Israël et propagande de guerre : mentir comme un diable

Si James Baldwin avait déjà réglé son compte au colonialisme, Israël donne en ce moment la preuve que ses réflexions sont d’une effarante actualité. Engagée depuis 2 mois et demi à Gaza dans une entreprise génocidaire qui a déjà fait au bas mot 20 000 morts (1), pour la plupart des femmes et enfants, détruit l’essentiel des bâtiments et infrastructures et déplacé la quasi-totalité de la population de l’enclave, l’entité sioniste justifie son expédition punitive sur son sacro-saint « droit à la défense » après l’attaque du Hamas du 7 octobre.

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Cette “Piqure de rappel…“ basée sur les paroles des fondateurs et des responsables actuels d’Israël quand ils parlent du sionisme et ses objectifs concrets.

Piqure de rappel pour celles et ceux qui en auraient besoin

L’antisionisme est le cache-sexe de l’antisémitisme !

Combien de fois n’a-t-on pu lire ou entendre cette condamnation perverse et absurde.

Mais comment rejeter cet amalgame infamant qui relègue dans la poubelle “raciste“ celles et ceux qui s’opposent à l’idéologie qui a mené à la création de l’Etat d’Israël ?

Cet Etat-nation qui accorde des droits exclusifs à sa population dite “juive“, reléguant ainsi le reste des citoyens en “sous-classe“  par des lois d’apartheid.

Sionisme et antisémitisme sont deux tentacules d’une même hydre !

L’un est une pensée méprisable, un racisme qui a conduit à d’innombrables atrocités (pogroms en Russie, KKK aux USA, génocide du Rwanda, persécution des Rohingas en Birmanie… etc.), tandis que l’autre est une idéologie soigneusement élaborée pour prendre possession d’un pays et en éradiquer les habitants!

Pour l’instant — pour l’instant seulement, j’espère — je laisse à d’autres la lutte indispensable contre l’antisémitisme et me contenterai ici de rappeler ce qu’est l’idéologie sioniste en donnant simplement la parole à ses fondateurs et responsables actuels.

Pas de pamphlet, pas de satire… seulement la démonstration par les mots des idéologues eux-mêmes.

A celles et ceux qui l’auraient oublié où pensent qu’elle est marginale, il faut dire et répéter que la racine du mal, le “péché originel“ qui a conduit à cette épouvantable colonisation s’appelle sionisme.

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Quand Einstein appelait « fascistes » ceux qui gouvernent Israël depuis 44 ans…

Netanyahou et son gouvernement sont en train de faire tout leur possible pour confirmer pleinement ce que Einstein avait déjà constaté et dénoncé publiquement en 1948 : que Menahem Begin et ses amis du Likoud, dont Netanyahou est l’héritier idéologique et le fidèle continuateur de leur politique, sont des « fascistes », des « racistes », des « criminels » et des « terroristes » qui vont inéluctablement conduire Israël à la « catastrophe finale ».

Nous n’avons pas le moindre doute que s’il était en vie, Einstein serait aujourd’hui en première ligne des manifestations de soutien aux Palestiniens de Gaza, au coude à coude avec les admirables jeunes juifs et juives de If Not Now, dont il serait très fier. Et qu’il serait d’accord avec un autre grand juif, le seul dirigeant de l’insurrection du Ghetto de Varsovie qui a survécu, le quo-fondateur du légendaire syndicat ouvrier polonais Solidarnosc Marek Edelman quand celui-ci établissait un parallèle entre l’insurrection du ghetto de Varsovie et le combat des Palestiniens.

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France-Israël-Palestine : au nom du Beau, défaire les cinq nœuds

« Soit on croit à l’innocence des humains, et j’ai conscience que quand on grandit à Gaza il est difficile de croire à l’innocence des humains, car croire à l’innocence c’est d’une certaine manière croire à la beauté. Et quand on est complètement privé de n’importe quelle forme de beauté, c’est compliqué d’y croire. C’est comme croire à un phénomène surnaturel. Si vous n’avez jamais vu l’arc en ciel, c’est compliqué d’y croire. Et le fait qu’on ait privé les Gazaouis de n’importe quelle forme de beauté, dans le sens profond du mot, qui est le goût de la vie, oui, ça nous rend absolument aussi responsable de ce qui s’est passé ». Nadav Lapid, cinéaste israélien[1].

