Avec 10 000 hectares de serres, le Souss est la première région agricole du Maroc, fer de lance de l’agro-exportation vers le continent européen.
100 000 ouvriers agricoles dont 75% sont des femmes se concentrent dans cette région où les capitaines de l’industrie agricole pillent les ressources, détruisent l’économie agricole locale et bafouent les droits des salariés. Voix paysannes et paroles ouvrières convergent pour mettre fin au pillage et redonner espoir aux travailleurs de la terre.
« Nous ne voulons plus être les tirailleurs sénégalais d’aucune cause ! »
Nous mettons en ligne ci-dessous un entretien donné par Sadri Khiari, co-fondateur du PIR, à Thierry Leclère et publié dans « De quelle couleur sont les Blancs », un ouvrage collectif paru aux éditions La Découverte en automne dernier.
Récit de la marche des Afghans vers Mons
“If you can’t fly then run, if you can’t run then walk, if you can’t walk then crawl, but whatever you do you have to keep moving forward.” (Martin Luther King Jr.) Traduction : « Si vous ne pouvez voler, courez. Si vous ne pouvez pas courir, marchez. Si vous ne pouvez pas marcher, nagez, mais quoi que vous faissiez, ne cessez pas d’avancer ».
«Les femmes sont les principales victimes de la violence islamophobe»
Le sociologue Marwan Mohammed, co-auteur d’un ouvrage sur l’islamophobie, explique les mécanismes à l’œuvre dans la montée de ce racisme renouvelé. Un racisme dont seraient responsables les «élites» françaises, de gauche comme de droite. Entretien.
Les actes islamophobes sont en augmentation en France. Surtout depuis dix ans. Comment l’expliquer ? C’est justement l’objectif des sociologues Marwan Mohammed et Abdellali Hajjat, qui viennent de publier un livre au sous-titre percutant: Comment les élites françaises fabriquent le « problème musulman ». Ou comment l’islamophobie est peu a peu devenue l’arme favorite d’un racisme, largement partagé, qui ne dit pas son nom.
Au départ, les deux chercheurs ne sont pas spécialistes en la matière. «Mais en 2011, on a été frappés d’un décalage: d’une part, la prégnance de l’islamophobie notamment dans les quartiers populaires, et d’autre part le silence du milieu académique sur la question», indique Marwan Mohammed, chargé de recherche au CNRS.
De passage hier sur Amiens pour une conférence à l’Espace Dewailly, Marwan Mohammed explique pour Le Télescope comment fonctionne la fabrique du «problème musulman». Entretien.
Sur la détention arbitraire à l’issue de sa visite au Maroc
Rabat, 18 Décembre 2013
Le Groupe de travail sur la détention arbitraire a été représenté pendant sa visite au Maroc par son Président-Rapporteur, M. Mads Andenas (Norvège); par son ancien Président M. El Hadji Malick Sow (Sénégal) et par M. Roberto Garretón (Chili). Ils ont été accompagnés par des membres du Secrétariat du Groupe de Travail au Bureau du Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme des Nations Unies et par des interprètes de l’Office des Nations Unies à Genève.
Portrait du colonisaliste- rencontre avec Jérémie Piolat
Rencontre avec Jérémie Piolat, auteur de « Portrait du colonialiste- L’effet boomerang de sa violence et de ses destructions « , à Bruxelles, en août 2013.
Les luttes négro-africaines et le panafricanisme
Le panafricanisme est une histoire ancienne. Pour comprendre l’idée panafricaine et, plus largement, l’idée d’une « question noire », il faut aller contre certaines évidences. Le panafricanisme ne concerne pas seulement « l’Afrique ». Ce n’est pas non plus un projet qui se réfère dans son ensemble à une « race » nègre au sens biologique du terme (même si certains auteurs panafricains ou afrocentristes se sont appuyés sur une telle hypothèse). Le panafricanisme renvoie d’abord à une réalité historique, à une violence fondatrice. Cette violence, c’est la traite transatlantique et ses conséquences dans tous les pays colonisateurs, dans les colonies d’Afrique et partout où une diaspora noire a vu le jour. Le panafricanisme est une tradition intellectuelle qui débute au xixe siècle. Elle plonge ses racines dans les premières résistances à la traite et l’esclavage dans les caraïbes et en particulier la révolution haïtienne, née d’une révolte d’esclaves en 1791 et entraînant l’indépendance de l’île et la naissance de la première république noire libre en 1804.
La guerre aux drogues : une guerre raciale ?
«La plupart des trafiquants sont noirs et arabes, c’est un fait», déclarait Eric Zemmour le 6 mars 2010. Dès lors, si vraiment «c’est un fait», de deux choses l’une, soit les Noirs et les Arabes sont prédisposés à la délinquance, soit il y a un biais racial dans le système. Aujourd’hui, trente ans après la fameuse «Marche pour l’égalité», la génération des marcheurs a subi une véritable hécatombe. Nombreux sont ceux qui sont morts à cause de la drogue, ou plutôt à cause de la manière dont est menée cette croisade. La guerre aux drogues n’est-elle pas en fait une guerre raciale ?
Peut-on être islamophobe tout en se croyant antiraciste ?
Augmentation des agressions et des discriminations, amalgames toujours plus fréquents entre islam, intégrismes et terrorismes, loi interdisant certaines pratiques religieuses… L’islamophobie est bien une réalité en France. Pire : « Pour beaucoup de gens, l’islamophobie est justifiée comme un combat nécessaire », y compris à gauche, expliquent les sociologues Marwan Mohammed et Abdellali Hajjat. Ils analysent la montée et les ressorts de cette islamophobie à la française, alors qu’ailleurs en Europe les mouvements antiracistes se mobilisent pour la combattre.
« Charlie Hebdo », pas raciste ? Si vous le dites…
Il y a travaillé de 1992 à 2001, avant de claquer la porte, échaudé par « la conduite despotique et l’affairisme ascensionnel » d’un certain Philippe Val. Depuis, Olivier Cyran observe de loin, hors les murs, l’évolution de Charlie Hebdo et sa grandissante obsession pour l’islam. Il revient sur cette longue dérive à l’occasion d’une tribune récemment publiée dans Le Monde, signée Charb et Fabrice Nicolino.
Cher Charb, cher Fabrice Nicolino,