Depuis toujours, cette rengaine du « On savait pas » ou « On n’avait pas vu » autour du judeocide commis par les Nazi en Europe me dégoûte. En Allemagne, en France, en Belgique, ces excuses, ces faux aveux d’ignorance, servent de boucliers à la complicité. Mais aujourd’hui, je comprends mieux. Pas grâce à des livres ou à des musées, mais en regardant le présent, en vivant la montée de l’islamophobie, du suprématisme blanc et de l’extrême droite. Ce n’est pas qu’on ne sait pas, c’est qu’on choisit de détourner les yeux. Oui, on peut exterminer une population entière sous les regards du monde entier, et après, ces mêmes regards oseront dire qu’ils « n’avaient pas vu ».
À propos des exclusions illégales d’élèves « difficiles » : la face cachée d’un racisme d’Etat, négrophobe et islamophobe
À propos des exclusions illégales d’élèves « difficiles » : la face cachée d’un racisme d’Etat, négrophobe et islamophobe
L’article de La Libre Belgique du 16 décembre 2024 met en lumière une réalité aussi inquiétante qu’inacceptable : pour la deuxième année consécutive, des écoles belges continuent d’exclure illégalement des élèves dits « difficiles ». Le terme est vague, édulcoré, presque innocent. Mais derrière cette expression, il y a des enfants. Et il y a surtout un système scolaire qui, sous couvert de neutralité, perpétue des logiques d’exclusion profondément racistes, #Négrophobe et #Islamophobe.
Émeutes en Angleterre : Le réveil d’une avant-garde fasciste
Au matin du lundi 29 juillet, la ville de Southport, au nord-ouest de l’Angleterre, est frappée d’une tragédie aux conséquences aussi considérables qu’imprévisibles. Un adolescent âgé de 17 ans, armé d’un couteau, s’introduit dans un cours de danse pour enfants consacré aux chansons de la pop star Taylor Swift. Le jeune garçon passe à l’attaque : il prend la vie de trois petites filles, âgées respectivement de six, sept et neuf ans, en blesse huit autres, ainsi que deux adultes cherchant à s’interposer. Dépêchée sur les lieux, la police parvient à interpeler le meurtrier.
Ses motivations sont obscures et la cruauté de son acte le rend impénétrable. Lorsque les médias s’emparent de l’affaire, son identité est, elle aussi, inconnue. Or l’espace public a horreur du vide et c’est bientôt la rumeur qui vient répondre aux interrogations des citoyens. Peu après l’arrestation, les autorités ont fait savoir qu’elles écartaient le « motif terroriste » (c’est-à-dire islamique). Pourtant, certains groupes politisés sèment le doute. La chaine YouTube Channel3Now lâche un nom : « Ali Al-Shakati », qui serait un immigré musulman de fraîche date, de toute évidence un terroriste islamiste.
Émeutes racistes et islamophobes au Royaume-Uni. La mécanique grossière de la rumeur
Les émeutes racistes et islamophobes qui ont fait couler tant d’encre au Royaume-Uni et dans le monde sont saisissantes. Quiconque est lucide quant à l’engrenage semble-t-il implacable entraînant les sociétés européennes au bord du précipice ne peut cependant être surpris quant à ses émeutes. Elles ne sont que l’aboutissement en bout de chaîne d’un processus sociohistorique aussi limpide que prévisible.
Non, le Congo belge n’était pas un modèle d’État providence
À l’occasion de l’anniversaire de l’indépendance du Congo « belge » intervenue le 30 juin 1960, nous republions un article collectif sur le passé colonial du Congo.
Un oubli historique: le commerce «belge» des esclaves
Un oubli historique: le commerce «belge» des esclaves
L’implication des grandes puissances européennes dans le commerce des esclaves est un fait connu. En revanche, on ignore souvent que les Pays-Bas méridionaux ont eux aussi activement participé à la traite. Dans les dernières décennies du XVIIIe siècle, de nombreux navires appareillaient du port d’Ostende pour les côtes d’Afrique centrale et occidentale afin d’y échanger leurs cargaisons de marchandises contre des êtres humains. Les personnes réduites en esclavage embarquées dans les navires ostendais se comptent sans doute par milliers. Mais il reste à mener une étude approfondie pour apprécier l’ampleur exacte du phénomène, explique l’historien Stan Pannier. Les recherches qu’il effectue auprès du Vlaams Instituut voor de Zee (VLIZ, Institut flamand de la mer) visent à faire la lumière sur cette période.
Discours de clôture Yessa Belkhodja à la marche du 21 avril contre l’islamophobie et la protection des enfants
« Notre malheur collectif, c’est que nous avons désormais des esprits habitués »
« Le monde observe la dégringolade du “pays des droits de l’homme” avec stupéfaction. Ce pays que nous chérissons, la France, et que nous voulons laisser à nos enfants, nous trahit et trahit son passé. Je parle ici en tant que maman de quartiers, en tant qu’initiatrice du collectif de défense des jeunes du Mantois ». Discours de clôture de Yessa Belkhodja, lors de la marche du 21 avril 2024.
A propos de la maltraitance des personnes âgées en prison
Article signé Mumia pour Prison Radio
Tout récemment, au plus fort de la crise dévastatrice du Covid-19, une agence américaine de soins de santé a annoncé une série de projets et de programmes conçus pour soulager la souffrance humaine et plaider en faveur de l’abolition des systèmes d’incarcération de masse. L’American Public Health Association, connue sous le nom d’APHA, observant le nombre effroyable de décès dans les prisons, est déterminée à ce que l’âge de l’abolition soit arrivé et a appelé à la libération des personnes âgées encore incarcérées.
L’un des aléas de l’incarcération de masse est l’explosion du nombre de personnes âgées dans la population carcérale. Aujourd’hui, des hommes septuagénaires et octogénaires roulent en fauteuil, marchent avec des déambulateurs ou même se promènent à l’aide de cannes. Ils ont une foule de problèmes de santé : diabète très répandu, attaques cardiaques, cancers …
Souffrant déjà de l’isolement, de douleurs articulaires et de fragilités naturelles de la vieillesse, l’APHA a avancé l’idée novatrice que les personnes âgées dans les prisons sont victimes « d’abus et de maltraitance ». En conséquence, l’APHA a exhorté leur libération de toutes les prisons d’État, de Comté, fédérales et territoriales.
Septembre 2023