Discours sur le soutien des Black Panthers au peuple Palestinien

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Le texte qui suit est issu d’une conférence de presse donnée par Huey Pierce Newton, co-fondateur du Black Panther Party, à l’occasion de sa venue dans les locaux d’une radio locale à Berkeley, le 26 Août 1970. Cette conférence fut organisée dans le but de répondre aux allégations de présence d’une délégation du Black Panther Party conduite en Jordanie, ce que réfutaient Huey P. Newton et le Parti. Newton se saisit de l’occasion pour analyser la situation au Moyen-Orient, et distinguer antisémitisme et antisionisme. Il affirme ainsi les liens entre la lutte palestinienne et la lutte du peuple noir contre l’impérialisme aux États-Unis, et son soutien au peuple palestinien. Ce texte a été publié dans le recueil de textes de Huey P. Newton, To die for the people, paru en 1972.

Traduit par les éditions Premiers Matins de Novembre
pmneditions@gmail.com

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Pourquoi les habitants de banlieue ne sont jamais invités sur le plateau du JT ?

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Pourquoi les habitants de banlieue ne sont jamais invités sur le plateau du JT ?

Les crimes racistes et sécuritaires ont une longue histoire mais leur traitement par le Journal Télévisé reste invariablement calqué sur les mêmes modèles. Micro-trottoirs faits à la va-vite et lecture à voix haute des communiqués fournis par les sources policières. Pourquoi ne pas donner plus longuement la parole aux habitants des quartiers populaires sur les plateaux télévisés ? Un début de réponse. Comme le relève Mogniss H. Abdallah dans son livre « Rengainez, on arrive ! », les rares fois où la parole des habitants de banlieue et des enfants d’immigrés a pu s’exprimer librement dans le JT, l’échange a tourné rapidement à l’avantage de ces derniers, au détriment des journalistes. Ce fut le cas notamment sur le plateau d’Antenne 2 où un jeune habitant de Vitry remet quelques pendules à l’heure après le meurtre d’un de ses camarades.

 

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Islamophobes de gauche, musulmans de gauche

Islamophobes de gauche, musulmans de gauche mardi 22 avril 2014, par Alain Gresh On trouvera une traduction en arabe du texte ici. Hasard du calendrier, le rapport produit cette année par la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH), La lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie. Année 2013, a été remis le … Lire la suite

« Figures de la révolution africaine »

Saïd Bouamama , présente son nouveau livre « Figures de la révolution africaine »
Jomo Kenyatta, Aimé Césaire, Ruben Um Nyobè, Frantz Fanon, Patrice Lumumba, Kwame Nkrumah, Malcolm X, Mehdi Ben Barka, Amílcar Cabral, Thomas Sankara…

Longtemps regardés avec dédain par ceux qui, au cours des trois dernières décennies, décrétèrent la mort du tiers-mondisme et le triomphe du néolibéralisme, ces noms réapparaissent aujourd’hui. Avec l’atmosphère de révolte que l’on sent monter aux quatre coins du monde, ces figures majeures de la libération africaine suscitent un intérêt croissant dans les nouvelles générations.

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Les Chibanis Cheminots de la SNCF

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par Hassan, Membre du PIR

Depuis plus de dix ans, les Chibanis cheminots se battent contre la SNCF pour discrimination, à ce jour ils sont 916 au tribunal des Prud’hommes de Paris. Ces cheminots qui ont contribué à ce que la SNCF est, aujourd’hui, ont sacrifiés leur santé dans les métiers les plus pénibles, que les « autres » cheminots ne voulaient pas faire, notamment la pose et la maintenance des voies ainsi que le travail dans les dépôts de trains, qu’ils déplaçaient à l’aide de barres de fer. Ces cheminots à part entière, sont discriminés sur leurs évolutions de carrière laissés aux plus basses qualifications en les cantonnant aux tâches d’exécution et en les empêchant de passer les concours internes, ce qui fait qu’ils gagnent en moyenne deux fois moins que leurs collègues français.

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Black Liberation

Black Liberation d’Edouard De Laurot (1967)

Black Liberation (USA 1967, 37 min.), film documentaire d’Edouard De Laurot (ressorti en 1972 sous le titre Silent Revolution).

