Ma famille a survécu au massacre de Deir Yassine. 75 ans plus tard, nous exigeons toujours la justice

 Dina Elmuti pour Mondoweiss  | Traduction J.Ch. pour l’AURDIP |

Ce jour là il y a 75 ans, ma grand-mère et sa famille ont survécu au Massacre de Deir Yassine en 1948. J’ai hérité des souvenirs de ma famille, des cicatrices qui les accompagnent et du devoir de ne jamais oublier.

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L’État-nation comme pivot de l’impérialisme

Ce texte est tiré d’une intervention faite lors de l’inauguration de l’Ecole Décoloniale, le 6 octobre 2019 , à La Colonie.

On m’a demandé aujourd’hui de parler de « l’État-nation comme pivot de l’impérialisme », vaste programme. La question de l’État, de son rôle et de sa place dans l’impérialisme contemporain est essentielle à toute politique décoloniale. La question sous-jacente porte en quelque sorte, et pour paraphraser Claude Serfati[1] sur le rapport entre les dynamiques « économiques et géopolitiques. » Si l’on suit la fameuse phrase de Rosa Luxemburg, dans le 31e chapitre de L’accumulation du capital, selon laquelle « [l]’impérialisme est l’expression politique du processus de l’accumulation capitaliste se manifestant par la concurrence entre les capitalismes nationaux », alors il est évident que le rôle des États doit être central dans toute analyse décoloniale. Cependant, l’impérialisme contemporain n’est, bien évidemment, plus configuré de la même manière qu’à l’époque de Luxemburg. Certains théoriciens de l’impérialisme expliquent par exemple que la domination impérialiste ne repose plus principalement sur les États-nations. On pourrait, en effet, arguer que la transnationalisation toujours plus grande du capital sape la centralité des États-nations dans l’impérialisme contemporain – ce qui n’efface pas leur rôle pour autant. Afin de ne pas traiter de ce sujet de manière trop vague et superficielle, je vais m’attarder sur un cas bien précis (un cas d’école de transnationalisation du capital) : celui de l’Union européenne (UE).

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Les sanctions et l’évolution de l’ordre mondial : quelques perspectives depuis le Sud global

Ce texte a été initialement publié sur le site « Developing Economics », qui nous a aimablement autorisé à le traduire.

Farwa Sial est chercheuse à l’Université de Manchester (Grande-Bretagne). Ses recherches portent sur le développement, dans une perspective comparative, la politique industrielle, les entreprises, la géographie économique et l’évolution du paysage de l’aide au développement. On peut la suivre sur Twitter : @FarwaSial.

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MUMIA ABU-JAMAL En direct de la prison SCI Mahanoy

Le centre de détention se situe à trois heures de route de New-York, dans une zone forestière inhospitalière de cette partie de l’Etat de Pennsylvanie (nord), où est incarcéré le journaliste afro-américain Mumia Abu Jamal. Accusé et condamné pour le meurtre d’un policier blanc – ce qu’il a depuis toujours farouchement nié – il purge une peine à perpétuité.

En avril prochain, Mumia aura 69 ans. Il va entamer sa 42ème année de détention. Après trois décennies passées dans le couloir de la mort, il échappera à deux ordonnances d’exécution grâce à la mobilisation internationale et sa peine sera commuée en prison à vie mais sans possibilité de libération conditionnelle.

Pour saisir l’horreur de sa situation d’enfermement, il est impératif de revenir à l’année 2022.

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En Tunisie, une reprise en main du pouvoir sécuritaire ?

Depuis le début du mois de février 2023, en Tunisie, plusieurs vagues d’arrestations ont frappé des figures de l’opposition et des militants accusés par le président Kaïs Saïed de « traîtrise » et de « complot », indiquant une accentuation du tournant autoritaire du pouvoir. Aussi, le président tunisien a prononcé un discours notablement raciste le 21 février dernier qui a particulièrement choqué en ce qu’il reprend pleinement la thématique du « grand-remplacement » des courants néofascistes européens.

Dans cet article, la sociologue Héla Yousfi analyse les mécanismes à l’oeuvre derrière cette dynamique néolibérale et autoritaire, depuis le soulèvement du 17 décembre 2010 à nos tristes jours.

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POUR LA RÉGULARISATION DES PERSONNES SANS-PAPIERS

MANIFESTATION NATIONALE

5 mars – 14h00 – Départ Gare du Nord

COMMUNIQUE DE PRESSE DE LA COORDINATION DES SANSPAPIERS DE BELGIQUE

La politique d’asile et migration belge : rien que du laisser mourir

 Bruxelles | 

Les personnes sans-papiers ont traversé l’année 2022 avec une boule à la gorge. Elles sont vraiment assommées, car depuis 2014, rien n’a été décidé pour leur intégration dans l’Etat de droit belge. En effet, voilà déjà une décennie qu’elles continuent à toujours être la crise oubliée en Belgique. Mêmes les médias belges se refusent d’étaler leurs réalités de vie. Ils attendent toujours les actions de désespoir de ces personnes déjà très vulnérables pour essayer de parler d’elles. Installées de façon préméditée dans un trou noir, dans l’invisibilité totale, les personnes sans-papiers n’ont bénéficié d’aucun regard bienveillant des différents gouvernements qui se sont succédés. Comme d’accoutumée, à l’aube de cette nouvelle année, aucune entité d’Etat ne leur a formulé des vœux de bonheur. Les responsables politiques belges ignorent que « le bonheur est la seule chose qui se double si on le partage ».

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Extrait du livre  «  Une histoire politique du ring noir »

Nous avons le plaisir de publier en exclusivité un extrait du livre  «  Une histoire politique du ring noir » De Tom Molineaux à Muhammad Ali de Chafik Sayari

Avec l’aimable autorisation des Editions Syllepse.  

En proposant d’aborder l’histoire de la domination raciale aux États-Unis depuis le ring Chafik Sayari ne pouvait être plus… percutant ! Essai absolument passionnant.

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Entretiens avec Houria Bouteldja.

Samedi 4 mars

Houria Bouteldja à Bruxelles

Rencontre organisée par la librairie Météores et Bruxelles Panthères avec Houria Bouteldja, autrice de Beaufs et barbaressamedi 4 mars 2023 à 19h au Pianocktail (304, rue Haute, 1000 Bruxelles).

https://fb.me/e/2i4zRRhfs

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De la profondeur de l’islamophobie d’État en Belgique.

Sourour

Vous imaginez qu’on interdise à une famille chrétienne, surtout si elle est blanche, de choisir l’église dans laquelle elle souhaite que se déroulent les funérailles d’une fille, d’une mère, d’une sœur ?

Vous imaginez qu’on interdise à une famille juive de choisir la synagogue dans laquelle elle souhaite que se déroulent les funérailles d’une fille, d’une mère, d’une sœur ?

Vous imaginez qu’on oblige une famille dont le défunt souhaitait être incinéré à le faire enterrer ?

Vous imaginez qu’on oblige une famille dont le défunt souhaitait être enterré à le faire incinérer ?

La réponse à toutes ses questions est, sans doute, « non ».

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