« Ontologie coloniale, éthique et politique décoloniale dans l’œuvre de Frantz Fanon. »

Formation organisée par la BAN et le PIR : « Ontologie coloniale, éthique et politique décoloniale dans l’œuvre de Frantz Fanon. » Intervenant : Nelson Maldonaldo Torrès philosophe fanonien, président de la Caribean Philosophical Association et professeur à Rutgers University (New Jersey). Il est l’auteur notamment d’un essai philosophique fanonien « Against War ».

L’imposture soralienne

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Le titre de l’ouvrage Comprendre l’empire d’Alain Soral confine à la publicité mensongère : présenté comme un réquisitoire contre l’« empire », dont il éclairerait les rouages secrets, il constitue plutôt une défense acharnée du nationalisme français et donc de l’impérialisme occidental, laquelle multiplie – à ses fins – les confusions, les mystifications et les fausses pistes. En fait, son discours est surtout inspiré par la sauvegarde du pouvoir blanc, pilier de l’impérialisme, à partir d’une représentation chimérique de la « nation » qui s’opposerait à la mondialisation et, concrètement, aux effets sociologiques de l’immigration sur la France. En prétendant unir les français de toutes origines contre les complots ourdis dans l’ombre des réseaux de l’oligarchie mondiale, il cherche surtout à les soumettre à son idéologie national-raciste.

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Il y a 50 ans mourait Abdelkrim El Khattabi, le Che Guevara maghrébin

Abdelkrim Khattabi

 

A la mémoire du grand leader maghrébin Abdelkrim El Khattabi, unificateur des luttes maghrébines et fondateur de la lutte anticoloniale au vingtième siècle, à l’occasion du cinquantenaire de sa mort au Caire le 6 février 1963.

 

Par Hamadi Aouina*

 

Le 6 février 1963, Abdelkrim El Khattabi, décède au Caire, dans un exil «choisi», après avoir vécu embastillé par la puissance coloniale française durant 20 années, de 1927 à 1947, à l’Ile de la Réunion.

 

Guevara sur les pas du guerrier rifain

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Mumia Abu-Jamal, MOVE et les prisoniers politiques aux états-unis.

 » Il y a beaucoup d’hommes et de femmes qui continuent de croupir dans les prisons américaines et dont les noms nous sont inconnus : Sundiata Acoli, les frères et soeurs Africa, Bashir Hameed, Mondo We Langa, Sekou Odinga, Russell Maroon Shoats, Joan Karl Loaman, Ray Luc Levasseur, Tom Manning, Yi Kikumara et bien d’autres encore.

Pourquoi sont-ils inconnus ? Car il n’y a pas de prisonniers politiques aux Etats-Unis, n’est-ce pas ?  »
Mumia Abu-Jamal
La Répression permanente (2000)

MOVE est sûrement un des plus bel exemple de ce dont les Etats-Unis sont capables lorsque l’on ose se rebeller et défier le système. MOVE est très active dans la campagne de soutien à Mumia Abu-Jamal, c’est dans ce cadre que nous vous invitons a rencontrer deux de ses représentantes de passage en Belgique, dont Ramona Africa, seule survivante adulte du bombardement de MOVE le 13 mai 1985, et prisonnière politique pendant sept ans.

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#HEADUP , la Dignité n’a pas de prix !

 

Le Mouvement pour l’Egalité et l’Emancipation de Tou.te.s vous convie à l’événement de lancement de la campagne

#HEADUP , la Dignité n’a pas de prix !

pour la constitution d’un fonds destiné à mener des actions en justice contre les discriminations faites aux femmes qui portent le foulard.

En partenariat avec les associations Justice and Democracy, Muslim Rangers, et l’Encre des Voilées.

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« Sur Fanon, tout est encore à dire »

« Sur Fanon, tout est encore à dire »,

par Matthieu Renault

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En accompagnement de l’article « Que faire des postcolonial studies ? » de Félix Boggio Éwanjé-Épée et Matthieu Renault, publié dans la RdL n°13 nous republions ici un article de Matthieu Renault paru dans la RdL n°1.

Pour une généalogie de la critique postcoloniale

À propos de :
Pierre Bouvier
Aimé Césaire, Frantz Fanon, Portraits de décolonisés, Paris, Les Belles Lettres, 2010, 280 p., 27 €.

L’auteur du livre :
Pierre Bouvier
est professeur émérite à l’université Paris X-Nanterre et chercheur au Laboratoire d’anthropologie des institutions et des organisations sociales (CNRS/SEHESS). Il a notamment publié De la socioanthropologie (Galilée, 2011) et Le Lien social (Gallimard, 2005).