« Dénoncer et pointer du doigt la violence des opprimé·es et des colonisé·es n’est pas seulement immoral, c’est aussi raciste ». Hamza Hamouchene[2] 

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« Plus jamais ça » – Autour des actualités d’un cri

Les discours qui, en Europe, soutiennent la guerre totale menée actuellement par l’État d’Israël contre le peuple palestinien se réclament inlassablement des leçons du passé, de la mémoire de la Shoah, du cri «plus jamais ça». Cet article analyse les dynamiques à l’œuvre dans cette capture guerrière de la mémoire de la Shoah, en particulier à partir du cas de l’Allemagne. Il demande comment ne pas abandonner le cri «plus jamais ça» à ceux qui en font un cri de guerre, et cherche à penser sa reprise depuis les nœuds indénouables qui lient l’Europe à Israël et à la Palestine.

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LUTTES ANTICOLONIALES : HIER ET AUJOURD’HUI

Objet d’instrumentalisations, soumis à une mémoire désaccordée, l’anticolonialisme connut son point d’incandescence au mitan du siècle dernier. S’il croise les théories décoloniales et anti-impérialistes, c’est à partir d’un autre ancrage dans l’histoire et dans l’espace social, qui invite à se décentrer de l’État-nation et du narratif identitaire. Son actualité tient à l’inachèvement de la décolonisation et à la pertinence des espoirs qu’il nourrit.

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Un Enfant Noir Victime de Brutalité Policière à Nalinnes

Justice pour #Mathis
Un Enfant Noir Victime de Brutalité Policière à Nalinnes
Mathis, un jeune garçon de 9 ans, a été triplement (au moins) victime de graves actes de racisme négrophobe durant la même journée au sein de son école.
Le point culminant de ce racisme anti-noir s’est caractérisé par de la violence policière.
A ces trois violences, s’ajoute la violence du Parquet.
Mathis a d’abord été insulté de façon raciste à plusieurs reprises par ses camarades de classe sans que cela ne semble émouvoir le corps professoral.
L’institution couvre le racisme ordinaire, dans les classes, requalifié en simples « blagues » comme les autres, ou en comportements « turbulents ».
Le corps noir est un corps dont, visiblement, l’on peut se moquer.

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Communiqué de presse – Ducasse d’Ath et RTBF

Nous, Bruxelles Panthères, tenons à exprimer notre profonde consternation et notre désaccord avec le contenu de l’article publié ce mercredi 23 août sur le site de la RTBF, sous le titre « Ath renforce les mesures de sécurité autour de sa ducasse ».[1]

Nous estimons nécessaire de rectifier certaines affirmations de cet article qui altère la réalité s’agissant de nos intentions et de nos actions en tant qu’organisation antiraciste politique engagée.

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P. Gelderloos – Comment la non-violence protège l’État – Chapitre 2 (traduction française)

CHAPITRE 2 : LA NON-VIOLENCE EST RACISTE

Je ne cherche pas à faire assaut d’insultes, et ce n’est qu’après mûre réflexion que j’utilise l’épithète « raciste ». Dans le contexte contemporain, la non-violence est en soi une posture de privilégiés. Outre que le pacifiste lambda est assez clairement un Blanc de la classe moyenne, le pacifisme comme idéologie émane d’un contexte privilégié. Il ignore que la violence est déjà là ; que la violence est inévitable, car elle fait structurellement partie intégrante de la hiérarchie sociale actuelle ; et que ce sont les personnes de couleur qui sont les plus touchées par cette violence. Le pacifisme présuppose que les Blancs qui ont grandi dans des banlieues pavillonnaires, et en obtenant satisfaction de tous leurs besoins de base, peuvent conseiller aux personnes opprimées, dont un grand nombre sont des personnes de couleur, de subir patiemment une violence indiciblement plus grande que celle qu’ils ont connue eux-mêmes, jusqu’au jour où le Grand Père Blanc (2) se laissera émouvoir par les exigences du mouvement, à moins que ce ne soit celui où les non-violents parviendront à la légendaire « masse critique ».

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Ethnocentrisme, impérialisme sexuel et homonationalisme

L’ethnocentrisme constitue un élément central de la manière dont l’occident à découvert, considéré et raconté les orientations, identités et pratiques sexuelles subalternes. Il est toujours présent et influant dans les rapports que les communautés, les militants, les professionnels et les institutions entretiennent avec celles et ceux perçues comme LGBTQIA+. Pour envisager une prise compte véritablement inclusive de la diversité des identités et des pratiques il convient de regarder les approches LGBTQIA+ occidentales comme des constructions anthropologiques exportées, soumises au risque de la récupération politique, et appelant les professionnel a une vigilance méthodologique.

Par Guilhem Lautrec, travailleur social, militant.

Ce texte est extrait des actes d’un colloques de la ligue bruxelloise de santé mentale de novembre 2022 sur la prise charge en santé mentale des publics LGBTQIA+

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