Avec l’aimable autorisation des Editions Syllepse
Le saviez-vous ? Vladimir Ilitch Lénine n’est pas mort le 21 janvier 1924, comme tout le monde le croit, mais des décennies plus tard. En témoigne un « album non officiel », récemment découvert, de photos le montrant à la frontière finlandaise en 1925 avec son frère jumeau, lui-même inconnu des archives, au Mexique avec Trotsky en 1938, ou encore à Cuba au tournant des années 1960. Mais le cliché le plus surprenant d’entre tous a été saisi en 1949 : on le voit faisant la prière, lors d’un pèlerinage à La Mecque. Impossible diront certains, mais, et d’autres images plus anciennes le prouvent, Lénine, dont l’ascendance nationale-ethnique a nourri toutes les spéculations, était en réalité d’origine bachkire, peuple turcique semi-nomade vivant entre la Volga et l’Oural : il était, ne serait-ce que culturellement, musulman. Quant à sa (re)conversion tardive à l’islam, elle est loin d’être étrangère à toute préoccupation révolutionnaire, bien qu’après sa mort imaginaire il se soit mis en retrait de l’arène politique. En effet, Lénine rédigea un dernier essai, qu’il tient sous son bras sur une photo prise à Bagdad en 1944 ; le manuscrit a disparu, mais son titre suffit à en dévoiler les grandes lignes : L’Islam comme dernier espoir de la révolution.