L’auteur de l’article :
Matthieu Renault
est doctorant en philosophie politique à l’université Paris VII Diderot et à l’Università degli Studi di Bologna. Sa thèse, qu’il soutiendra en septembre 2011, est intitulée « Frantz Fanon et les langages décoloniaux. Contribution à une généalogie de la critique postcoloniale ». Il est l’auteur de Frantz Fanon, de l’anticolonialisme à la critique postcoloniale, à paraître aux Éditions Amsterdam (octobre 2011).

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53 ans après, Patrice Emery Lumumba immortel !

                                                                                                                                                                                                                                                                                                  Assassiné le  17 janvier 1961, le tout premier Premier ministre du Congo indépendant reste une figure  emblématique des luttes de libération nationale en Afrique.  

Leader charismatique de l’indépendance du Congo -actuelle République démocratique du  Congo (Rdc) -, Patrice Emery Lumumba  a été assassiné le 17 janvier 1961 à Lubumbashi. Les circonstances de son assassinat n’ont jamais été éclaircies et son corps n’a jamais été retrouvé. Il est connu que  l’assassinat de Patrice Lumumba  s’est déroulé avec l’implication des services secrets de plusieurs pays occidentaux. En particulier la Cia et les services secrets de sa Majesté. Dans un courrier des lecteurs de la London Review of Books (Lrb), Lord David Edward  Lea a révélé que le service de renseignement britannique MI6 a joué un rôle dans l’assassinat du premier Premier ministre du Congo indépendant. Ce lord avait évoqué une conversation avec l’ancienne première secrétaire de l’ambassade britannique à Léopoldville – actuelle Kinshasa -, de 1959 à 1961, Daphne Park.

La France, complice diplomatique de Guantanamo

 

 

 

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Tribune

Arnaud Mafille travaille pour Cage (précédemment appelé CagePrisoners), ONG établie il y a dix ans à la suite de l’ouverture de Guantanamo. « Notre travail consiste à souligner les lois et politiques adoptées depuis 2001 et qui à notre sens viole le principe du droit au procès équitable. » Il est titulaire d’un master en droit public, d’un master en droit international et est l’auteur du rapport « Djamel Beghal : British and French complicity in torture ». Il intervient régulièrement sur la BBC, Channel 4, Channel 5, ITV, The Guardian etc. Rue89

 

 

 

 

 

Il y a douze ans, la CIA transportait le premier détenu à Guantanamo. Plus d’une décennie plus tard, 155 hommes y demeurent détenus. Parmi eux, 77 ont été déclaré libérables depuis plusieurs années par les autorités américaines. Pour 45 autres, les Etats-Unis estiment ne pas avoir de preuves pour les faire comparaître devant la justice mais ont également décidé qu’ils devaient restés incarcérés indéfiniment.

D’emblée, la France ne semble pas avoir joué de rôle particulier dans cet épisode kafkaïen de l’histoire contemporaine. Pourtant, une analyse extensive des câbles publiés par WikiLeaks semble bel et bien montrer que les autorités françaises ont été les complices diplomatiques de leurs comparses US.

En 2005, l’ambassade américaine à Paris expliquait déjà ne s’attendre qu’à « peu de réactions officielles de la part du gouvernement français » puisque l’intérêt hexagonal pour Guantanamo s’était « largement limité à la présence de citoyens français » sur l’île.

 

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COMMUNIQUE DE PRESSE DU COLLECTIF DES AFGHANS

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photo d’ Isabelle Marchal
Surat Nawabzai sera dans quelques heures à Kaboul,
déposé à l’aéroport, sans aide aucune à la réintégration.
Un texte de Selma Benkhelifa, avocate des sans-papiers afghans.

« Ce matin, un jeune Afghan du nom de Surat Nawabzai a été expulsé vers l’Afghanistan. Il venait d’une région considérée comme dangereuse, mais cela n’a pas empêché son expulsion.Lors de la rencontre avec les Afghans, le 24 décembre, Maggie Deblock et Elio Di Rupo ont insisté pour que tous réintroduisent des demandes d’asile.Dirk VandenBulck, Commissaire Général aux Réfugiés, était présent et s’est engagé à revoir les situations, à la lumière de l’aggravation de la situation en Afghanistan et des nouvelles instructions (Guidelines) émises par le Haut Commissariat aux Réfugiés des Nations Unies.Pourtant depuis ces promesses de solution, au moins deux jeunes Afghans ont été expulsés et la manière de traiter les dossiers n’a absolument pas changé.

La politique d’asile menée en Belgique n’est pas seulement cynique et inhumaine, elle est illégale.

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