Le rappeur Mouad Belghouat, alias El Haked, dans une manifestation à Casablanca
Au Maroc les gouvernements passent, la répression et la stupidité des gouvernants demeurent !
La liberté, la justice et l'égalité, par tous les moyens nécessaires ! Malcolm X
Le rappeur Mouad Belghouat, alias El Haked, dans une manifestation à Casablanca
Au Maroc les gouvernements passent, la répression et la stupidité des gouvernants demeurent !
Mon salam aux frères et sœurs qui sont dans la salle, aux amis et militants. Je salue également le Groupe des Associations de Bagnolet qui a permis la tenue de ce meeting et en particulier les élus locaux qui ont eu le courage de résister aux pressions.
Je dois conclure ce meeting et je voulais vous dire qu’il y a un avant et un après la tragédie de Toulouse Montauban. Cette conclusion que j’ai écrite au nom de Printemps des quartiers n’aurait pas été la même si ce drame n’avait pas eu lieu. Cette conclusion, dans cette actualité tourmentée, sera l’expression de mon malaise, de mon désarroi, de ma tristesse mais également de mes espoirs.
Je l’ai intitulée « Mohamed Merah et moi »
La presse française vient de découvrir une nouvelle sorte de musulman : le musulman « modéré ». L’expression revient de plus en souvent dans les médias et le langage courant. Mais qu’est-ce qu’un musulman « modéré » ? Si les mots ont un sens, ce ne peut être qu’un musulman qui pratique modérément sa religion. Qui n’est donc pas trop musulman. Qui, on l’espère, le sera encore moins demain. Mais encore ? La presse ne le dit pas, et s’en garde bien. Car le musulman modéré ne l’intéresse pas, elle ne l’a jamais rencontré. Et pour cause : le musulman modéré est une abstraction, un pseudo-concept ou un concept de guerre, dont la fonction est d’exciter dans l’imaginaire des lecteurs les stéréotypes habituels qui stigmatisent les musulmans.
Les tueries de Montauban et Toulouse et les maladies de la société française.
D’autres mieux que nous ont analysé ce que la vie de l’auteur des tragédies de Toulouse et de Montauban révèle sur la situation des banlieues et leur délaissement par les pouvoirs publics.
Nous partageons la colère et l ‘amertume de certains de nos concitoyens vis à vis de ces formes d’action individuelles, criminelles et suicidaires.
Nous partageons leurs analyses sur l’état moral et politique de notre société, sur les maux qui la rongent.
Nous partageons enfin la colère et l’inquiétude de nos concitoyens d’origine musulmane encore une fois stigmatisés, transformés en boucs émissaires à l’origine des maux qui frappent notre société. Nous sommes nombreux dans nos rangs dont les familles ont été victimes de cette politique criminelle aux temps du nazisme et de Vichy.
Et nous sommes révoltés par une certaine lecture des évènements.
Télérama : Le 25 mars 2011. On connaissait la chroniqueuse télé incisive, renvoyant dans les cordes Eric Zemmour ou Henri Guaino ; on découvre l’essayiste inspirée : dans « Racisme : mode d’emploi » Rokhaya Diallo sonde notre imaginaire et décortique les mécaniques du racisme. Rencontre avec la joyeuse activiste, fondatrice de l’association Les Indivisibles.
Manifestation pour la régularisation des sans-papiers –
Betoging voor de regularisatie van de sans-papiers