Black History Month. De l’esclavage aux réparations

 

 

 

La Fondation Frantz Fanon a participé à la réunion  » de l’esclavage aux réparations » dans le cadre du Black Month History, le 28 février 2014 à la salle Jean Dame à Paris.

Black History Month
De l’esclavage aux réparations
Paris, 28 février 2014
2014, treize ans après la loi du 21 mai 2001
La question des réparations, toujours d’actualité…

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De droite à gauche Doudou Diène, rapporteur spécial à l’ONU, Louis-Georges Tin, CRAN, Mireille Fanon-Mendes France, Fondation Frantz Fanon

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Interroger les logiques d’enfermement, du carcéral

 

 

9« aujourd’hui, plus de 2 millions d’Américains (sur une population carcérale mondiale estimée à 9 millions d’individus) vivent en prison, en maison d’arrêt, en centre de détention pour mineurs ou en centre de rétention pour migrants ».

 

Il semble aller de soi que des individu-e-s reconnu-es coupables de crime par les procédures judiciaires soit enfermé-e-s. Mais qui décide socialement de la définition d’un crime, de la réduction d’une personne à son « crime », de l’enfermement comme organisation sociale ?

 

Hier la peine de mort, aujourd’hui la prison, « comme élément constitutif et immuable de nos sociétés ». Angela Davis ajoute : « On ignore trop souvent que le mouvement pour l’abolition carcérale est lui aussi riche d’une longue histoire qui remonte à l’époque où la prison est apparue en tant que principale forme de châtiment ».

 

L’auteure reprend les propos d’Elliot Currie : « la prison jette désormais une ombre menaçante sur notre société, à un degré inédit dans notre histoire ou celle de n’importe quelle démocratie industrielle. En l’absence de grands conflits armés, l’incarcération de masse constitue le programme social le plus assidûment appliqué par les gouvernements de notre époque ». Car c’est bien de cela qu’il s’agit un enfermement de masse, ayant peu ou pas d’effet sur les chiffres officiels de la criminalité. Cela devrait interroger sur la fonction sociale réelle de la prison. Sans oublier les questionnements sur qui sont majoritairement les prisonnier-e-s, sur l’articulation entre rapports sociaux inégalitaires, justice et ordre carcéral.

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ASSATA SHAKUR, TERRORISTE POUR LE GOUVERNEMENT, HÉROÏNE POUR NOTRE COMMUNAUTÉ

MOS DEF : « ASSATA SHAKUR, TERRORISTE POUR LE GOUVERNEMENT, HÉROÏNE POUR NOTRE COMMUNAUTÉ »

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Dans ce texte publié en 2005 par le site allhiphop.com, le rappeur Mos Def revient sur l’importance d’Assata Shakur dans la mémoire collective de la communauté noire au moment où le gouvernement américain décidait de porter à un million de dollars la prime pour sa capture. En 2013, la prime passait à deux millions de dollars et Assata Shakur, ancienne militante de la Black Liberation Army, devenait la première femme à figurer dans la liste des « terroristes les plus recherchés » par le FBI, 40 ans après la fusillade du New Jersey et 30 ans après son évasion de prison.

Le 5 mars 2014, on apprenait la libération de Marshall « Eddie » Conway, après 43 ans de prison. Ancien ministre de la défense de la section de Baltimore du Black Panther Party, Conway, tout comme Assata Shakur, avait été condamné à tort en 1971 pour le meurtre d’un policier. Pour justifier cette libération, la justice américaine a admis du bout de lèvres que son procès avait été entaché d’« irrégularités ». Une telle décision doit nous rappeler les décennies de répression judiciaire et politique du mouvement de libération noire, les assassinats ciblés, l’incarcération de masse, les peines d’élimination pour étouffer les aspirations révolutionnaires. Si on se réjouit de la libération de Marshall Conway, gardons en mémoire que des centaines de prisonniers politiques noirs, latinos, amérindiens sont toujours enterrés dans les prisons américaines, comme Sundiata Acoli, condamné avec Assata Shakur à la prison à perpétuité et qui encore aujourd’hui croupit derrière les barreaux.

