Qu’est-ce qu’un musulman « modéré » ?

La presse française vient de découvrir une nouvelle sorte de musulman : le musulman « modéré ». L’expression revient de plus en souvent dans les médias et le langage courant. Mais qu’est-ce qu’un musulman « modéré » ? Si les mots ont un sens, ce ne peut être qu’un musulman qui pratique modérément sa religion. Qui n’est donc pas trop musulman. Qui, on l’espère, le sera encore moins demain. Mais encore ? La presse ne le dit pas, et s’en garde bien. Car le musulman modéré ne l’intéresse pas, elle ne l’a jamais rencontré. Et pour cause : le musulman modéré est une abstraction, un pseudo-concept ou un concept de guerre, dont la fonction est d’exciter dans l’imaginaire des lecteurs les stéréotypes habituels qui stigmatisent les musulmans.
Les tueries de Montauban et Toulouse et les maladies de la société française.
Les tueries de Montauban et Toulouse et les maladies de la société française.
D’autres mieux que nous ont analysé ce que la vie de l’auteur des tragédies de Toulouse et de Montauban révèle sur la situation des banlieues et leur délaissement par les pouvoirs publics.
Nous partageons la colère et l ‘amertume de certains de nos concitoyens vis à vis de ces formes d’action individuelles, criminelles et suicidaires.
Nous partageons leurs analyses sur l’état moral et politique de notre société, sur les maux qui la rongent.
Nous partageons enfin la colère et l’inquiétude de nos concitoyens d’origine musulmane encore une fois stigmatisés, transformés en boucs émissaires à l’origine des maux qui frappent notre société. Nous sommes nombreux dans nos rangs dont les familles ont été victimes de cette politique criminelle aux temps du nazisme et de Vichy.
Et nous sommes révoltés par une certaine lecture des évènements.
« Racisme : mode d’emploi » de Rokhaya Diallo
Télérama : Le 25 mars 2011. On connaissait la chroniqueuse télé incisive, renvoyant dans les cordes Eric Zemmour ou Henri Guaino ; on découvre l’essayiste inspirée : dans « Racisme : mode d’emploi » Rokhaya Diallo sonde notre imaginaire et décortique les mécaniques du racisme. Rencontre avec la joyeuse activiste, fondatrice de l’association Les Indivisibles.
Manifestation pour la régularisation des sans-papiers –
Manifestation pour la régularisation des sans-papiers –
Betoging voor de regularisatie van de sans-papiers
D’Oslo-Utoya à Toulouse-Montauban : l’horreur de la guerre gagne l’Europe
Les cicatrices de la migration
L’Europe étant toujours sous l’emprise de la crise, la question de l’asile et de la migration tombe dans l’oubli. Un des groupes qui en souffre le plus est celui des demandeurs d’asile. Un portrait.
Jamal Jaoudi a 20 ans. A onze ans il décide de chercher son bonheur à l’étranger. Enfant il ne supportait plus la situation de pauvreté dans laquelle il se trouvait. Un jour, il se cache en dessous d’un camion en route pour l’Occident. Il passe les cinq premières années dans les rues d’Espagne vivant de petit boulot pour survivre.
Decolonize l’U(L)B !
« J’appelle société bourgeoise une société close où il ne fait pas bon vivre, où l’air est pourri, les idées et les gens en putréfaction. Et je crois qu’un homme qui prend position contre cette mort est en un sens un révolutionnaire.» (Frantz Fanon, Peau noire, masques blancs)
« En tant qu’homme, je m’engage à affronter le risque de l’anéantissement pour que deux ou trois vérités jettent sur le monde leur essentielle clarté.» (Frantz Fanon, Peau noire, masques blancs)