A l’approche des élections européennes du 26 mai, les discours qui manieront la notion de « démocratie » risquent bien de fleurir ad nauseam sur les ondes. Or, à la suite de divers évènements ces dernières années, les citoyens de l’UE sont en droit de se demander ce que recouvre encore ce terme tant galvaudé à droite comme à gauche, qu’il en devient suspect.
A l’origine, le terme « démocratie » issu du grec demos (peuple) et kratos (pouvoir), signifie que le pouvoir est une émanation du peuple, par le peuple et pour le peuple.
Cette « démocratie » athénienne n’est pas née du hasard : au fil d’âpres luttes, elle a émergé en opposition à une oligarchie qui prévalait à l’époque – déjà ! – où un petit groupe d’aristocrates menait les affaires en fonction de ses intérêts, faisant passer ceux de la population bien après les siens. Et il a fallu quelques siècles, avec tous les obstacles que l’on imagine, pour qu’elle prévale sur l’ancien mode de fonctionnement des institutions en place auxquelles s’accrochait la classe aisée.