En regardant ce monde, à l’aube de la nouvelle année, nous devons admettre que le monde est en marche, et si nous sommes honnêtes, c’est une marche vers la droite. Pourquoi en est-il ainsi ? À mon avis, parce que les politiciens de droite sont passés maîtres dans l’art de la peur. Et la politique de l’immigration tourne autour d’une manipulation de cette peur à des fins politiques. C’est la peur qui nous anime, pas l’espoir ni l’altruisme. Car la peur fait appel à nos instincts de survie ; elle nous attire aussi vers les bureaux de vote et nous incite à voter.
La négation du génocide à Gaza dans les études sur l’Holocauste
L’universitaire Raz Segal relate l’étrange expérience d’avoir été accusé d’antisémitisme, alors qu’il est lui-même juif et spécialiste de l’Holocauste ainsi que d’autres génocides, pour avoir commis le crime impardonnable de s’opposer à la guerre génocidaire menée par l’État colonial d’Israël contre les Palestinien-nes de Gaza.
La Porte du Crack : une fable contemporaine
Il était une fois, dans la prospère « Cité des Étoiles », un événement sur le point de troubler l’ordre d’un lieu pourtant habitué à dominer les tumultes du monde. Ce quartier, stratégiquement enchâssé entre des banques et des vitrines de luxe, avait de tout temps incarné le triomphe de la rationalité et de l’opulence. Pourtant, une dissonance insidieuse s’était mise à vibrer, distillant un malaise diffus dans cet univers pacifié. L’épicentre de cette perturbation ? Une poignée de vagabonds ou « sans-chez-soi », comme les appelaient les derniers rêveurs, avait osé arpenter les rues de ce sanctuaire capitaliste. Ces âmes en errance, dont les chiens paraissaient plus humains que bien des hommes en cravate, traînaient derrière elles des sacs plastiques gonflés de leurs maigres trésors : des objets dépareillés, fragments d’existences échouées ou outils bancals de survie. Leurs formes de vie, fragiles ou impérieuses, leurs pas, hésitants ou obstinés, représentaient une énigme pour tous ceux qui les apercevaient : une rupture dans l’esthétique du lieu, sorte de rumeur silencieuse dans le concert harmonieux de la prospérité.
SOULEYMANE, 19 ANS, TUÉ MÉTRO CLÉMENCEAU
par Claude Semal

J’écris souvent dans l’Asympto à hue et à dia, « à sauts et à gambades », selon mes propres disponibilités et selon les sollicitations de l’actualité.
Je ne savais pas, en me levant ce matin, que j’écrirais aujourd’hui sur ce jeune Bruxellois de dix-neuf ans, Souleymane Sow, tué d’une balle dans le dos et dans le cœur, à Anderlecht, devant la station de métro Clémenceau, à cent mètres de chez lui.
Ni qu’à 13 heures, je mettrais pour la première fois de ma vie les pieds dans une mosquée, après m’être déchaussé, pour assister à une cérémonie funéraire qui lui rendrait hommage.
Or voilà qu’à 9h30, je reçois un message d’alerte dans une boucle WhatsApp, qui annonçait une conférence de presse de sa famille « pendant l’heure du midi ».
Le message était accompagné de cette poignante « Lettre à Souleymane ».
Il est temps de revendiquer un futur autre que celui qu’on nous impose
Rêver ensemble – Pour un patriotisme internationaliste
Contribution d’Houria Bouteldja prononcée à l’occasion des journées « L’alliance des bourgs et des tours, chiche! » le 12 janvier 2025 à Pantin.
Commençons par un constat froid.
Dans la période, le rêve est d’extrême-droite. Seule l’extrême-droite rêve. Seule l’extrême-droite désire. Seule l’extrême-droite a une libido.
La meilleure des gauches est au mieux matérialiste. Ce qui n’est pas un défaut en soi car dans ce monde dystopique, où la vérité historique et le réel ont été abolis, l’analyse matérialiste est une condition essentielle de l’action politique. Mais cette gauche, aussi honnête soit-elle, peine à produire du rêve notamment à cause des défauts de ses qualités : elle n’est que matérialiste. Elle ne touche aucune corde sensible. Comme le faisait déjà remarquer le psychanalyste communiste Wilhelm Reich dans l’entre-deux-guerres, « le mouvement socialiste ne défend pas l’affirmation de la vie en ce qui concerne les masses laborieuses mais seulement quelques revendications économiques essentielles ». Mais mieux que Reich, Otto Straser (de l’aile « sociale » du parti nazi) disait en s’adressant aux communistes : « Vous commettez l’erreur fondamentale de nier l’âme et l’esprit, de vous en moquer et de ne pas comprendre que ce sont eux qui animent toute chose. »
Communiqué de soutien à Samidoun et au Collectif Palestine Vaincra – Bruxelles Panthères
Écrivez, interpellez tous les élus de l’opposition, les syndicats, les organisations de défense des droits humains et toutes les forces de gauche pour qu’elles publient un communiqué de soutien et se mobilisent afin d’éviter que ne se reproduise en Belgique ce qui se passe en France avec la dissolution du Collectif Palestine Vaincra.
Leonard Peltier, enfin libre
Ce militant autochtone et prisonnier politique amérindien, a été libéré le 18 février après 49 ans d’incarcération. « Je suis enfin libre ! Ils m’ont emprisonné, mais ils n’ont jamais pris mon esprit ! » a déclaré Leonard Peltier à sa sortie de prison. Ajoutant « Je remercie tous ceux qui m’ont soutenu dans le monde entier et qui se sont battus pour ma libération. Je rentre enfin chez moi. J’ai hâte de revoir mes amis, ma famille et ma communauté. C’est une belle journée aujourd’hui ». Leonard a rejoint sa tribu indienne Chippewa de Turtle Mountain et résidera sur ses terres dans le Dakota du Nord.
Solidarité inconditionnelle avec la Fondation Hind Rajab
Communiqué de ‘Bruxelles Panthère’:
Solidarité inconditionnelle avec la Fondation Hind Rajab et soutien à la résistance palestinienne « by any means necessary ».
Depuis le début de ce génocide, et en réalité depuis des décennies, ‘Bruxelles Panthère’ réaffirme son soutien inébranlable à la résistance palestinienne. Nous exigeons que tous les bi-nationaux belgo-israéliens impliqués dans des crimes de guerre ou de génocide, qu’ils soient militaires ou colons, soient jugés et rendus responsables de leurs actes. La complicité dans un territoire occupé ne doit pas rester impunie. Aucune personne, aucun État, aucun colon, aucun système colonial ne doit échapper à la justice.