BANDUNG DU NORD
Vers une Internationale Décoloniale
Bourse du travail de Saint-Denis
Du Vendredi 4 au Lundi 7 Mai 2018
La liberté, la justice et l'égalité, par tous les moyens nécessaires ! Malcolm X
Vers une Internationale Décoloniale
Bourse du travail de Saint-Denis
Du Vendredi 4 au Lundi 7 Mai 2018
par Luk Vervaet, ancien enseignant dans les prisons
Comment faire un film de non-fiction sur la justice, un documentaire, qui sera projeté dans les grandes salles de cinéma et rapportera du fric ? Rares sont ceux qui y sont parvenus. Le réalisateur et le cameraman (« légendaires » et « historiques » selon la RTBF) de Strip Tease et de Tout ça ne nous rendra pas le Congo y sont, eux, arrivés en produisant Ni juge, ni soumise. Le film fait un tabac et le grand public s’amuse.
Avec un titre accrocheur, volé de l’organisation antifoulard « Ni putes, ni soumises », il met littéralement en scène une juge qui se veut atypique, sans complexes, face aux déchets humains de la société qui défilent dans son bureau, à visage découvert, avec, en trame de fond, le cold case américain à la belge de deux meurtres sur des prostituées.
Le contenu est zéro, on n’apprend rien, mais ça marche.
Ce petit livre de C. L. R. James, dont la première édition est parue en 1938, la même année que Les Jacobins noirs, propose une histoire mondiale de la résistance des Noirs, de Saint-Domingue aux colonies africaines, en passant par les États-Unis et d’autres îles des Antilles.
Le nouveau livre de Ludo De Witte dévoile une vérité longtemps occultée sur les crimes de la Belgique et des Etats-Unis qui ont permis, après l’assassinat atroce de Patrice Lumumba (premier ministre élu), d’installer la dictature personnelle de Joseph Mobutu. Tabou ? Apparemment, cinquante ans plus tard, certains milieux belges ne digèrent toujours pas la critique du (néo)colonialisme ! De Witte répond ici au récent article de Marie-France Cros dans le quotidien belge La Libre qui tente d’excuser la Belgique.
Préface de l’édition en espagnol du livre de Houria Bouteldja « Les Blancs, les Juifs et Nous : Vers une politique de l’Amour Révolutionnaire » (Akal, Barcelone, 2017)
« Écoute, Blanc ! », ici tu trouveras les clés de ta propre décolonisation et de ta libération du piège dans lequel t’a pris la civilisation capitaliste, impérialiste, patriarcale, occidentalocentrée, christianocentrée, moderne, coloniale, et l’auteure de ce livre te fait une proposition « amoureuse » indispensable (si tu veux vraiment sortir des guerres et de l’enfer où nous nous trouvons). Bien qu’il s’agisse d’un texte écrit dans le contexte français, il présente des leçons implacables pour les espaces métropolitains impérialistes ou pour les espaces périphériques néocolonialistes où la suprématie blanche s’est matérialisée. Si la modernité occidentale comme projet civilisationnel produit des privilèges pour les Blancs métropolitains –tandis qu’elle génère en même temps des génocides, des épistémicides, des écocides et de la mort pour le reste des vies (humaines et non humaines) sur la planète-, Houria Bouteldja se demande : « (…) qu’offrir aux Blancs en échange de leur déclin et des guerres qu’il annonce ? Une seule réponse : la paix, un seul moyen : l’amour révolutionnaire. Les lignes qui suivent ne sont qu’une énième tentative –sûrement désespérée- de susciter cet espoir ».
par Luk Vervaet 4 février 2018
Nizar Trabelsi lorsqu’il était encore en prison en Belgique |
En janvier 2017, le président américain Donald Trump déclarait à la chaine de télévision ABC: « Est-ce que la torture marche ? Donne-t-elle des résultats ? J’ai posé la question à des personnes au plus haut niveau des services de renseignement et la réponse est « oui, absolument ». »
Le mardi 30 janvier 2018, seize ans après l’ouverture du camp de Guantanamo, Trump annonçait dans son premier discours sur l’État de l’Union qu’il maintiendrait ouvertes les installations carcérales à Guantanamo : « Pour y enfermer les terroristes où que nous les chassions, où que nous les trouvions ».
Ainsi la boucle est fermée. Banni en 2009, le waterboarding et d’autres formes de torture pourront être réintroduits comme techniques d’interrogation. Le camp de Guantanamo et d’autres sites secrets de la CIA où ils ont été pratiqués, resteront ouverts. Nous voilà de retour dans les années Bush, parmi les plus sombres de l’histoire moderne.
Nizar Trabelsi et Guantanamo
Le cas du parc Duden / parc de Forest
Martin Vander Elst.
Samedi 13 Janvier 2018
Un buste de Léopold II qui se trouvait dans le parc Duden à Forest a été déboulonné dans la nuit de mercredi 10 à jeudi 11 janvier par un collectif anti-colonial. Il faut dire que les statues de Léopold II représentent un des points de cristallisation des enjeux mémoriels sur le passé colonial de la Belgique (Ceuppens, « Les monuments publics coloniaux, lieux de mémoires contestés », 2008). En effet, les massacres commis sous le règne de Léopold II par l’intermédiaire des forces de l’Association Internationale Africaine puis par celles de l’État Indépendant du Congo constituent la face la plus obscure de la colonisation belge au Congo. À Bruxelles, plus particulièrement, bien des noms de rues, de places ou de boulevards sont consacrés à des agents de Léopold II au Congo qui sont connus pour leurs crimes contre l’humanité. Qu’autant de monuments soient consacrés à la gloire des soldats et des militaires indique à quel niveau de profondeur gît, dans notre inconscient collectif, mais aussi dans l’espace public, l’accoutumance aux massacres (Mbembe, « Que faire des statues et monuments coloniaux ? », 2006).
19 décembre par ATTAC/CADTM Maroc
Les 15, 16 et 17 décembre 2017, ATTAC Maroc, membre du réseau mondial pour l’abolition des dette illégitimes CADTM, a organisé un séminaire Maghrébin sur les accords de libre change, l’agriculture et la souveraineté Alimentaire sous le slogan : Non aux accords coloniaux, pour la défense du droit souverain des peuples sur leurs systèmes agricoles, alimentaires et environnementaux. Le séminaire s’est tenu à Agadir, au Maroc, avec la participation de militant-e-s d’Égypte, de Tunisie, d’Algérie et du Maroc.
Un document oublié dans un fonds d’archives révèle que, le 12 juillet 1960, l’entourage du gouvernement belge pousse pour établir une sorte de protectorat militaire sur l’ancienne colonie et recourir à des assassinats contre des leaders politiques congolais. Cette note est le point de départ d’une enquête aux conclusions interpellantes.