Sandew Hira est le coordinateur du réseau décolonial international (DIN) et le directeur de l’International Institute for Scientific Research (IISR) de La Haye (Pays-Bas). L’IISR est une organisation membre du DIN, qui s’attache à mener des recherches autour de la décolonisation de l’esprit. Sandew Hira dirige avec Stephen Small et Arzu Merali une collection de livres chez Amrit Publishers : « Decolonizing the Mind ».
1955-2018 : D’un Bandung à l’autre l’urgence de faire front.
Avec Angela Davis, Aminata Traoré, Fred Hampton Jr, Mountadhar Al Zaidi et Elie Domota, sous le parrainage de Mumia Abu Jamal et Léonard Peltier, une conférence internationale, dite Bandung du Nord, accueillera des délégations d’activistes issus des immigrations postcoloniales de tous les pays occidentaux, du 4 au 6 mai, à la Bourse du Travail de Saint-Denis.
1955. En présence de Nasser, Soekarno, Zhu Enlai, Nehru, N’Krumah…, 29 pays d’Afrique et d’Asie tiennent la première conférence internationale des pays nouvellement décolonisés. Auto-baptisé « non-aligné », « ce tiers-monde ignoré, exploité, méprisé » veut peser dans les affaires du monde. Au-delà du bilan contestable et contesté de leur évolution, ces pays ont inauguré, dans l’après-guerre, un moment fondateur : celui d’un Sud qui s’organise contre le colonialisme, pour le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes contre l’impérialisme, en dehors de l’affrontement bloc contre bloc (Etats-Unis/Urss) qui domine cette période.
Utopies de la libération : Houria Bouteldja à propos du féminisme, de l’antisémitisme, et des politiques de décolonisation
Utopies de la libération : Houria Bouteldja à propos du féminisme, de l’antisémitisme, et des politiques de décolonisation
De Ben Ratskoff
Le 5 avril 2018
En mai 1943, l’écrivaine surréaliste noire et militante Suzanne Césaire a demandé des rations de papier au gouvernement de Vichy, en temps de guerre, administrant la Martinique. Elle avait besoin de ce papier pour imprimer le prochain numéro de Tropiques, un journal consacré à l’intersection du Surréalisme et des politiques anticolonialistes dans les Caraïbes. Le gouvernement a refusé sa demande. Dans une vertigineuse démonstration de double discours, les collaborateurs du régime Nazi ont affirmé que le journal de Césaire était trop raciste et sectaire, dans son engagement assumé pour la négritude, et dans sa révolte littéraire contre la civilisation française. Il est à la fois troublant et éclairant de trouver un discours quasi-identique entourant la publication récente d’Houria Bouteldja, Les blancs, les juifs et nous : vers une politique de l’amour révolutionnaire. A la sortie du livre en France en 2016, un véritable lynchage s’est produit dans les médias. La pensée unique des intellectuels Français, de droite comme de gauche, s’est précipitée pour discipliner cette femme Arabe qui avait osé démystifier le conte de fée que la France se raconte à elle-même. De bien laids qualificatifs lui ont été attribués : Bouteldja était donc une raciste antiraciste ! Une néo-nazie ! Une homophobe ! Pas grand-chose n’a changé depuis la requête de Césaire pour les rations de papier en Martinique.
De « Patria o muerte » à « Allahou Akbar », le manifeste décolonial d’Houria Bouteldja
De « Patria o muerte » à « Allahou Akbar », le manifeste décolonial d’Houria Bouteldja
Préface de l’édition en espagnol du livre de Houria Bouteldja « Les Blancs, les Juifs et Nous : Vers une politique de l’Amour Révolutionnaire » (Akal, Barcelone, 2017)
« Écoute, Blanc ! », ici tu trouveras les clés de ta propre décolonisation et de ta libération du piège dans lequel t’a pris la civilisation capitaliste, impérialiste, patriarcale, occidentalocentrée, christianocentrée, moderne, coloniale, et l’auteure de ce livre te fait une proposition « amoureuse » indispensable (si tu veux vraiment sortir des guerres et de l’enfer où nous nous trouvons). Bien qu’il s’agisse d’un texte écrit dans le contexte français, il présente des leçons implacables pour les espaces métropolitains impérialistes ou pour les espaces périphériques néocolonialistes où la suprématie blanche s’est matérialisée. Si la modernité occidentale comme projet civilisationnel produit des privilèges pour les Blancs métropolitains –tandis qu’elle génère en même temps des génocides, des épistémicides, des écocides et de la mort pour le reste des vies (humaines et non humaines) sur la planète-, Houria Bouteldja se demande : « (…) qu’offrir aux Blancs en échange de leur déclin et des guerres qu’il annonce ? Une seule réponse : la paix, un seul moyen : l’amour révolutionnaire. Les lignes qui suivent ne sont qu’une énième tentative –sûrement désespérée- de susciter cet espoir ».
Gitans contre le Racisme d’état et la Romophobie en Europe
Dans le cadre du #GMD2018 (Génocide Mémorial Day), Bruxelles Panthères organise une conférence sur le racisme d’état que subit la communauté Rom depuis des siècles. A ce propos on invite le sociologue et politologue, membre de Kale Amenge José Heredia de Madrid.
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Présentation
L’Indigène monstrueux
Ou comment la République ne peut plus nous souffrir
L’Indigène monstrueux
19 décembre 2017
« En se solidarisant avec le Viêt-Minh, les intellectuels vietnamiens faisaient preuve d’une ingratitude monstrueuse. En fait, tous avaient pris la même attitude, et personne n’a eu la curiosité de se demander comment il a pu exister une race qui ait produit tant de monstres à la fois. » — Trần Đức Thảo
#FranckenDégage
Monsieur le Premier Ministre, les fautes commises par votre secrétaire d’Etat, Théo Francken, sont à ce point nombreuses et graves que la poursuite d’un projet commun est inenvisageable.
Macron et l’état d’exception permanent : 10 décembre – Bourse du travail de St Denis
Depuis plusieurs année en décembre, des associations, syndicats et partis politiques organisent une journée internationale contre l’islamophobie qui se déroulera cette année le dimanche 10 décembre à la bourse du travail de Saint-Denis (9/11 rue Génin, 93200 Saint-Denis – Metro Porte de Paris).Qu’est-ce que la lutte des races sociales ?
Intervention de Selim Nadi lors de la table ronde « Conditions noires et politique : de la nécessité de la violence », organisée à Sciences Po le 13 Avril 2017. Tout d’abord, je souhaiterais remercier l’Association Sciences Po pour l’Afrique d’avoir invité le Parti des Indigènes de la République (PIR) à participer à cette table ronde. Je … Lire la suite
La fin de l’innocence impériale
Préface de la version anglaise du livre d’Houria Bouteldja, « Whites, Jews and Us – Toward a politics of revolutionary love » (« Les Blancs, les Juifs et Nous-Vers une politique de l’amour révolutionnaire »).
Editions Semiotext(e).
Ce livre est un acte courageux et controversé d’amour révolutionnaire. Le défi audacieux et critique qu’Houria Bouteldja nous lance à tous, et particulièrement à ceux et celles qui prétendent être à gauche ou progressiste, s’appuie sur le riche héritage des Malcolm X, Jean Genet, Aimé Césaire, Audre Lorde, James Baldwin, Frantz Fanon et Chela Sandoval.