Collectif Angles Morts, avec Lukas Podzhog

anglesmorts@gmail.com

 

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Rencontre Decolonial avec la BAN

Rencontre avec Lollia Franco (porte parole du collectif/brigade anti négrophobie), présentera le livre publié par ce collectif et intitulé « Autopsie de la négrophobie » L’homme noir, le « nègre » inférieur au blanc, que la pensée européenne « universelle » avait exclu du champ de l’humanité, est subitement devenu, lors des « indépendances », l’objet de toutes les attentions et des préoccupations « humanitaires » et « égalitaires ». Le discours ouvertement raciste qui enseignait doctement l’infériorité du nègre, a changé de tonalité. Mais dans les faits, les noirs n’ont jamais cessé d’être exclus de la normalité subjective peinte aux couleurs de la « Suprématie Blanche ».

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Vidéo de la formation BAN/PIR : « L’invention de la race blanche. »

par Maboula Soumahoro et Felix Boggio Ewanjé-Epée

BAN PIR

« Blancs », « non-Blancs ». S’il est désormais évident de considérer les fractures raciales comme des produits de l’histoire, on sait moins quand et comment elles sont nées et se sont reproduites dans les lois, les pratiques d’État et les rapports sociaux. Pour aborder cette question complexe, cette séance de formation sera consacrée à la naissance de la distinction de race entre Blancs et Noirs aux Amériques et plus spécifiquement aux États-Unis. Comment les Européens-Américains sont-ils devenus blancs ? C’est en répondant à cette interrogation que l’on saisira mieux les origines du racisme contemporain.

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C.L.R. James et les luttes panafricaines

C.L.R. James et les luttes panafricaines

image texte selim James

Cyril Lionel Robert James (1901 – 1989), né à Tunapuna, un village de Trinité-et-Tobago, fut dès le début de sa vie intimement lié au colonialisme et à la condition des noirs. En effet, ses parents faisaient partie de cette génération qui suivit directement la période de l’abolition de l’esclavage, émancipation qui avait bien évidemment un rôle primordial dans cette colonie britannique dont l’économie reposait principalement sur l’asservissement des noirs.

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« Pensées d’hier pour demain »

10Seul a un sens progressiste ou non le contenu politique et économique de l’indépendanceCette nouvelle collection « Pensées d’hier pour demain » se propose d’offrir au public, jeune en particulier, de courts recueils de textes de divers-e-s actrices/acteurs qui, hier, furent au cœur de la lutte des peuples pour l’émancipation et dont, aujourd’hui, la pensée s’impose toujours comme de la plus grande actualité.

Dans son introduction Bachir Ben Barka décrit l’itinéraire intellectuel et politique de son père. Il indique, entre autres, l’autocritique, somme toute assez rare chez les militant-e-s, « il analysera dans une autocritique franche et responsable, les erreurs du mouvement national marocain durant les pourparlers d’Aix-les-Bains qui avaient préparé le retour d’exil de Mohamed V et l’indépendance du Maroc ». Il souligna aussi qu’au lendemain de l’indépendance, Mehdi Ben Barka « comprend rapidement qu’elle ne peut avoir de signification réelle que si la souveraineté et l’initiative du peuple deviennent le fondement même des nouvelles institutions du pays ». Il parle aussi de l’exil, de l’Organisation de solidarité des peuples afro-asiatiques, de la Conférence Tricontinentale, de son assassinat à Paris et « Ensuite, le scandale soulevé par ce crime d’État s’est prolongé par le scandale des raisons des États invoquées pour empêcher la vérité de voir le jour ».

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Vidéo Razmig Keucheyan : Race et environnement

    L’anti-racisme et l’écologie semblent être deux luttes très éloignées l’une de l’autre. Quoi de commun, en effet, entre la protection de la nature et le combat contre les discriminations raciales? Et pourtant. On évoquera ici une série de mouvements sociaux passés et présents qui ont tâché de penser ensemble ces deux dimensions, et … Lire la suite

« Ontologie coloniale, éthique et politique décoloniale dans l’œuvre de Frantz Fanon. »

Formation organisée par la BAN et le PIR : « Ontologie coloniale, éthique et politique décoloniale dans l’œuvre de Frantz Fanon. » Intervenant : Nelson Maldonaldo Torrès philosophe fanonien, président de la Caribean Philosophical Association et professeur à Rutgers University (New Jersey). Il est l’auteur notamment d’un essai philosophique fanonien « Against War ».