Ce documentaire militant est une véritable rareté, un film demeuré longtemps « introuvable » – et ce jusqu’à récemment (il a été mis en ligne sur YouTube en 2012). Bien qu’il n’ait pas été commercialisé en DVD, j’ai quand même eu l’occasion de le voir par le passé dans des festivals comme à Saint-Denis en 2009 dans le cadre de la rétrospective « Black Revolution » ainsi qu’à Aix-en-Provence à l’occasion d’une programmation autour du thème « Films, luttes et résistances » (2009) pour laquelle il m’avait été demandé d’en faire une brève présentation. Je me suis alors souvenu d’un texte que j’avais écrit dix ans auparavant pour un mini-mémoire de DEA. Un enseignant bien avisé, sachant que je travaillais sur le cinéma afro-américain, m’avait alors confié une version VHS piratée depuis une copie 16mm de ce documentaire expérimental sur lequel il ne possédait aucune information (pas même le nom du réalisateur). Je dois dire que Black Liberation m’a tout de suite emballé, notamment pour l’authenticité de son discours (j’apprendrai plus tard que Malcolm X en personne y avait apporté sa contribution) mais aussi et surtout pour sa forme étonnante, expérimentale, et tout à fait à même de relayer l’esprit du Black Power. Un film aujourd’hui disponible sur la toile (en VO) à voir à tout prix donc et dont voici une analyse approfondie.

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LA NATURE EST UN CHAMP DE BATAILLE

LA NATURE EST UN CHAMP DE BATAILLE

Essai d’écologie politique

Razmig Keucheyan
9782355220760Face à la catastrophe écologique annoncée, les bonnes âmes appellent l’humanité à « dépasser ses divisions » pour s’unir dans un « pacte écologique ». Cet essai s’attaque à cette idée reçue. Il n’y aura pas de consensus environnemental. Loin d’effacer les antagonismes existants, la crise écologique se greffe au contraire à eux pour les porter à incandescence. Soit la localisation des décharges toxiques aux États-Unis : si vous voulez savoir où un stock de déchets donné a le plus de chances d’être enfoui, demandez-vous où vivent les Noirs, les Hispaniques, les Amérindiens et autres minorités raciales. Interrogez-vous par la même occasion sur le lieu où se trouvent les quartiers pauvres… Ce « racisme environnemental » qui joue à l’échelle d’un pays vaut aussi à celle du monde.
« Marchés carbone », « droits à polluer », « dérivés climatiques », « obligations catastrophe » : on assiste à une prolifération des produits financiers « branchés » sur la nature. Faute de s’attaquer à la racine du problème, la stratégie néolibérale choisit de financiariser l’assurance des risques climatiques. C’est l’essor de la « finance environnementale » comme réponse capitaliste à la crise.
Surcroît de catastrophes naturelles, raréfaction de certaines ressources, crises alimentaires, déstabilisation des pôles et des océans, « réfugiés climatiques » par dizaine de millions à l’horizon 2050… Autant de facteurs qui annoncent des conflits armés d’un nouveau genre, auxquels se préparent aujourd’hui les militaires occidentaux. Fini la guerre froide, bienvenue aux « guerres vertes ». De La Nouvelle-Orléans au glacier Siachen en passant par la banquise de l’Arctique, l’auteur explore les lieux marquants de cette nouvelle « géostratégie du climat ».
Cet essai novateur de théorie politique fournit une grille de lecture originale et critique, indispensable pour saisir les enjeux de la crise écologique actuelle. À travers l’exposition édifiante des scénarios capitalistes face au désastre environnemental, il fait oeuvre – salutaire – de futurologie critique.

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Rencontre avec le PIR

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Rencontre avec Houria bouteldja, Mehdi Meftah et Youssef Boussoumah

Organisée par Bruxelles PanthèreS et Pianofabriek Culturencentrum

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« Roms et riverains : une politique municipale de la race

Un « régime néolibéral de la race » est appliqué aux Roms par une gauche qui a trahi ses engagements et ses militants.  C’est la thèse qui est défendue à quatre mains par le politologue Eric Fassin, les journalistes Carine Fouteau (Mediapart) et Aurélie Windels (Cette France-là) et le militant associatif Serge Guichard dans un livre intitulé « Roms et Riverains – Une politique municipale de la race », publié chez La fabrique, la maison d’édition d’Eric Hazan.

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Dix ans après la loi qui a interdit le foulard à l’école : pourquoi il faut l’abroger.

 

Un de mes camarades anticapitalistes a réagi sur une liste de discussion militante à la (modeste) campagne pour abroger la loi de 2004 qui interdit le port du foulard par les élèves dans les écoles, collèges et lycées de France. Voici ce qu’il écrit :

 

 

« Certains à gauche font campagne pour abroger la loi sur les signes religieux à l’école. Ce texte a eu le mérite de ramener la paix dans les établissements scolaires. Abroger cette loi serait une grave faute politique et un signe d’encouragement donné à tous les fondamentalismes religieux. Capituler n’a jamais été une bonne chose. La paix civile implique que la religion reste une affaire privée. Comment se fait-il qu’il y a 30 ans très peu de femmes portaient de foulard à Alger Rabat ou ailleurs ? Et puis les 3 religions monothéistes n’ont que faire de la place de femmes dans la société sauf les asservir et les cantonner dans un rôle second. Alors je défends cette loi qui a été salutaire. Les problèmes sont réglés dans l’enceinte scolaire alors ne réveillons pas inutilement le diable. »

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