Le 17 mai 2018, Mawda, une petite fille de deux ans, a été abattue par la police belge. Elle était dans un van avec ses parents kurdes et d’autres réfugiés qui essayaient de franchir la frontière au Royaume-Uni.
Le Comité Mawda vous invite à rendre hommage à Mawda mais également pour soutenir sa famille qui réclame justice.
Le cimetière a toujours eu pour principale fonction celle du souvenir, le deuil ce n’est pas l’oubli. Bien au contraire, c’est une période de mémoire.
Nous partageons ces mots chantés en kurde par Gulçicek qui exprime la douleur et la tristesse causées par une politique d’immigration inhumaine, et rend hommage aux victimes innocentes afin que nous ne les oublions pas. » Mawda, tu es ma chérie, pure et innocente, mon amour, mon esprit, tu es ma Mawda, le monde est devenu plus étroit, il est aussi cruel que les loups, il mange les innocents, et personne ne vient nous aider, oh maudit Les temps. »
Rendez-vous 14h00 au cimetière multiconfessionnel d’Evere afin de soutenir sa famille sereinement et dans le calme.
Vendredi 17 Mai / 14:00
événement Hommage à Mawda et soutien à sa famille.
Itinéraire | Rue d’Evere 4, 1140 Evere |
Mawda, un an après : on n’oublie pas, on ne pardonne pas !
Samedi 18 Mai / 14:00à 19:00
Place Léopold, 7000 Mons, Belgique
Mawda, un an après : on n’oublie pas, on ne pardonne pas !
Manifestation « Mawda : une enfant tuée, la vérité escamotée » à l’initiative du Groupe Montois de soutien aux Sans-papiers et du Comité Mawda – Vérité et Justice.
Attention : un départ est organisé par le Comité Mawda depuis Bruxelles : gare du midi. Rdv à 12H15 (départ du train pour Mons à 12H45, arrivée 13H44), place Victor Horta, face à l’entrée de la gare.
Il y a bientôt un an, le 17 mai 2018, Mawda, une jeune enfant kurde de moins de deux ans est tuée sur le parking d’autoroute de Nimy-Maisière, au terme d’une poursuite menée par la police. D’emblée la police, le parquet, le gouvernement diffusent des informations mensongères. A ce jour le policier responsable des faits n’a toujours pas été inculpé. Malgré les différentes interpellations du Comité Mawda, aucun parti politique n’est en mesure à ce jour de relayer les demandes de mise en place d’une commission parlementaire afin que les responsabilités politiques qui ont conduit à la mort de la petite Mawda fassent l’objet d’une interrogation en profondeur. Faute de volonté politique le rapport du comité P ne concerne que les problèmes de communication qui précèdent le meurtre. L’affaire elle-même est saucissonnée entre plusieurs instances judiciaires, empêchant ainsi que la chaîne de commandements et donc de responsabilités soit interrogée.
L’affaire Mawda constitue clairement un point de rupture par rapport aux politiques de guerre aux migrants. Sans la pression d’une mobilisation citoyenne importante, sur le lieu même de l’instruction et du meurtre, à Mons, un an après, il y a de grandes chances, comme c’est souvent le cas dans ce genre de crime policier, que l’instruction se dirige vers un non lieu. Même si l’acte criminel du policier ne peut rester impuni, il s’agit surtout d’instruire ce qui est devenu un crime d’Etat. A travers la manifestation de la justice et de la vérité pour la petite Mawda, il s’agit de mettre fin à cette politique criminelle qui a armé le bras du policier. Soyons nombreuses et nombreux, ce samedi 18 mai à Mons pour exiger que justice soit rendu à la petite Mawda.
Apportez avec vous des vêtements pour petits enfants (de préférence de seconde main).
Un rassemblement pour Mawda prévu ce samedi à Mons
Publié le
Les manifestants veulent rendre hommage à la fillette disparue il y a un an et réclament toute la vérité sur le drame.
Un rassemblement se tiendra le samedi 18 mai à 14 heures sur la place Léopold de Mons en hommage à Mawda. Il y a un an, cette petite fillette kurde était tuée sur le parking de l’autoroute de Nimy-Maisière au terme d’une course-poursuite avec la police.
Un an plus tard, le Groupe montois de soutien aux sans-papiers et le Comité Mawda organisent donc une manifestation. Pour rendre hommage à la fillette qui n’avait pas encore deux ans lorsqu’elle a perdu la vie. Mais aussi pour lancer un message aux autorités et porter des revendications, alors que l’instruction est toujours en cours pour déterminer les circonstances du drame.
« Un an après, l’enquête est toujours nulle part« , relève Selma Benkhelifa, avocate des parents de Mawda. « Le policier qui a tiré n’a toujours pas été inculpé. Pourtant, l’inculpation, même pour un homicide involontaire, c’est la base. De plus, le dossier a été scindé en deux. Le volet homicide a été confié au Parquet de Mons tandis que celui de Liège s’occupe du trafic d’être humain. C’est une mauvaise habitude en Belgique qui consiste à saucissonner les dossiers. Malheureusement, ça ne facilite pas une vue claire et générale des responsabilités. »
Or pour le comité de soutien, ces responsabilités ne s’arrêtent pas au seul policier. « Il a commis une faute en sortant son arme et en tirant. Mais il faut aussi se demander dans quel état d’esprit sont ces policiers qu’on envoie chasser les migrants », poursuit Selma Benkhelifa. « Je rappelle que tout ça s’inscrit dans une opération Médusa, dont le nom a volontairement été choisi pour la peur qu’inspire le personnage de la Méduse. Et lors d’une question parlementaire, le ministre de l’Intérieur, Pieter De Crem, a affirmé qu’il ne remettrait pas en cause cette opération malgré les dysfonctionnements. Il fallait au contraire l’intensifier. »
P our les organisateurs de la manifestation de samedi, le décès de Mawda dépasse le fait divers. Il renvoie aussi à des problèmes plus larges, liés à la politique d’asile menée en Belgique. Alors que le Parquet se charge de l’aspect pénal, le comité de soutien réclame donc une commission d’enquête parlementaire pour faire la lumière sur le contexte politique du drame. « Mais très peu de partis se mouillent là dessus », poursuit l’avocate des parents. « Ce n’est pas un sujet très porteur, encore moins en pleine campagne électorale. Mais nous continuerons à réclamer cette commission. »
Ces revendications seront aussi portées samedi à Mons. Notons qu’un départ en train est prévu depuis Bruxelles, à 12h15, place Victor Horta.