Violence et politique aujourd’hui
« Ce qui nous semble surtout étrange, dans la ferme décision de substituer l’action parlementaire à tout emploi de la violence populaire, c’est l’idée qu’une révolution peut être faite arbitrairement.» Rosa Luxemburg, « L’expérience belge », 1913.
D’un point de vue politique évoquer la violence fonctionne comme un acte magique. Là où le pouvoir aperçoit de la violence, il peut tracer un périmètre de sécurité à l’intérieur duquel tout lui est permis pour y mettre fin, pour garantir notre sécurité, pour éliminer la menace, y compris une violence extrême. Tout individu ou groupe, accusé de violence, quelles que soient les circonstances, devient d’un seul coup illégitime dans l’ensemble de ses actes, passés, présents et à venir.
Il serait peut-être intéressant de regarder les ficelles de cet étrange tour de passe-passe, dont les premières apparitions remontent peut-être au XVIème siècle, lors de la colonisation de l’Amérique.