Assata Shakur Citations et Extraits

Assata Shakur Citations et Extraits (1) Les citations traduites ci-dessous sont extraites de divers textes, entretiens, discours et lettres d’Assata Shakur. On peut retrouver ces citations et d’autres, en anglais, à l’adresse suivante : www.assatashakur.org/axioms.htm. Collectif Angles Morts, avec Lukas Podzhog anglesmorts@gmail.com   « Trop de mes sœurs ignorent qui sont les vrais criminels et les … Lire la suite

Black History Month. De l’esclavage aux réparations

 

 

 

La Fondation Frantz Fanon a participé à la réunion  » de l’esclavage aux réparations » dans le cadre du Black Month History, le 28 février 2014 à la salle Jean Dame à Paris.

Black History Month
De l’esclavage aux réparations
Paris, 28 février 2014
2014, treize ans après la loi du 21 mai 2001
La question des réparations, toujours d’actualité…

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De droite à gauche Doudou Diène, rapporteur spécial à l’ONU, Louis-Georges Tin, CRAN, Mireille Fanon-Mendes France, Fondation Frantz Fanon

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ASSATA SHAKUR, TERRORISTE POUR LE GOUVERNEMENT, HÉROÏNE POUR NOTRE COMMUNAUTÉ

MOS DEF : « ASSATA SHAKUR, TERRORISTE POUR LE GOUVERNEMENT, HÉROÏNE POUR NOTRE COMMUNAUTÉ »

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Dans ce texte publié en 2005 par le site allhiphop.com, le rappeur Mos Def revient sur l’importance d’Assata Shakur dans la mémoire collective de la communauté noire au moment où le gouvernement américain décidait de porter à un million de dollars la prime pour sa capture. En 2013, la prime passait à deux millions de dollars et Assata Shakur, ancienne militante de la Black Liberation Army, devenait la première femme à figurer dans la liste des « terroristes les plus recherchés » par le FBI, 40 ans après la fusillade du New Jersey et 30 ans après son évasion de prison.

Le 5 mars 2014, on apprenait la libération de Marshall « Eddie » Conway, après 43 ans de prison. Ancien ministre de la défense de la section de Baltimore du Black Panther Party, Conway, tout comme Assata Shakur, avait été condamné à tort en 1971 pour le meurtre d’un policier. Pour justifier cette libération, la justice américaine a admis du bout de lèvres que son procès avait été entaché d’« irrégularités ». Une telle décision doit nous rappeler les décennies de répression judiciaire et politique du mouvement de libération noire, les assassinats ciblés, l’incarcération de masse, les peines d’élimination pour étouffer les aspirations révolutionnaires. Si on se réjouit de la libération de Marshall Conway, gardons en mémoire que des centaines de prisonniers politiques noirs, latinos, amérindiens sont toujours enterrés dans les prisons américaines, comme Sundiata Acoli, condamné avec Assata Shakur à la prison à perpétuité et qui encore aujourd’hui croupit derrière les barreaux.

Collectif Angles Morts, avec Lukas Podzhog

anglesmorts@gmail.com

 

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C.L.R. James et les luttes panafricaines

C.L.R. James et les luttes panafricaines

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Cyril Lionel Robert James (1901 – 1989), né à Tunapuna, un village de Trinité-et-Tobago, fut dès le début de sa vie intimement lié au colonialisme et à la condition des noirs. En effet, ses parents faisaient partie de cette génération qui suivit directement la période de l’abolition de l’esclavage, émancipation qui avait bien évidemment un rôle primordial dans cette colonie britannique dont l’économie reposait principalement sur l’asservissement des noirs.

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« Pensées d’hier pour demain »

10Seul a un sens progressiste ou non le contenu politique et économique de l’indépendanceCette nouvelle collection « Pensées d’hier pour demain » se propose d’offrir au public, jeune en particulier, de courts recueils de textes de divers-e-s actrices/acteurs qui, hier, furent au cœur de la lutte des peuples pour l’émancipation et dont, aujourd’hui, la pensée s’impose toujours comme de la plus grande actualité.

Dans son introduction Bachir Ben Barka décrit l’itinéraire intellectuel et politique de son père. Il indique, entre autres, l’autocritique, somme toute assez rare chez les militant-e-s, « il analysera dans une autocritique franche et responsable, les erreurs du mouvement national marocain durant les pourparlers d’Aix-les-Bains qui avaient préparé le retour d’exil de Mohamed V et l’indépendance du Maroc ». Il souligna aussi qu’au lendemain de l’indépendance, Mehdi Ben Barka « comprend rapidement qu’elle ne peut avoir de signification réelle que si la souveraineté et l’initiative du peuple deviennent le fondement même des nouvelles institutions du pays ». Il parle aussi de l’exil, de l’Organisation de solidarité des peuples afro-asiatiques, de la Conférence Tricontinentale, de son assassinat à Paris et « Ensuite, le scandale soulevé par ce crime d’État s’est prolongé par le scandale des raisons des États invoquées pour empêcher la vérité de voir le jour ».

