« L’enfant qui n’est pas embrassé par le village, le brûlera pour en sentir la chaleur », dit un proverbe africain. Les jeunes noirs et arabes des quartiers de France sont-ils embrassés voire aimés ? La réponse semble négative dans les chef des Autorités comme dans une large partie de la population française. Une détestation et un mépris racistes croissant, annonciateur d’autres crimes policiers et d’autres révoltes… Depuis onze ans, Amal Bentounsi n’a cessé d’alerter sur la dangerosité des violences policières et dénoncé, dès 2017, le vote de la loi qui a « légalisé » l’exécution de Nahel. Entretien avec la fondatrice et porte-parole du collectif Urgence notre police assassine.
Françoise Vergès : « Il y a des zones à défendre dans ces quartiers populaires »
Françoise Verges est politologue et militante féministe décoloniale. Elle soutient officiellement les Soulèvements de la Terre et a écrit le chapitre « État toujours colonial » dans le livre On ne dissout pas un Soulèvement (Seuil, 2023).
L’Etat racial intégral : en finir avec la collaboration de race
Cette intervention a été présentée par Houria Bouteldja une première fois à l’université de Yale (Etats-Unis), le 6 avril 2023 et une deuxième fois, le 18 mai 2023, à Montréal dans le cadre de la « Grande Transition », conférence internationale organisée par Historical Materialism. Elle est proposée ici dans sa dernière version.
Crimes sans châtiment – ou comment l’UE transforme la Méditerranée en charnier liquide
Le naufrage du 14 juin en mer Ionienne est venu s’ajouter à la longue série noire de tragédies similaires dont une partie seulement bénéficie de couverture médiatique, ou même d’un quelconque signalement. Avec sans doute plus de 650 morts (104 survivants sur un total de 750 à 800 personnes à bord), ce naufrage est d’ores et déjà le second plus meurtrier jamais enregistré en Méditerranée, après celui du 19 avril 2015 (plus de 900 morts) au large des côtes libyennes mais dépassant la « tragédie de Lampedusa » d’octobre 2013 (366 corps retrouvés).
Bruxelles, la police raciste tue
En avril dernier, la police a tamponné à Paris trois gamins circulant en scooter sans casque. En Belgique, une affaire similaire avait provoqué en 2020 un très vif émoi : en plein confinement, au terme d’une course-poursuite dans les rues de Bruxelles, un véhicule de police avait percuté Adil, 19 ans, mort sur le coup. Les nouveaux éléments révélés par Blast, Le Soir et la RTBF sonnent comme un coup de tonnerre. Avant-hier, mardi 12 mai, la chambre du conseil devait décider des suites à donner à l’affaire, sur laquelle le parquet préfère fermer les yeux. Décision reportée. Il y a quelques jours, devant la juge d’instruction, une collègue du policier au volant de la Corsa banalisée qui a fait barrage au scooter s’est épanchée sur son racisme pathologique : « J’en ai sorti un de la rue », s’est vanté l’inspecteur principal après le choc fatal. Autre révélation, un courrier dont la hiérarchie a eu connaissance circulait en interne pour dénoncer les mêmes faits.
Non au procès de Nizar Trabelsi aux États-Unis.
Carte blanche de Alexis Deswaef, Olivia Venet, Hélène Debaty, Véronique Laurent, France Blanmailland, Sarah Janssens, Luk Vervaet
Affaire TRABELSI : Peut-on se rendre complice d’un état voyou ? Non, les témoins belges ne devraient pas aider l’accusation américaine
Entretiens avec Houria Bouteldja.
Samedi 4 mars
Houria Bouteldja à Bruxelles
Rencontre organisée par la librairie Météores et Bruxelles Panthères avec Houria Bouteldja, autrice de Beaufs et barbares, samedi 4 mars 2023 à 19h au Pianocktail (304, rue Haute, 1000 Bruxelles).
De la profondeur de l’islamophobie d’État en Belgique.
Sourour
Vous imaginez qu’on interdise à une famille chrétienne, surtout si elle est blanche, de choisir l’église dans laquelle elle souhaite que se déroulent les funérailles d’une fille, d’une mère, d’une sœur ?
Vous imaginez qu’on interdise à une famille juive de choisir la synagogue dans laquelle elle souhaite que se déroulent les funérailles d’une fille, d’une mère, d’une sœur ?
Vous imaginez qu’on oblige une famille dont le défunt souhaitait être incinéré à le faire enterrer ?
Vous imaginez qu’on oblige une famille dont le défunt souhaitait être enterré à le faire incinérer ?
La réponse à toutes ses questions est, sans doute, « non ».