Non au procès de Nizar Trabelsi aux États-Unis.

Carte blanche de Alexis Deswaef, Olivia Venet, Hélène Debaty, Véronique Laurent, France Blanmailland, Sarah Janssens, Luk Vervaet

 Affaire TRABELSI : Peut-on se rendre complice d’un état voyou ? Non, les témoins belges ne devraient pas aider l’accusation américaine

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Fouad Belkacem et la ségrégation en Belgique

Fouad Belkacem et la ségrégation en Belgique

par Luk Vervaet 13 février 2018

 

Manifestation en France contre la déchéance de la nationalité
Photo AFP/TeleSUR

Il a fait part de ses regrets. Il a reconnu qu’il avait été trop loin. Il a dit qu’il se sentait belge et qu’il voulait rester en Belgique car il n’a plus de liens avec le Maroc. L’histoire de sa famille en Belgique remonte à 50 ans. C‘est ainsi que l’avocate de Fouad Belkacem a résumé les propos de son client après l’audience à huis clos devant la Cour constitutionnelle en janvier 2018. Notons en passant que c’était la première fois de son histoire, lutte antiterroriste oblige, que la Cour constitutionnelle n’examinait pas un dossier en audience publique.

Il y a quelques années, le père de Fouad Belkacem avait déjà plaidé pour son fils dans les journaux : « Moi-même, je suis un immigré marocain dont la famille est venue en Belgique. Notre famille est ici depuis très longtemps. Déchoir Fouad de sa nationalité n’est pas acceptable. Il est belge. Il est né à Reet (tout près d’Anvers), et ça se trouve en Belgique que je sache. Tous les garçons de son âge sont belges. »[1]

Tout cela n’a pas empêché la Cour constitutionnelle, début février 2018, de juger qu’il n’y a « pas d’objections légales » à une déchéance de la nationalité belge de Fouad Belkacem. Maintenant ce sera à la Cour d’appel d‘Anvers de prendre la décision.

La condamnation à douze ans de prison ferme, 30.000 euros d’amende, la déchéance de tous ses droits pour dix ans, tout cela ne suffit pas…

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Nizar Trabelsi et Guantanamo : la justice belge reconnaîtra-t-elle son erreur ?

Nizar Trabelsi et Guantanamo : la justice belge reconnaîtra-t-elle son erreur ?

par Luk Vervaet 4 février 2018

 Nizar Trabelsi lorsqu’il était encore en prison en Belgique

En janvier 2017, le président américain Donald Trump déclarait à la chaine de télévision ABC: « Est-ce que la torture marche ? Donne-t-elle des résultats ? J’ai posé la question à des personnes au plus haut niveau des services de renseignement et la réponse est « oui, absolument ». »

Le mardi 30 janvier 2018, seize ans après l’ouverture du camp de Guantanamo, Trump annonçait dans son premier discours sur l’État de l’Union qu’il maintiendrait ouvertes les installations carcérales à Guantanamo : « Pour y enfermer les terroristes où que nous les chassions, où que nous les trouvions ».

Ainsi la boucle est fermée. Banni en 2009, le waterboarding et d’autres formes de torture pourront être réintroduits comme techniques d’interrogation. Le camp de Guantanamo et d’autres sites secrets de la CIA où ils ont été pratiqués, resteront ouverts. Nous voilà de retour dans les années Bush, parmi les plus sombres de l’histoire moderne.

Nizar Trabelsi et Guantanamo

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Le tournant pro-américain de Stefaan De Clerck

L’extradition de Nizar Trabelsi aux Etats-Unis  :

Le tournant pro-américain de Stefaan De Clerck

Luk VERVAET
photo : Stefaan De Clerck (c) Belga

 

 

 

La Belgique allait-elle accepter la demande du juge fédéral américain, Alan Kaye, d’extrader le Tunésien Nizar Trabelsi aux Etats Unis ? Depuis le 11 avril 2008, date de l’arrivée de cette demande en Belgique, la question a préoccupé la justice belge, le ministre de la Justice, le gouvernement et les médias pendant presque quatre ans.

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