La négrophobie arabe (et le reste) comme impuissance indigène

Par Houria Bouteldja

« Des perdants. Mon optimisme ne renaitra que sur le socle de cette vérité ultime. Nous sommes des perdants. Ce sera mon point de départ sinon rien. »

C’est cette phrase, perdue quelque part dans mon livre, qui me revient quand, perplexe, je médite sur la surmédiatisation des insultes négrophobes proférées par un Maghrébin à Cergy et la puissante émotion qu’elle a provoquée. C’est cette même phrase qui avait traversé mon esprit au moment de l’affaire « Bouhlel », du nom de cet Algérien qui avait défrayé la chronique en avril dernier au Maroc et suscité un émoi national en insultant les Marocains.

Ce ne sont pas tant les formes de racismes intercommunautaires (certes non résolues mais reconnues et traitées par le mouvement décolonial) ou le mépris (qu’on peut aussi appeler racisme) des « blanchis » à l’égard de leurs « frères » restés dans le Sud qui m’intéressent ici, mais la parfaite similitude des deux situations et ce qu’elle dit de l’état de décomposition de la conscience politique des indigènes, tant du Sud que du Nord et du pourrissement idéologique généralisé. Je m’explique.

Les faits d’abord.

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STOP à la séquestration du corps de Lamine Bangoura

Une prise d’otage contre la dignité et la justice.

Par Comité Justice Pour Lamine Bangoura.

Lamine Bangoura a été tué par la police le 07 mai 2018. Trois ans plus tard, Lamine n’a toujours pas été enterré. Son corps est toujours détenu dans un frigo d’une entreprise de pompes funèbres située dans la commune de Molenbeek, à Bruxelles. Trois ans plus tard, sa famille n’a toujours pas pu effectuer son deuil.

Le sort réservé au corps de Lamine Bangoura n’est pas une suite malheureuse survenant inopinément à la suite de son meurtre. La séquestration du corps de Lamine témoigne de la déshumanisation du sujet noir jusque dans l’après-la-mort. Ce texte nous enjoint urgemment, toutes et tous, à revendiquer la libération du corps de Lamine. Pour rendre compte des responsabilités institutionnelles et privées dans cette prise d’otage post mortem, le texte retrace les différents actes ayant fait et continuant à faire entrave à cette libération ; actes constitutifs d’un recel institutionnel. Ce type d’actes a ses acteurs : des policiers à une entreprise bien connue de pompes funèbres de Molenbeek, en passant par des juges, magistrats et procureurs.

Ce texte est un cri et un appel à ce que cette injustice inique cesse !

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Colloque à l’UMons sur « Colonisation, décolonisation : des mémoires multiples et plurielles ».

Le discours de BP au colloque à Mons :

Bonjour. Nous remercions le Mons Memorial Museum et l’UMONS pour l’organisation de ce colloque et pour l’invitation.

Ce colloque nous permet de prendre connaissance de beaucoup de recherches et de travaux sur la « mémoire coloniale », le « patrimoine », la « Culture », etc.

Malgré l’intérêt indéniable de telles recherches, ce sont les conséquences actuelles et matérielles de la colonialité du pouvoir et du savoir (le folklore étant inclus dans le savoir) sur la vie des personnes Noires et afro-descendantes qui nous préoccupent. Nous n’avons rien contre un travail intellectuel sérieux. C’est même l’une des bases de nos argumentations dans notre lutte contre la domination raciale.

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Hommage à / Eerbetoon aan Lamine Moïse Bangoura + Rassemblement du « Collectif des Madrés »

Sur le Square Patrice #Lumumba à Ixelles, il y avait aujourd’hui un hommage à Lamine #Bangoura ( Allah Y Rahmo ). Puis il y a eu une marche blanche contre les violences policières sur le Mont des Arts. Les deux actions sont complémentaires: «Nous voulons la justice», on l’entend partout.

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Belgique : pays de non lieux. Innocence raciale et négrophobie judiciaire.

Les 25 pages de l’Arrêt de la Chambre des Mises en accusation de la Cour d’Appel de Gand – Arrêt 2020/12/95, Arrêt du 16/03/2021, font sentir certaines des mécaniques raciales de l’impunité judiciaire. Cette impunité n’est pas un « oubli » ou « un manque », mais une construction active; elle fait partie de la mécanique assassine.

Par David Jamar, sociologue, UMONS

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Introduction de Chafik Sayari à son livre : Une histoire politique du ring noir

Avec l’aimable autorisation des Editions Syllepse

Le persistant fantôme de l’Espoir blanc

Le 24 mars 1975, Sylvester Stallone, qui n’est alors qu’un inconnu, assiste au combat qui oppose Muhammad Ali à Chuck Wepner. Ce jour-là, en dépit de toutes les prévisions, Wepner résiste d’une manière si remarquable qu’il contraint le champion du monde à batailler jusqu’à l’ultime round pour remporter la décision. Pour le jeune Stallone, qui fut profondément secoué par le spectacle, il importait peu que David n’ait pu mettre Goliath à terre car, malgré les innombrables coups reçus et un visage devenu peu à peu méconnaissable, Chuck Wepner lui apparut comme le « gladiateur du 20siècle. Une métamorphose de la vie1 ».

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Racisme structurel et mythologie blanche au Québec

L’article suivant est le prolongement de la conférence du 25 mars organisée par Dignité Noire , nom hommage à l’ouvrage de Norman Ajari La Dignité ou la mort : éthique et politique de la race. Il y était question des théories du racisme et leurs implications sur les pratiques de lutte antiraciste!

Pour réécouter la conférence: https://fb.watch/4vFe3ynzwu/

Dignité Noire – CKIA FM : L’émission porte sur les communautés noires d’ici et d’ailleurs. https://www.facebook.com/Digniteckia

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L’aide au passage n’est pas un délit!

Il faut le rappeler avec force, sans les solidarités intra-communautaires les migrants sont les proies d’opérations de persécution continues de la part de la police. Luttons contre la criminalisation de la migration et de l’aide au passage. Par le Comité Mawda – Justice et Vérité; le Groupe Montois de soutien aux Sans-Papiers; Refugee Women’s Centre; Solidarity is not a crime.

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