ sinon rien. »

C’est cette phrase, perdue quelque part dans mon livre, qui me revient quand, perplexe, je médite sur la surmédiatisation des insultes négrophobes proférées par un Maghrébin à Cergy et la puissante émotion qu’elle a provoquée. C’est cette même phrase qui avait traversé mon esprit au moment de l’affaire « Bouhlel », du nom de cet Algérien qui avait défrayé la chronique en avril dernier au Maroc et suscité un émoi national en insultant les Marocains.

Ce ne sont pas tant les formes de racismes intercommunautaires (certes non résolues mais reconnues et traitées par le mouvement décolonial) ou le mépris (qu’on peut aussi appeler racisme) des « blanchis » à l’égard de leurs « frères » restés dans le Sud qui m’intéressent ici, mais la parfaite similitude des deux situations et ce qu’elle dit de l’état de décomposition de la conscience politique des indigènes, tant du Sud que du Nord et du pourrissement idéologique généralisé. Je m’explique.

Les faits d’abord.

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Un féminisme musulman 2.0 : “We ALL can do it!”

Par Malika Hamidi

Ces dernières années, un intérêt croissant ne cesse de se manifester autour d’un thème incontestablement politique en Belgique : la politisation du corps des femmes musulmanes à travers la visibilité du foulard dit « islamique » dans l’espace public, et souvent considéré comme un affront voire une menace pour les valeurs occidentales.
Depuis plus de 20 ans, les discussions toujours recommencées et non abouties sur la « politisation du voile » [1] émanent d’une longue histoire dans la politique européenne. Le corps des femmes relève d’un champ de bataille en temps de crise, notamment dans le contexte actuel marqué par la prééminence du fait ethnique et religieux.

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L’aide au passage n’est pas un délit!

Il faut le rappeler avec force, sans les solidarités intra-communautaires les migrants sont les proies d’opérations de persécution continues de la part de la police. Luttons contre la criminalisation de la migration et de l’aide au passage. Par le Comité Mawda – Justice et Vérité; le Groupe Montois de soutien aux Sans-Papiers; Refugee Women’s Centre; Solidarity is not a crime.

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Mawda : nous avons besoin d’une commission d’enquête aux compétences élargies

Vendredi 12 février 2021, lors du rendu du jugement dans la partie de l’affaire liée à l’« incident de tir », le tribunal de Mons a clairement reconnu les limites de sa saisine par rapport au cas du meurtre de Mawda.

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Pourquoi la race compte encore : entretien avec Alana Lentin

Dans cet entretien avec le « QG Décolonial », Alana Lentin revient sur les idées phares de son dernier livre Why Race Still Matters (Polity, 2020), soulignant ainsi les enjeux politiques posés par les débats théoriques sur la question raciale. Évoquant notamment les limites du concept de « privilège blanc » et les enjeux liés à l’idée selon laquelle la race est une construction sociale, Lentin propose une lecture rigoureuse et plus complexe de la réalité raciale. 

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Incrimination de l’activisme politique musulman en Europe ( vidéo )

L’islamophobie est en hausse en Europe. La violence islamophobe ne vise pas que les musulmans, mais aussi l’activisme politique musulman, qui fait de plus en plus l’objet de restrictions et de harcèlement en Europe.
Alors que les restrictions imposées aux musulmans sont déjà pléthoriques, plusieurs questions se posent :

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A propos de Miss Provence et de l’antisémitisme (le vrai)

L’anti-tatarisme des Palestiniens (et des banlieues) n’existe pas

A propos de Miss Provence et de l’antisémitisme (le vrai)

Par Houria Bouteldja

 

Imaginons :

La Palestine n’a pas été colonisée par des populations se réclamant du judaïsme mais par des Tatars qui se réclament (pourquoi pas ?) du tatarisme.

Ce n’est pas Herzl qui écrit « l’Etat des Juifs » en 1896 mais un Tatar.

Les participants au premier congrès sioniste à Bâle qui a lieu en 1897 ne sont pas des Juifs mais des Tatars

La déclaration Balfour écrite par le Ministre des affaires étrangères anglais, le 2 novembre 1917, n’est pas adressée à Lionel Walter Rothschild en tant que principal financier du mouvement sioniste mais à un Tatar.

Les premiers colons, plus connus sous le nom des « amants de sions » (1880), ne sont pas Juifs mais Tatars.

Les premiers mouvements de colonisation de masse après 1905 ? Des Tatars !

Enfin, la dernière grande vague de colons qui déferle après le génocide nazi (après avoir été interdite d’entrée aux Etats-Unis) n’est pas juive mais tatare.

Bref, si le sionisme avait en théorie et en pratique, été, porté et réalisé par des Tatars, les Palestiniens auraient probablement développé une forme d’anti tatarisme que feu Maxime Rodinson aurait appelé un « racisme de guerre » ou Albert Memmi un « racisme édenté» (« édenté » ne signifiant pas « inoffensif » car ce « racisme » peut blesser ou même tuer mais pas avec les moyens et la logistique fournis par un Etat). « Racisme » que les Français, oublieux, connaissent bien, eux qui avaient affublé l’ennemi allemand des injures aussi sympathiques que « Boches », « Chleuhs », « Frisés »…

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