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Vidéo Razmig Keucheyan : Race et environnement

    L’anti-racisme et l’écologie semblent être deux luttes très éloignées l’une de l’autre. Quoi de commun, en effet, entre la protection de la nature et le combat contre les discriminations raciales? Et pourtant. On évoquera ici une série de mouvements sociaux passés et présents qui ont tâché de penser ensemble ces deux dimensions, et … Lire la suite

« Ontologie coloniale, éthique et politique décoloniale dans l’œuvre de Frantz Fanon. »

Formation organisée par la BAN et le PIR : « Ontologie coloniale, éthique et politique décoloniale dans l’œuvre de Frantz Fanon. » Intervenant : Nelson Maldonaldo Torrès philosophe fanonien, président de la Caribean Philosophical Association et professeur à Rutgers University (New Jersey). Il est l’auteur notamment d’un essai philosophique fanonien « Against War ».

Il y a 50 ans mourait Abdelkrim El Khattabi, le Che Guevara maghrébin

Abdelkrim Khattabi

 

A la mémoire du grand leader maghrébin Abdelkrim El Khattabi, unificateur des luttes maghrébines et fondateur de la lutte anticoloniale au vingtième siècle, à l’occasion du cinquantenaire de sa mort au Caire le 6 février 1963.

 

Par Hamadi Aouina*

 

Le 6 février 1963, Abdelkrim El Khattabi, décède au Caire, dans un exil «choisi», après avoir vécu embastillé par la puissance coloniale française durant 20 années, de 1927 à 1947, à l’Ile de la Réunion.

 

Guevara sur les pas du guerrier rifain

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« Sur Fanon, tout est encore à dire »

« Sur Fanon, tout est encore à dire »,

par Matthieu Renault

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En accompagnement de l’article « Que faire des postcolonial studies ? » de Félix Boggio Éwanjé-Épée et Matthieu Renault, publié dans la RdL n°13 nous republions ici un article de Matthieu Renault paru dans la RdL n°1.

Pour une généalogie de la critique postcoloniale

À propos de :
Pierre Bouvier
Aimé Césaire, Frantz Fanon, Portraits de décolonisés, Paris, Les Belles Lettres, 2010, 280 p., 27 €.

L’auteur du livre :
Pierre Bouvier
est professeur émérite à l’université Paris X-Nanterre et chercheur au Laboratoire d’anthropologie des institutions et des organisations sociales (CNRS/SEHESS). Il a notamment publié De la socioanthropologie (Galilée, 2011) et Le Lien social (Gallimard, 2005).

L’auteur de l’article :
Matthieu Renault
est doctorant en philosophie politique à l’université Paris VII Diderot et à l’Università degli Studi di Bologna. Sa thèse, qu’il soutiendra en septembre 2011, est intitulée « Frantz Fanon et les langages décoloniaux. Contribution à une généalogie de la critique postcoloniale ». Il est l’auteur de Frantz Fanon, de l’anticolonialisme à la critique postcoloniale, à paraître aux Éditions Amsterdam (octobre 2011).

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La France, complice diplomatique de Guantanamo

 

 

 

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Tribune

Arnaud Mafille travaille pour Cage (précédemment appelé CagePrisoners), ONG établie il y a dix ans à la suite de l’ouverture de Guantanamo. « Notre travail consiste à souligner les lois et politiques adoptées depuis 2001 et qui à notre sens viole le principe du droit au procès équitable. » Il est titulaire d’un master en droit public, d’un master en droit international et est l’auteur du rapport « Djamel Beghal : British and French complicity in torture ». Il intervient régulièrement sur la BBC, Channel 4, Channel 5, ITV, The Guardian etc. Rue89

 

 

 

 

 

Il y a douze ans, la CIA transportait le premier détenu à Guantanamo. Plus d’une décennie plus tard, 155 hommes y demeurent détenus. Parmi eux, 77 ont été déclaré libérables depuis plusieurs années par les autorités américaines. Pour 45 autres, les Etats-Unis estiment ne pas avoir de preuves pour les faire comparaître devant la justice mais ont également décidé qu’ils devaient restés incarcérés indéfiniment.

D’emblée, la France ne semble pas avoir joué de rôle particulier dans cet épisode kafkaïen de l’histoire contemporaine. Pourtant, une analyse extensive des câbles publiés par WikiLeaks semble bel et bien montrer que les autorités françaises ont été les complices diplomatiques de leurs comparses US.

En 2005, l’ambassade américaine à Paris expliquait déjà ne s’attendre qu’à « peu de réactions officielles de la part du gouvernement français » puisque l’intérêt hexagonal pour Guantanamo s’était « largement limité à la présence de citoyens français » sur l’île.

 

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